Pendant un peu plus d'un an, l'église Saint-Irénée, petite paroisse du 5e arrondissement nichée entre le siège de la Radio Catholique Française et la rue des Macchabée, était sous le coup d'une rénovation bien méritée.
L'objectif des travaux, dont le coût était initialement de 1 300 000 euros, était de "conserver et mettre en valeur ce patrimoine emblématique de l'histoire lyonnaise", notamment par la rénovation de la façade principale, noircie par le temps, des 23 vitraux et des 12 médaillons d'apôtres qui ornent la nef. L'addition était prise en charge par la Ville, avec le soutien de l’Etat et du Diocèse.
Dirigé par l’architecte Richard Goulois, le chantier devait également se concentrer sur la crypte, qui étant la pièce majeure car plus ancienne, avait besoin d'un coup de neuf au niveau des murs, du sol et de la voûte : pour compléter le tout, un éclairage a été rajouté, et une remise aux normes PMR opérée.
Une résurrection architecturale
En passant devant ce petit édifice, qui ne paye pas de mine de l'extérieur, qui aurait pu se douter qu'il abritait en réalité une structure antérieure au premier millénaire (ou an mil, pour les férus d'histoire) ?
En effeuillant les couches de restauration successives, les travaux de rénovation de la crypte ont en effet mis en lumière une partie de l'édifice extrêmement ancienne et dans un état de conservation immaculé, à l'architecture très intéressante : des maçonneries anciennes, ornées de calcaire de Seyssel, de brique et de tuf, ainsi que des traces de plaquage marbre. La chapelle Saint-Polycarpe, située sur l'aile latérale nord, a vu renaître sur ses murs des décors d'un autre temps, illustrant des visages, fleurs, bandeaux...
Évidemment, ces découvertes inestimables ont momentanément mis en arrêt les travaux de restauration, pour les transformer en fouilles archéologiques : d'ici fin 2023, une nouvelle proposition de restauration, plus en adéquation avec les récentes découvertes sera faite par les entités adéquates. Le budget complémentaire devrait être, selon la Ville de Lyon, de 700 000 euros.
Un trésor archéologique
Charlotte Gaillard, archéologue au service de la Ville de Lyon et en charge de la mission, n'a pu cacher sa surprise lors de l'exhumation de la structure historique : un évènement qu'elle qualifie "d'exceptionnel", et qui n'a pas manqué de provoquer l'enthousiasme de la communauté historique et archéologique de Lyon.
Parmi les découvertes archéologiques du chantier, la révélation d'une voûte à cinq pans dans son état médiéval et à la conservation impeccable est le clou du spectacle. Les chercheurs sont dorénavant lancés dans un jeu de piste historique, cherchant à préciser l'histoire de la structure : pour l'instant, la datation se place entre le VIIe et le XIe siècle. Celle-ci devrait se préciser grâce aux nouvelles techniques scientifiques testées sur place.
Une enquête contre le temps, dont le décor prend place au coeur de la colline de Fourvière.
Superbe !!!
Signaler RépondreAu Vatican aussi, ils ont découvert une Eglise dans l'Eglise : la Curie romaine.
Signaler RépondreJ'approuve votre réflexion. Le musée Gadagne refait = froid sans âme, le nouveau musée à Villers-Cotterêts idem. En revanche les cathédrales : Lyon, Vienne, Milan, certains chateaux, des émotions et un ravissement pour les yeux.
Signaler RépondreEt bientôt, un cimetière indien.
Signaler RépondreC’est génial ces découvertes, le patrimoine français est si riche et réellement beau, j’adorerai voir ça, je trouve que nos édifices contemporains manquent de beauté et d’âme, lorsque je visite des châteaux, des cathédrales, des édifices anciens je ressens des émotions, mon regard est attirée par des détails, je m’émerveille d’un savoir-faire un musée un édifice moderne je ne ressens strictement rien, c’est froid sans âme, sans réel défi humain, fait a mon sens pour être éphémère et pour le plaisir personnel de l’architecte et non pour un leg au futur.
Signaler Répondre« des maçonneries anciennes, ornées de calcaire de Seyssel, de brique et de tuf, ainsi que des traces de plaquage marbre. La chapelle Saint-Polycarpe, située sur l'aile latérale nord, a vu renaître sur ses murs des décors d'un autre temps, illustrant des visages, fleurs, bandeaux...«
Tu parles d'un scoop à Lyon un coup de pelle et on trouve des os .
Signaler RépondreDans les s/s ou je travaillais rue st Hélène on en a trouvé
y avait dessous dessous dessous (le 36 eme!) un hotel paien romain
Signaler RépondreVous semblez oublier que cette église n'appartient plus à l'Eglise catholique romaine, elle appartiens à la ville de Lyon et à tous les lyonnais !
Signaler RépondreDonc la ville de Lyon entretient logiquement ce bâtiment...
Qui ne respecte pas son passé n'a pas d'avenir.
C'est notre patrimoine et notre mémoire.
Signaler RépondreC'est pas moi qui l'ai fait.
Signaler RépondrePar contre, s'ils tombent sur les commentaires de LM, ils comprendront comment cette société a tant reculé, enfin certains de ses membres.
Signaler RépondreSinon, tu penses qu'un vélo n'est pas un objet technologique ? Allez, juste pour rire un bon coup, donne-nous quelques exemples d'objets technologiques dignes de ce nom. Je sens que ça va être goûtu...
tout cet argent public pour l eglise......n y a t il pas d'autres besoins plus urgents en ce moment avec la crisexzt la pauvreté galopante ????? Alors que l'église est riche et possede le 1er parrimoine immobilier de France...lc est tellement plus facile de faire financer par les autres.
Signaler RépondreSi ils creusent encore un peu, ils vont trouver un temple Romain. La plupart des édifices religieux se situent sur d'anciens temples antiques.
Signaler RépondreDans 100 ans on fera des fouilles et on trouvera des pistes cyclables, les scientifiques se demanderont alors pourquoi elles étaient si nombreuses dans une société sensée être évoluée technologiquement ;-)
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