La décision sur un procès pour l'affaire de la gendarme Sakhri de nouveau renvoyée par la Cour d'appel de Lyon

La décision sur un procès pour l'affaire de la gendarme Sakhri de nouveau renvoyée par la Cour d'appel de Lyon
Image d'illustration- LyonMag

La décision de la Cour sur le procès de Myriam Sakhri, gendarme retrouvée morte à Lyon en 2011, a une nouvelle fois été reportée.

Il y a plus de dix ans, en septembre 2011, était retrouvé le corps inanimé de Myriam Sakhri dans son logement de fonction de la caserne Delfosse, dans le 2e arrondissement. Pour rappel, la jeune femme de 32 ans avait été retrouvée morte, une balle dans l'abdomen et son arme de service à ses pieds, ce qui avait poussé l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) à conclure au suicide "pour raisons personnelles". Douze ans après, la bataille judiciaire de sa famille, qui ne croit pas en cette thèse, n'est toujours pas terminée. 

Une aventure judiciaire à plusieurs volets 

Suite au classement de l'affaire après la conclusion sur la thèse du suicide, en 2011, la famille de Myriam Sakhri avait décidé de porter plainte, doutant de la partialité de l'inspection générale de la gendarmerie : une information judiciaire en avait découlé en 2012, qui a débouché sur un non lieu en 2013, confirmé en 2014 et 2015 en appel et Cour de Cassation.

En 2021, l'affaire change de direction : cette fois-ci, c'est pour "harcèlement" et "homicide involontaire" qu'une information judiciaire est ouverte, et l'enquête est finalement rouverte grâce à de nouveaux témoignages. Ces derniers ont radicalement changé l'image de la victime, alors positionnée en "bête noire" de ses collègues car elle dénonçait les actes racistes, machistes, ou homophobes de certains.

Un dénouement compliqué 

A la même époque, la soeur Nadirha Sakhr de la victime interpelle le président Emmanuel Macron à travers vidéo pour avoir son soutien dans l'affaire, en vue d'une audience le 19 septembre 2023 à Lyon. Celle-ci s'est soldée par un renvoi, demandé et obtenu par l'avocat de la famille, Me Vincent Brengarth du fait d'une impossibilité de se prononcer sur le fond de l'affaire de la part de la chambre de l'instruction à Lyon. 

Ce renvoi était censé avoir lieu cette semaine, douze ans après les faits, à Lyon : selon nos confrères du Progrès, le renvoi a de nouveau été....renvoyé. Cette fois-ci, c'est cependant le parquet général qui a fait un pourvoi en cassation contre ce dernier arrêt de renvoi pour en solliciter un nouveau.

L'attente s'allonge encore pour la famille de la victime, qui voit l'audience de la chambre criminelle de la cour de cassation se repousser au 19 décembre, et sa décision indéfiniment.

X

Tags :

myriam sakhri

5 commentaires
Laisser un commentaire
avatar
Petite précision le 28/11/2023 à 11:27

Je pense qu'il y a une petite faute de frappe dans votre article. Il est écrit: "La famille de Myriam Sakhri avait décidé de porter plainte, doutant de la partialité de l'Inspection Générale de la Gendarmerie". Je pense qu'il s'agit plutôt "de L'IMPARTIALITÉ de l'Inspection...". Ce n'est pas très grave mais, pour un lecteur non averti, ça peut changer totalement le sens de votre phrase.

Signaler Répondre

avatar
hélas le 25/11/2023 à 22:30

C'est comme tout le reste ça continue !

Signaler Répondre

avatar
Free Lyon le 25/11/2023 à 19:10

Justice complètement corrompu

Signaler Répondre

avatar
Comme d habitude le 25/11/2023 à 18:25

....et on se voit toujours le week-end prochain chez les Bherthier Meugeve ? Mes hommages a madame...

Signaler Répondre

avatar
Inhumain le 25/11/2023 à 17:43

Cette justice inhumaine qui inflige des années de souffrances aux familles. Cette justice toute puissante, seule profession a ne jamais rendre compte de ses fautes ses erreurs son laxisme devra répondre un jour de ses manquements, il devient urgent d’envisager une autre formule pour que ces juges rouges qui osent manifester avec des extrémistes qui osent bafouer les lois soient des justiciables comme les autres et non des demis dieux omnipotents. Ils ne représentent plus le peuple et ne rendent certainement pas la justice au nom du peuple mais en leur propre nom et idéologie.

Signaler Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.