C'est le sort cruel réservé au Petit Bulletin.
Lancée en 1993, la publication culturelle gratuite n'a pas trouvé de repreneur pour sa section historique grenobloise, en proie à d'importantes difficultés financières depuis des années, et surtout depuis le Covid, malgré l'importante subvention de la Ville de Lyon à l'arrivée des écologistes, mais qui ne permet pas de rembourser le Prêt garanti par l'Etat. En effet, le dossier déposé au tribunal de commerce par le groupe Compra (Les Affiches de Grenoble) aurait du permettre de conserver 100% des équipes et des activités.
Mais tout reposait sur les épaules de Magali Paliard, dirigeante d'Unagi Grenoble. Et cette dernière a décliné, son état de santé ne lui permettant pas d'assurer les missions qui lui auraient été confiées par Compra.
La quinzaine de salariés du Petit Bulletin Grenoble va donc être licenciée économiquement et le titre meurt dans le silence.
A Saint-Etienne aussi, pas de reprise. L'équipe en place va se lancer sous forme de coopérative dans une nouvelle publication indépendante.
Il n'y a finalement qu'à Lyon que le Petit Bulletin va continuer à vivre. La branche Unagi a été récupérée par Compra, qui met ainsi la main sur les différents évènements organisés comme Peinture Fraiche.
Selon nos informations, la nouvelle ligne éditoriale lyonnaise reste à déterminer, mais Compra souhaiterait pouvoir publier les annonces légales rhodaniennes dans le PB. Ce qui nécessite toutefois deux conditions à remplir : publier de l'information généraliste et réaliser un certain nombre de visites hebdomadaires.
De son côté, la rédaction grenobloise a publié le texte suivant : "La disparition du PB Grenoble, c’est triste pour nous. Mais c’est aussi triste pour nos lecteurs, pour nos annonceurs, pour la ville. On pense notamment à ceux dont on est les seuls à parler dans nos pages, en tout cas de cette manière. Les plus petites structures, les programmations culturelles pointues, les créations locales… Le PB a toujours mis un point d’honneur à traiter avec le même soin les artistes d’ici que les plus "bankables". Tant pis pour le nombre de clics. C’est triste. Mais comme on est des gens optimistes (la plupart du temps en tout cas), on préfère se dire qu’on a déjà bien de la chance d’avoir connu ce journal, d’y avoir travaillé, d’avoir pris autant de plaisir à le réaliser. Et après, qui sait ce qu’il va se passer ? Les miracles, ça arrive…"
Faut plutot retourner le problème : les lyonnais sont les seules neuneux qui ont gardés ce journal que personne ne veut (la loi du marché. T'as pas de clients tu crèves. Enfin ou bien tu demandes l'aide de l'état avec l'argent publique lol)
Signaler RépondreJe ne savais même pas que ça existait...
Signaler RépondrePour se jeter des fleurs les zécolos sont champions. Maintenant pour en planter et nettoyer nos trottoirs et espaces verts des herbes folles y a plus personne...
Signaler RépondreNotre subvention a bien servi
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