En début de semaine, l'ex-prêtre Bernard Preynat, condamné en mars 2020 pour une multitude d'agressions sexuelles sur mineurs entre 1971 et 1991, a demandé l'octroi d'un aménagement de peine. Son avocat met en avant un état de santé dégradé, jugé préoccupant.
Pour rappel, près de 3000 victimes ont été recensées, avec des viols et agressions à un rythme de "4 ou 5 enfants par semaine".
“Cet homme a quand même échappé à 20, 30 ans, voire la réclusion à perpétuité pour des centaines d’actes pédophiles. Donc prendre 5 ans et demander de sortir au bout de 2 ans, c’est non", nous indique Pierre-Emmanuel Germain-Thill, l'une des rares victimes dont le cas n'était pas prescrit.
Et de rappeler que si Philippe Barbarin avait dénoncé le prêtre à l’époque, certaines prescriptions auraient pu être évitées : “ S’il n’y avait pas eu prescription, ça n’aurait pas été un tribunal correctionnel qui aurait été saisi mais la cour d’assises”.
Une réponse catégorique, pour une affaire qui a été selon lui étouffée par l’Église : “ C’est l'un des prêtres qui rapportait le plus d’argent au diocèse de Lyon : il était invité à la table de certaines familles des victimes le dimanche, il confortait son emprise devant l’enfant en récupérant de l’argent des parents. Des gens lui ont même offert une voiture quand il a été débarqué de Sainte-Foy-lès-Lyon.”
Le prêtre avait “une démarche presque sectaire”, digne d’un “gourou” : “il a une pathologie de pervers narcissique”.
Parler : "un devoir citoyen"
C'est à l'été 2015 que la parole se lève pour Pierre-Emmanuel, lorsque sa compagne se confie elle-même sur des agressions qu'elle a subi durant son enfance. "A cette époque, je me confie pour la première fois sur mes agressions : ni elle ni moi ne savait qu’on pouvait porter plainte. Je ne connaissais pas le nom de Preynat, pour moi ça avait toujours été père Bernard. Il y a eu un vrai travail de confiance : une victime qui parle, ça vous fait parler".
"Pour moi, parler, c’est un devoir citoyen, en tout cas pour les victimes qui peuvent et n’ont pas peur de le faire. Ca permet de libérer la parole et de découvrir l’histoire d’autres victimes." Une vraie "libération" pour le survivant, qui considère le procès comme "une sorte de thérapie à ciel ouvert".
Selon lui, "si on n’avait pas eu cette pression médiatique, l’affaire aurait duré 10 ans, c’est une certitude".
Une histoire parmi des centaines
"Quand arrivé à Lyon en 1988 de Strasbourg, ma mère m'a mis dans un collège catholique privé à Sainte-Foy-lès-Lyon. Preynat, que je croise en sixième là-bas, avait été débarqué quelques années avant pour agressions sexuelles. On n’en savait rien puisqu’on venait d’arriver, même si des parents l'avaient déjà dénoncé et que rien n’avait été fait." Des parents avaient en effet, à l'époque, retiré leurs enfants du groupe de scouts géré par le prêtre après des signalements lancés dans le vide.
Une omerta ancrée dans les communes environnantes, alimentée par la peur de l’Église : "Beaucoup de gens savent à Cours-la-Ville, mais ils ont peur de parler : une femme l'avait fait il y a quelques années, elle s’est fait menacer et vilipender jusqu'à ce qu'elle quitte la ville."
Pour lui, tout s'explique par le fait "qu'on s'attaque au Sacré, à Dieu."
A.V
Tu as l'air de maîtriser la géographie aussi bien que l'orthographe...Reneins c'est St Georges entre Belleville et Villefranche ! Et quel rapport entre la consanguinité et un prêtre pédophile qui n'est pas du coin à l'origine mais qu'on a promu là bas pour se débarrasser de lui sur Lyon ??
Signaler RépondreVous devriez vous renseigner sur les remises de peine de nos jours, et vous seriez étonné que cela est tout à fait courant.
Signaler RépondreLeurs prisons (des pedophiles ) sont des maisons de retraite. 5 ans pour avoir violer des enfants toute sa misérable vie c est peu . Réveillé vous citoyens a quand on la peine de mort pour eux et les terroristes de tous genres.
Signaler RépondreRemettez lui 5 ans pour la peine.
Signaler Répondrevive la justice française, un pédophile avéré qui ne fait que 5 ans (dans les textes),pauvre vieil homme ,la prison à cet âge c est très dur
Signaler RépondreAmusez vous à importer quelques kilo de drogues, vous allez voir si vous allez prendre QUE 5 ans ! Touche à mes enfants mais pas à mon argent voilà la mentalité de ce pays
Signaler Répondreje connais bien le coin (Cours, Thizy, Reneins jusqu’au Sauvage….) , vraiment tristounais plein de consanguins !!!
Signaler RépondreCette complicité me révulse. Bravo à cet homme qui a brisé l'omerta. Quant à l'autre qu'il croupisse en prison.
Signaler RépondreComme expliqué dans cet article précis, il a échappé à la cours d'assise pour les viols car le délai pour porter plainte était dépassé. De fait il a été jugé en correction uniquement pour des faits d'agressions sexuelles, d'où cette faible condamnation.
Signaler RépondreLa justice n'y ai pour rien, c'est le silence de Barbarin en 2010, quand il a reçu PREYNAT qui lui a tout avoué, qui a fait que le temps est passé et qu'en 2016 bcp de plainte étaient de fait prescrites.
Il n’a pas pris perpétuité avec près de 3000 victimes ont été recensées, avec des viols et agressions à un rythme de "4 ou 5 enfants par semaine". ? Cette parodie de justice 🤮🤮🤮🤮
Signaler Répondreje dirai même un coté Vosgien ...avec des hivers rigoureux ..
Signaler RépondreC’est pas loin de Thizy …
Signaler RépondreCe coin est infréquentable !