L'Agence France Presse a déclaré ce vendredi 27 octobre, suite à une confirmation du Parquet de Lyon, qu'une information judiciaire pour "mise en danger d'autrui" avait été ouverte suite à l'enquête sur la pollution aux perfluorés à Pierre-Bénite, commune du Sud Lyonnais.
L'instruction aurait débuté durant l'été, suite à la constitution de partie civile de la commune.
LyonMag revient sur le déroulé de cette affaire, qui dure depuis maintenant plus d'un an.
Un dossier qui ne cesse de s'allonger
Vous avez déjà sûrement entendu parler, à la télévision ou à la radio, des perfluorés. Répondant également à d'autres appellations, du doux "polluant éternel" au plus barbare " substances per- et polyfluoroalkylées", ces molécules industrielles (fabriquées par l'Homme), se sont infiltrées dans tous les aspects de notre quotidien : de votre poêle à crêpes anti-adhésive préférée, à votre bel imperméable jaune, en passant par l'emballage de votre fast-food, il seront là.
Il y a déjà un an, un épisode d'Envoyé spécial révélait leur présence dans la commune de Pierre-Bénite, dans le sud Lyonnais. Une révélation inquiétante, qui accusait notamment le site industriel d'Arkema, situé dans la vallée de la chimie et spécialisé dans la fabrication de produits dérivés de la chimie du fluor. Les échantillons, prélevés dans l'eau du robinet des habitants, un terrain de foot, et d'autres lieux de vie, avaient montré un taux anormalement élevé de ces fameux "polluants éternels", dont l'impact sur l'environnement -et notre corps - est quasi-éternel. La liste de leurs effets sur la santé s'allongent d'année en année, allant du cancer des testicules au retard de puberté, ou à la perturbation hormonale.
Après cette révélation perturbante, le Maire de la Ville, Jérôme Moroge, avait rapidement déposé plainte contre X pour "mise en danger de la vie d'autrui". Des échantillons ont depuis été réalisés dans la commune, révélant ainsi en début d'année que les œufs produits à Pierre-Bénite n'étaient pas recommandés pour la consommation , mais également que les sols du potager d'Arkema, lourdement pollué, produisait des légumes contaminés,et que le sang des habitants portait également des traces de ces substances.
En mai 2023, une dizaine d’associations et près de 40 habitants de Pierre-Bénite ont déposé un référé pénal environnemental pour restreindre les rejets de polluants des entreprises Arkema et Daïkin, sous la bannière de l'association Notre affaire à tous.
Depuis, l'enquête est en cours : deux juges ont été saisis, et l'on attend les retombées de l'instruction.
A.V.
Du fluor, on en trouve notamment dans la banane, hein. Les perfluorés, c'est encore autre chose.
Signaler RépondreLes "polluants éternels", ce sont les écolos, non ?
Signaler RépondreIl est vrai que le fluor nous a bien servi depuis les années 1970...revétement anti-taches pour nos tapis, emballages de frites grasses, étanchéité de nos chaussures en daim, poeles anti-adhésives...
Signaler RépondreIl y a maintenant des produits de substitutions...mais il est un peu trop tard car les perfluorés sont bio-accumulatifs. Cela veut dire qu'ils s'accumulent dans les organismes, dans la terre et dans les humains...
On sait que les perfluorés s'accumulent, mais demandez vous de quelles valeurs on parle...
la norme est pour l'eau à 100 nanogrammes par litre, soit 0,0000001 gr pour 1 litre.
Ca fait pas beaucoup dans une cuillére....si vous avez une bouteille d'eau en face de vous !
Le médicament que vous ingurgitez tous les jours est souvent dosé à 10 mg, soit 0,010 gr et cause sûrement plus d'effets secondaires...
Mon propos est juste de relativiser de façon rationnelle, au lieu d'agiter des chiffons rouges et de créer un stress permanent. Oui, assumons le passé, changeons nos habitudes pour des plus vertueuses, filtrons l'eau pour enlever le fluor, mettons les poules sur un sol rapporté..., mais dans la sérénité, sinon, on va tous mourir de dépression et non à cause du fluor !!!
Précision : je suis juste citoyen responsable et non salarié de Big Pharma !
Si les rivières moussent, cela peut être tout simplement naturel. En effet, des protéines issues de la décomposition des végétaux (feuilles mortes) ou des déjections animales ont des propriétés moussantes...
Signaler RépondreLes empoisonneurs sont libres... pour combien de temps?
Signaler RépondreLyon Mag, un peu moins obtus que la Pravda parisienne, à mon avis.
Signaler RépondreQuand on voit à Couzon au Mont d'or, la Saône qui mousse après le barrage aujourd'hui. On se demande bien ce qui est déversé au Nord du côté de Genay
Signaler RépondreOUI
Signaler RépondreUn vrai combat écologique !!
Signaler RépondreAutre chose que cette obsession des pistes cyclables organisées en dépit du bon sens.
Lyonmag le Mediapart du pauvre, enfin du très très très pauvre
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