Et le moins que l’on puisse dire c’est que les tristes records s'enchaînent déjà. Record de température maximale. Record de nombre de jours à plus de 34 degrés. Record de nuits tropicales consécutives. Et malheureusement sans doute bientôt, premiers chiffres de la surmortalité due à ces très fortes chaleurs.
La canicule est de droite, c’est même à cela qu’on la reconnaît !
Du moins, c’est la réaction de l’exécutif lyonnais et métropolitain et de certains de ses vice-présidents, incapables de sortir de leur vision binaire du monde.
Vous ne me verrez pas dans ces quelques lignes, critiquer avec démagogie, la création de pistes cyclables par l’actuel maire de Lyon et la Métropole. C’est un choix assumé de leur part et si cela peut faciliter les déplacements de ceux qui auparavant utilisaient leur véhicule faute d’infrastructures sécurisées, eh bien banco et tant mieux pour la qualité de l’air que nous respirons. Mais tout le monde en est conscient : la politique environnementale de Lyon ne peut se réduire aux bicyclettes.
Car le moins que l’on puisse dire est que les effets positifs de leurs trois premières années de mandat ne sautent pas aux yeux. En particulier en matière de végétalisation, censée être l’arme fatale des écolos. Et comme souvent dans ce cas-là, on se défausse sur les autres. D’après eux, la droite serait “hostile à la végétalisation parce qu’elle voudrait conserver des places de parking en centre-ville”.
Malheureusement, dans le nouveau paradigme des écolos lyonnais, aucune critique n’est admise sur ce sujet sensible. Et pour cause, avec pour slogan “le dernier mandat pour le climat”, les écologistes lyonnais se sont fait élire avec une profusion de promesses mirobolantes, qui tardent à se concrétiser.
Il faut dire qu’en matière de réponse au réchauffement des villes et de lutte contre le changement climatique, la Ville de Lyon ne montre aucune avancée significative en matière d’aménagements urbains.
Pire, de l’aveu même du maire de Lyon, depuis 3 ans, il aurait végétalisé à peine 0,03% de l’espace de la ville de Lyon, alors que l’on sait que la végétalisation massive est l’une des réponses à ces épisodes caniculaires.
Les écologistes devraient relire le programme que j’avais proposé de mettre en œuvre en 2020, hélas anéanti par la COVID qui a perturbé le scrutin. Préparé avec l’appui de spécialistes de la transformation urbaine, il présentait une politique puissante, complète et surtout cohérente pour adapter Lyon aux conséquences lourdes des canicules répétitives (plantation massive d’arbres et d’arbustes en exploitant l’espace public mais aussi le privé avec les balcons et les cours de copropriété, plan canopée pour créer de l’ombre dans les îlots de chaleur, bassins flottants sur la Saône, Fête de l’eau, aménagement de la rive droite du Rhône, navettes fluviales passagers et livraisons du dernier kilomètre, agriculture urbaine, école dehors…).
Tout autour de Lyon, de nombreuses municipalités ont su prendre ce sujet à bras le corps : création de nouvelles places vertes ou de parcs urbains en remplacement d’espaces publics vides et extrêmement minéralisés, mise en place de permis de végétaliser autorisant leurs administrés à jardiner eux-mêmes dans l’espace public, investissements en faveur de la meilleure isolation des bâtiments publics et de la réduction de la facture énergétique, déploiement de flottes municipales roulants à l’hydrogène…
Tout cela est possible quand la volonté politique est de régler les problèmes et non pas de se contenter de diviser la population.
En manque d’idées pertinentes, le maire de Lyon serait bien inspiré d’aller chercher quelques pistes de réponses du côté de Turin. Notre voisine industrieuse, berceau de l’industrie automobile, a réussi à végétaliser très massivement son centre-ville, tout en préservant de l’espace à la mobilité automobile et au tramway…
Oui mais voilà encore un sujet - celui du Lyon-Turin - sur lequel le maire de Lyon s’oppose de manière incompréhensible et purement dogmatique, sans avoir pris le temps de “se faire son avis” à l’inverse de l’affaire du rappeur Médine. Pour paraphraser Clémenceau, "l’écologie est devenue une affaire trop sérieuse pour être confiée aux écologistes".
Pendant que les Lyonnais suffoquait sous un soleil caniculaire, leur maire a préféré s’occuper de faire défiler des nudistes à bicyclettes pour sauver symboliquement la planète puis aller écouter le sulfureux rappeur Médine aux universités d’été EELV et LFI pour se faire “son avis” sur les sorties antisémites, sexistes et homophobes de l’artiste.
Avec leurs contre-feux permanents, ils ont déjà gâché 3 années de mandat. Désormais les Lyonnais le savent parce qu’ils le ressentent cruellement. Dans le même temps, les Lyonnais, et plus largement les Français, découvrent : à la Ville comme à la Métropole, les groupes d’élus verts s’apparentent plus à des groupes folkloriques qu’à des groupes politiques.
Étienne Blanc
Sénateur Les Républicains du Rhône et de la Métropole de Lyon, candidat de la droite aux élections municipales de 2020
Doucet de toute manière c'est zéro pour Lyon, un sectaire nuisible pour la ville. Il n'y a rien à attendre de ce militant associatif aussi borné que rigide, il nous démontre chaque semaine de son mandat que son idéologie passe avant Lyon et les intérêts lyonnais.
Signaler RépondreOui les écologistes sont des escrocs il faut absolument libérer la ville et la métropole de Lyon de leur nocive influence.
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