L'eau potable de la Métropole, composée à 88% d'eau du Rhône captée en aval de la centrale de Saint-Vulbas selon les chiffres de l'association, serait mise en péril par la centrale.
Une eau contaminée et prélevée en trop grandes quantités ?
Selon les militants anti-nucléaire bugistes, les réacteurs compromettraient la "potabilité de l'eau" en ne respectant pas la "température maximale de distribution de l'eau" de 25 degrés. La centrale, qui serait autorisée à réchauffer l'eau du Rhône jusqu'à 26 degrés, contribuerait ainsi à la "prolifération des bactéries pathogènes". "L'autorité de sûreté nucléaire accorde même des dérogations à EDF pour dépasser cette limite en périodes chaudes", se désole le communiqué.
Deuxième argument, les réacteurs puiseraient "des quantités d'eau considérables" dans le Rhône pour se refroidir. Le "SDN" entame sa démonstration avec un chiffre de 1990 : le débit instantané maximal de puisement d'eau se serait situé à 121m3 au lieu de la limite située à 106. "18 millions de m3 d'eau ont été soustraits au Rhône en 2021", soit "plus du quart de la consommation d'eau potable de l'agglomération lyonnaise", estiment les écologistes.
Le combat continue pour les activistes du climat
Un triste constat qui ne ferait que s'assombrir avec la construction de deux nouveaux réacteurs EPR, au grand dam de "Sortir du Nucléaire" qui fustigent les élus de l'Ain.
"Malgré la création d'un collectif de 200 élus qui se sont prononcés publiquement contre le projet de nouveaux réacteurs nucléaires au Bugey, de nombreux élus du Département de l'Ain et des communes proches de la centrale nucléaire, abreuvés par la "manne nucléaire", ne se soucient guère des dégâts sur la ressource en eau", déplorent-ils dans leur papier.
Sur son site web, le mouvement expliquait sa genèse en ces termes. "Suite à l’accident nucléaire de Fukushima, quelques personnes se sont réunies le 20 juillet 2011, pour oeuvrer à la fermeture immédiate du site nucléaire de Bugey et pour exiger la sortie du nucléaire en France".
Face à toutes ces "pollutions générées par les centrales", une seule solution, selon SDN. "La seule manière d'y arriver est d'arrêter ce mode de production d'électricité, extrêmement dangereux, polluant et coûteux", estime l'association.
De son côté, EDF prévoit des réductions de production d'électricité en cas de trop fortes chaleurs, car la température du Rhône voisin ne peut pas dépasser 26 degrés.
Donnons leur des dynamos à pédales !
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