Une convention prévoyant le renvoi des images de vidéosurveillance de toutes les gares ferroviaires de la région Auvergne Rhône-Alpes aux forces de sécurité intérieure (police nationale et gendarmerie), a été signée par des représentants de la préfecture, de la sûreté ferroviaire, de la police nationale et du réseau ferroviaire régional ce vendredi.
Un plan de coordination qui implique tous les acteurs de la sécurité dans les gares
Les images des milliers de caméras de surveillance présentes dans les gares de la région Auvergne Rhône-Alpes seront désormais mobilisables par les policiers en temps réel ou différé, dans le cadre de leurs enquêtes ou interventions de terrain sur les sites ferroviaires. Une manière, donc, d’utiliser du mieux possible le parc de caméras de vidéosurveillance déployé par la Région de Laurent Wauquiez.
Un dispositif vertigineux qui inclura les images des 129 gares du territoire et aura nécessité “des aménagements techniques et juridiques conséquents”, nous apprend Ivan Bouchier, préfet de région délégué à la sécurité. Un tel renvoi d’images existe déjà pour 3 gares, dont celle de la Part-Dieu. Ainsi, la convention signée ce vendredi vise à étendre ce processus à toutes les gares régionales.
Si le chantier est accéléré en prévision de la tenue de la Coupe du Monde de Rugby et de certaines épreuves des Jeux Olympiques et Paralympiques à Lyon, le dispositif restera pour de bon, a assuré Ivan Bouchier.
Le préfet délégué assure que le dispositif sera effectif dès le 30 juin pour 42 gares sur 129. Pour le reste des gares ferroviaires, il faudra patienter six à sept mois.
Des interventions plus rapides et plus efficaces ?
“Le but est de permettre aux forces de l’ordre de récupérer les images, dans un cadre légal déterminé, et de les mobiliser dans leurs opérations. (...) L’esprit fondamental de ce dispositif, c’est de permettre l’utilisation immédiate des images par la police”, explique Ivan Bouchier. Un moyen, précise le préfet délégué, “d’augmenter la sécurité des usagers dans un ensemble de situations qui peuvent être dangereuses” dans les gares, qui sont des “endroits où des millions de personnes passent”.
Nelson Bouard, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), se montre également enthousiasmé par le projet. Le dispositif, en plus d’accélérer les interventions policières, donnerait selon lui, un avantage opérationnel certain aux agents qui interviennent dans les gares.
“Concrètement, si un opérateur de la ligne 17 police secours reçoit un appel, un opérateur vidéo pourra lui montrer la scène en temps réel, ce qui permettra d’apporter des précisions utiles sur l’urgence et compléter le diagnostic de la situation. (...) Dans le cas d’une équipe de délinquants qui font du vol à la tire et qui seraient repérés à bord d’un train, nous pourrons les identifier à l’aide des images de la gare de départ et envoyer une patrouille pour les interpeller à la gare d’arrivée”, explique le DDSP.
“Le Centre d’Information et de Commandement (qui reçoit les appels d’urgence, ndlr) est en pleine modernisation depuis quelques mois, notamment au niveau des outils numériques mis à disposition des opérateurs”, précise-t-il enfin. “Nous travaillons en ce moment sur le lancement d’un pôle de “vidéo-patrouilleurs”, qui pourraient appuyer les interventions de la police et participer au secours des victimes”.
Interrogé au sujet de ce pôle de “vidéo-patrouilleurs”, Nelson Bouard a assuré qu’il serait “prêt pour la coupe du monde de rugby” cet automne.
Un projet en concordance avec le “plan zéro délinquance dans les gares” de la Région
Renaud Pfeffer, vice-président de la Région délégué à la Sécurité, se félicite lui aussi de la signature de cette convention. “Une des priorités de Laurent Wauquiez est la sécurité dans les transports”, signale l’élu, qui aime à rappeler que le centre régional de sécurité des transports (CRST), est unique en son genre. En effet, le CRST, inauguré en 2018 par la Région, est déjà sur le front de l’analyse en temps réel des images des caméras de surveillance.
Ce dispositif de renvoi d’images, couplé au plan “zéro délinquance dans les gares” dans lequel la Région a déjà investi 30 millions d’euros, a pour but de "faire de nos gares des lieux apaisés et de garantir la sécurité des usagers quand ils se déplacent dans la région", assure le vice-président régional.
“Malgré le renvoi des images, je pense que nous aurons toujours des interactions avec la police nationale”, précise la responsable du CRST, qui espère que le centre “sera toujours sollicité pour son expertise de terrain”.
Un projet de dialogue et de coordination qui comportera peut-être son lot de difficultés pour les différents acteurs de la sécurité dans les transports. Pour preuve, le responsable de la gare de Part-Dieu n’avait, ce vendredi, pas été informé de la tenue d’un “point-presse” au sein de sa gare.
J.B.
on se doutait bien qu'il y avait un problème avec les caméras de surveillance!En bas de chez moi,un dealer vendait tranquillement sa came,dans le champ de mire de la caméra de surveillance,et quand j'avais été agressée par un obsédé,la police municipale avait téléphoné pour avoir le numéro de la caméra,puis ne savait plus où se mettre en obtenant la réponse,motif,pas opérationnelle.C'est bien que la police nationale ait la main dessus,maintenant.
Signaler RépondreLe C.R.S.T plus intelligent que les services de DOUCET et BERNARD, est-ce possible ? Et bien OUI, eux connaissent ce que c'est de servir la SECURITE, Il sait reconnaître l'aide des services de police, quand tant d'autres dénigre la police, mais qui savent chialer auprès d'elle quand il s sont atteint par la racaille.
Signaler RépondreMohammed Chihi et Grégory Doucet ne veulent toujours pas que la Police Nationale puisse regarder aisément et directement ce qui se passe sur la voie publique grâce aux caméras qui y sont installées...
Signaler RépondreOn se demande bien pourquoi......
vidéos à projeter dans les salles obscures UGC ou Pathé… on sera nombreux pour surveiller…en bouffant des pop corn !
Signaler Répondrecela devrait être automatique. un jour je traversais le tunnel de la croix rousse piéton. arrivée vers la fin, la police municipale rentre et me demande si j'ai vu un individu décrit... surpris je leur demande pourquoi ils ne regardent pas les caméras. ils me répondent qu'ils n'ont pas les accès. on est chez les fous.
Signaler RépondreEst ce que le petit maire et son shérif adjoint feront de même ?
Signaler RépondreDu coup jusqu'à maintenant qui les regardait ces caméras, Dédé à l'apéro ?
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