Selon nos informations, Gérard Collomb s’est éteint ce samedi soir à l’âge de 76 ans.
Il avait, le 16 septembre 2022, révélé être atteint d’un cancer de l’estomac. Son combat contre la maladie a pris fin au bout d’un peu plus d’un an de lutte.
Marié à Caroline Collomb, il était le père de cinq enfants. Sa femme a rapidement confirmé notre information à l'AFP, expliquant que l'ancien édile avait "souhaité lorsqu'il est devenu évident que sa maladie ne pourrait être améliorée par un quelconque traitement anticancéreux, bénéficier d'une sédation profonde qui lui a permis de s'éteindre paisiblement auprès des siens".
Ancien maire de Lyon et président du Grand Lyon devenu Métropole, ex-ministre de l'Intérieur et parlementaire, passé du socialisme au macronisme, Gérard Collomb aura eu de nombreuses vies. Et la plupart furent au service de la ville qu'il chérissait tant.
Fils d’un foyer modeste de Chalon-sur-Saône, il était devenu professeur agrégé de lettres classiques à Lyon avant d’entamer une carrière politique longtemps ponctuée de défaites avant de connaître son apogée durant deux décennies.
Gérard Collomb, avant d’être le baron de Lyon au système bien huilé mais avec ses zones d’ombre, fut d’abord Gégé le loser. Moustache fournie, il fit son entrée au conseil municipal en 1977 et mettra près de 20 ans à devenir maire de son 9e arrondissement. Son adhésion au Parti socialiste lui permit toutefois de devenir parlementaire dès 1981 : député de la 2e circonscription du Rhône entre 1981 et 1988, il est ensuite battu à deux reprises par Bernadette Isaac-Sibille avant de tenter sa chance comme sénateur en 1999.
Son coup de maître, c’est 2001. A la tête de listes de gauche plurielle, il profite du partage des voix entre Michel Mercier et Charles Millon pour succéder à Raymond Barre. C’est le début d’un règne long de trois mandats, et d’une mainmise sur la politique lyonnaise et de l’agglomération.
Ses grands chantiers
Certains lui reprochent d’avoir seulement poursuivi le travail initié déjà sous Michel Noir. Mais on se souviendra de Gérard Collomb pour plusieurs chantiers ou réussites qu’il a inaugurés.
A l’instar des Berges du Rhône, passées de parkings inondables à trame verte, lieu de promenade et de rassemblements festifs de Gerland au Parc de la Tête d’Or. On retiendra évidemment l’arrivée du Vélo’V. Lyon, précurseur, allait montrer la voie au reste du pays avec son système de vélos en libre-service. La Confluence, avec ses réussites architecturales et ses limites en termes de transport et de vie de quartier, fut bâtie.
Gérard Collomb avait aussi donné son feu vert pour réaliser une skyline à la Part-Dieu, qu’il rêvait en petite soeur de La Défense.
Enfin, comment passer à côté de la Métropole de Lyon, collectivité unique en France sortie de son imaginaire et de celui de Michel Mercier. Elle permettait à Gérard Collomb de gagner en pouvoirs et au président du Département de se débarrasser de dettes qui auraient conduit le Rhône à la ruine.
Ses grands travers
Capable de colères mémorables, jusqu’à s’en taper littéralement la tête contre les murs, Gérard Collomb a une part sombre. Incapable de céder une once de pouvoir, il s’est retourné contre tous ses poulains, dauphins et successeurs. De Najat Vallaud-Belkacem à David Kimelfeld et Thierry Braillard en passant par Thomas Rudigoz et Nathalie Perrin-Gilbert, la liste de ceux qu’il a cherché à "tuer" est longue.
Franc-maçon, Gérard Collomb s’est souvent appuyé sur des réseaux. De la culture à l’immobilier, il a très souvent cédé, confié aux mêmes. Une poignée de proches se sont ainsi enrichis dans des proportions dantesques durant ses mandats.
Rarement la justice aura mis son nez dans ses combines présumées. L’affaire Meriem Nouri est encore active au moment de son décès, son ex-femme est soupçonnée d’avoir eu un emploi fictif à la mairie de Lyon. Tout comme celle s'intéressant plus récemment à ses liens avec Vinci dans le cadre du chantier de la tour To Lyon.
Son passage éclair à Beauvau
Récompensé pour sa campagne active aux côtés des macronistes en 2017, Gérard Collomb est nommé ministre de l’Intérieur. Il restera au gouvernement seulement un an, choqué par le manque de soutien de l’exécutif durant l’affaire Benalla, et inquiet de voir David Kimelfeld et Georges Képénékian prendre leurs aises dans les sièges lyonnais qu’il leur avait laissés.
Sa loi immigration sonne comme la fin totale de son socialisme, ses anciens compagnons du parti à la rose ne le considérèrent alors plus jamais comme étant de gauche.
En partant finalement du ministère pour regagner précipitamment une agglomération qu'il sent lui échapper, il annoncera comme une prophétie des banlieues désormais récupérée par l'extrême-droite : "Aujourd'hui, on vit côte à côte, je crains que demain, on vive face à face".
Battu par les écologistes en 2020 aux élections métropolitaines, ainsi qu’aux municipales où il soutenait son poulain Yann Cucherat, Gérard Collomb avait eu du mal à se remettre dans la peau de l’opposant. Durant ses deux années passées sur les bancs du conseil municipal, il avait été souvent moqué par son successeur qui lui reprochait d’avoir laissé Lyon avec un retard considérable en matière de transition écologique, et de ne pas comprendre les enjeux de demain. A l’instar de son ami Jean-Michel Aulas, bouté hors de l’OL, Gérard Collomb avait tendance à vouloir sans cesse rappeler que sans lui, la ville ne rayonnerait pas autant.
Qu’on aime ou pas le personnage, son parcours politique, ses chantiers, nul ne pourra affirmer que Gérard Collomb n’a pas été un maire marquant pour Lyon. Et qu’il entre, comme il en rêvait, dans l’histoire aux côtés d’Edouard Herriot, comme l’un des édiles auquel les Lyonnais resteront le plus attaché.
bien d’accord. Il incarnait réellement notre ville et montrait une réelle empathie pour les lyonnais. je le regrette beaucoup.
Signaler RépondreJ'ai toujours voté pour lui, et quand on voit le déclin de Lyon aux mains des écologistes je trouve sa mort encore plus tragique.
Signaler RépondreEn 10 ans et 3 mandats socialo-libéraux : terrorisme islamiste, GJ, casse, pandémie, confinements, manifestations, dette, casses, pillages, violences, pauvreté, immigrations, guerres.. En 2018, G. Collomb, en fuyant son poste de ministre de l'Interieur, nous avait annoncé l'HUBRIS. Dont acte !
Signaler RépondreRepose en paix .. ta vie s’est arrêté mais ton souvenir reste présent.
Signaler Répondremerci pour tout
tu vas nous manquer..
et je j’espère un hommage national aux invalides et que ton nom soit inscrit en grand sur la tour la plus haute de Lyon..
et une rue qui portes ton nom.
tu le mérites …tu aimais Lyon …
Un innovateur.. et un très grand visionnaire..
Lyon s’est éteint depuis un moment et puis tu as suivie.
( Aujourd’hui on vit côte à côte je crains que demain on vive face à face )
Gérard Collomb.
"Il a fait de la Métropole de Lyon une collectivité sans égale en France"
Signaler RépondreParis, ça vous dit quelque chose ?
L OLYMPIQUE DECINES c est sur c est le top de l écologie!!
Signaler Répondremais il a aussi permis des voies de vélo sur les quais, le musée dégueu, rénover la Duchère
76 ans avec macron ça veut dire 11 ans à profiter de sa retraite, dont 1 en maladie, le nouveau monde en marche
Je ne pense pas qu'il aurait été réélu même en restant à Lyon, il arrivait à la fin d'un cycle. Lors de la campagne métropolitaine de 2020, il n'y avait pas ce nouveau souffle.
Signaler RépondrePaix à son âme en tout cas, l'histoire sera jugé de son bilan, de ses réussites et de ses échecs.
Faire progresser Lyon au détriment des Lyonnais. Son 3ème mandat est révélateur.
Signaler RépondreRepose en paix Gérard
Signaler RépondreMerci de nous avoir rendus fiers d'être Lyonnais
Cette prédiction de G.Collomb est en train de se réaliser. Il le savait depuis longtemps mais a attendu pour la dire que les élections soient passées afin de ne pas aider la droite.
Signaler RépondreComme quoi on peut être de gauche et savoir réfléchir.
Paix à son âme et condoléances à sa famille.
Grand maire qui aura laissé son empreinte a Lyon, ville qu'il aimait plus que tout . Dommage qu'il se soit fourvoyé au ministère de l'intérieur.Il aurait fait un 4 ème mandat de maire a n'en pas douté, vraiment dommage....
Signaler RépondreAdieu Monsieur le maire. Reposez en paix.
Signaler RépondreAdieu Monsieur le maire. Reposez en paix.
Signaler RépondreUn grand Maire pour Lyon, et lui aimait sa ville et ses habitants.
Signaler Répondremonsieur collomb
Signaler RépondreMerci pour le bien et le moins bien
RiP
C’était Un grand homme Il a fait beaucoup de choses pour la ville de Lyon, c’était un lyonnais de cœur, il avait ses défauts comme tout le monde qu’on aime quand même pas c’était pas une plante verte à qui comprendra paix à son âme qui repose en paix
Signaler RépondreL'homme avait sûrement son lot de travers, mais il a été incontestablement un moteur et un visionnaire pour la ville. Il a fait de la Métropole de Lyon une collectivité sans égale en France, de part ses compétences institutionnelles, sa puissance économique, et son organisation. Puis il a été un peu dépassé à son tour par certains enjeux, comme l'écologie, avec une confiance sans doute excessive en la science. Et une course aux classements internationaux, à l'attractivité, qui a fini un peu par se retourner contre les Lyonnais eux mêmes dans leur vie quotidienne et qui lui ont fait savoir.
Signaler RépondreOn perd un des plus grands Maires de Lyon et nous avons actuellement le pire...
Signaler RépondreJe me souviens de Gérard Colomb qui venait au marché de la Duchere saluer les habitants, bienveillant et toujours souriant ( pas comme le nouveau) il a transformé notre ville l’a rendant attractive belle et dynamique.
Signaler Répondrerespect à vous et condoléances à la famille
Lyon se souviendra de lui comme d’un homme qui aimait sa ville à la différence du maire actuel qui la déteste et veut la corriger.
Signaler RépondreÇa a déjà bien commencé...expédition au quartier de la monnaie et rassemblement spontané à Valence. 👍🇨🇵
Signaler RépondreIl a marqué l'histoire de sa ville, un des meilleurs maires de Lyon.
Signaler RépondreIl a été un baron local parfois dissident mais incontournable comme il y en a eu dans d'autres grandes villes. Plusieurs réactions risquent de faire polémique à gauche alors qu'ils ne font pas mieux.
Signaler RépondreJe l’ai apprécié puis détesté, mais les écolos me l’ont fait adorer.
Signaler RépondreIl aura marqué Lyon malgré tout
Je suis ému ce soir.
Une grande page se tourne.
RIP Monsieur Collomb et merci pour d'avoir été un maire de Lyon qu'on sentait passionné par Lyon et porté par l'envie forte de faire avancer et progresser Lyon à travers de grands projets.
Signaler Répondre"L'histoire retiendra cette phrase"
Signaler RépondreDéjà citée par Le Pen et De Gaulle.
on aime on aime pas, c était quand même autre chose que notre plante verre… salut Gerard.
Signaler RépondreRepose en paix
Signaler RépondreJe ne vois pas ce que le « racisme » et « zemmour » viennent faire la dedans. C’est quoi ce raccourci, vous avez peté un boulon mon vieux. Par ailleurs le racisme n’est pas la ou on le croit et c’est pour ça qu’on a, entre autre, un antisemitisme debridé. Merci de prendre de la hauteur et un cachet pour calmer vos nerfs
Signaler RépondreJe suis idéologiquement proche de Arnaud Montebourg...
Signaler RépondreArrêtes de voir des fachos partout lol
Tu verras ... L'histoire retiendra cette phrase de cette homme gauche ... Que ça te plaise ou non !
Adieu Gégé, merci pour tout
Signaler RépondreC'est tout ce que t'auras retenu de sa vie, le racelard zemmourien?? Pauvre type, obsédé par ton racisme.
Signaler RépondreCollomb n'était pas parfait (personne ne l'est) mais sa vie ne se limite pas a cette petite phrase.
Respecte un minimum les morts, au lieu d'essayer de déformer ses propos pour nous vendre tes idées zemmouriennes, comme un vautour.
il vient juste de mourir, tu pourrais pas te taire au moins 24h?
«AUJOURD’HUI ON VIT CÔTE À CÔTE... JE CRAINS QUE DEMAIN ON VIVE FACE À FACE»
Signaler Répondre