Figure du passé, de l'ancien monde des "boomers", il a été trop souvent pris pour une pinata.
Plus habitué à siéger dans l'opposition après près de 20 ans au pouvoir à Lyon, Gérard Collomb a du se réinventer après sa double défaite aux municipales et aux métropolitaines. Face à des novices en politique de surcroît !
Tout a commencé lors du conseil municipal d'installation du nouveau maire le 4 juillet 2020. En tant que doyen de l'assemblée, il revenait à Gérard Collomb de remettre l'écharpe à Grégory Doucet. Une scène qui aurait pu être humiliante, surtout s'il avait du lui faire enfiler, mais qui a finalement été furtive, d'autant que l'écharpe était emballée et que l'écologiste s'est montré très respectueux de son prédécesseur.
Les premiers pas de Gérard Collomb l'opposant sont timides. L'ex-édile ne semblait alors pas réaliser la rupture que les Verts allaient mettre en place avec sa vision. Le 13 juillet, en conseil d'arrondissement, il annonçait avec humour être prêt à "organiser une ZAD" contre le projet de téléphérique. Mais aussi d'évoquer le métro E, comme si ce dernier n'était pas déjà aux oubliettes.
Plus rien ne sera comme avant
La prise de conscience intervient après l'été 2020, après s'être rendu compte que ni Grégory Doucet, ni Bruno Bernard ne feront appel à son expérience. "Lyon, avec la nouvelle équipe municipale, la ville ne sera plus à la fête", prophétisait-il en septembre.
Et progressivement de comprendre que non seulement les écologistes ne poursuivront pas ses grands projets, mais qu'ils allaient également remodeler l'agglomération à leur image. "J'ai peur de voir détruire sous mes yeux tout ce que j'ai fait", disait-il au Progrès en octobre, qualifiant Grégory Doucet d'"OVNI" : "Je ne sais pas ce qu'il pense, je ne sais pas ce qu'il veut".
Se découvrant une passion pour Twitter (aujourd'hui X), Gérard Collomb n'hésitait pas à partager le quotidien des Lyonnais lambda, qui était devenu le sien également. Comme en février 2021 où il se retrouvait pris dans les embouteillages sur la M7. Avec un peu de mauvaise foi, il estimait que Lyon était "en train de devenir cela", comme si les bouchons n'existaient pas avant 2020.
Les mois passaient et les conseils municipaux, en format Covid, ne laissaient guère de doute quant à l'animosité qui croissait entre les deux camps. Bien souvent, Gérard Collomb était raillé, y compris par Grégory Doucet, quand il se lançait dans la promotion du passé, son passé en l'occurence.
Et en juillet 2021, la rupture intervenait. Alors que la maire du 5e arrondissement prenait la parole au conseil, Gérard Collomb passait un coup de fil à quelques mètres de là. Ce qui lui vaudra d'être publiquement grondé par Grégory Doucet. Une brimade applaudie par toute la NUPES, tandis que le puni fulminait.
2022, l'arrêt avant le point de non-retour ?
En 2022, avant que Gérard Collomb ne se retire de la vie publique en septembre en révélant son cancer, le divorce s'envenimait. A tel point qu'il est logique de se demander jusqu'où la situation aurait pu déraper s'il avait pu continuer à tenir sa place aux conseils...
Début mars 2022, plusieurs élus écologistes lui tombaient dessus sur Twitter parce qu'il avait osé commenter l'abandon des métros par la Métropole. L'annonce ayant été faite lors d'une commission générale qu'il avait séché, Gérard Collomb se moquait du monde selon Fabien Bagnon, Vincent Monot et Quentin Carpentier. Sauf qu'il avait une bonne excuse : il assistait à des obsèques. "Drôle de conception de la bienveillance de la part de la majorité verte", regrettait-il.
Toujours en mars, Gérard Collomb était accusé d'avoir traité la maire du 9e Anne Braibant de "cinglée" lors du conseil d'arrondissement. Une insulte audible mais qu'il a toujours nié avoir prononcé.
Mars encore, l'ancien premier flic de France s'en prenait régulièrement aux Verts suite aux fusillades de la Duchère. "On peut comprendre votre frustration mais elle ne peut justifier un dénigrement systématique de vos successeurs. Prenez un peu de recul, vous aurez tout loisir de critiquer notre bilan", lui rétorquait Fabien Bagnon, vice-président aux Mobilités.
Et pour conclure, le conseil municipal du 31 de ce même mois est un petit bijou de malaise, de moqueries, d'irrespect voire de haine entre l'ex-sénateur-maire et la majorité en place.
Les mots les plus durs étaient prononcés par son ancienne protégée devenue ennemie Nathalie Perrin-Gilbert en juin : "Vous donniez dans le tragi-comique et c’était plutôt drôle, mais maintenant vous êtes dans le pathétique. Il vous manque plus qu’à rejoindre le rang du Rassemblement National et votre carrière politique sera bel et bien achevée", dégainait-elle, excédée par ses propos sur les migrants et les mineurs isolés.
C'était devenu le leitmotiv de cet été 2022 : en juillet, Valentin Lungenstrass, adjoint au maire de Lyon, estimait que Gérard Collomb "attise la haine. Lui-même disait avoir peur que l'on vive face à face, je crois qu'il attise cette situation".
Bien souvent seul face à des élus ligués contre lui, prêts à lui faire payer la dette écologique qu'il a laissé derrière lui, Gérard Collomb aurait-il trouvé un jour la formule adéquate pour s'opposer autrement qu'en défendant son bilan ?
C est mieux que de croire en la croissance dans un monde fini. N est pas idiot qui veut
Signaler RépondreVous vivez où pour dire de telles âneries. M. Collomb était un bosseur et aimait Lyon, et l'on doit le reconnaître quel que soit le bord politique. Actuellement Lyon, très sale entre autres choses, ne fait que se dégrader. Plus envie d'y mettre les pieds !
Signaler RépondreGérard,
Signaler Répondreta trahison avec le ps, ta volonté de vouloir t'associer avec Macron, ont réussi à te faire perdre toute crédibilité. Malgré tout tu as voulu rester dans l'opposition et cela non plus ne t'as réussi. Mais maintenant tu vas recevoir toutes les louanges de ceux qui ton laisser tomber. Si tu les entends ne te moques pas d'eux ce n'est que de la politique.
bon voyage.
Il va beaucoup manquer à la mairie du 6 ème arrondissement de Lyon également.
Signaler RépondreNous avons toujours apprécié son dialogue ouvert et tolèrant face à l'opposition.
Une statue à son effigie serait la bienvenue dans le 6 ème pour honorer sa mémoire.
Nous comptons sur une ancienne adjointe evelyne, grande amie du 6 ème pour ce projet
Rip
vous devez vivre au fond de la grotte de Lascaux
Signaler RépondreBien souvent seul face à des élus ligués contre lui, prêts à lui faire payer la dette écologique qu'il a laissé derrière lui, Gérard Collomb aurait-il trouvé un jour la formule adéquate pour s'opposer autrement qu'en défendant son bilan ?
Signaler RépondreL’auteur de l’article peut-il nous éclairer sur cette dette écologique ?
Ne pas oublier que le Covid 21 a généré une abstention Énorme et que le Vert maire (pas le peintre, mais la Tâche) a été élu avec 15% des Inscrits!!!!
Signaler Répondreet Collomb était déjà fatigué, ses successeurs nous Le font doublement Regretter!!!!
merci Gérard…..
Et malheureusement ils vont gagner car les jeunes d'aujourd'hui sont des idiots qui croient à la flûte.
Signaler RépondreIl n'aurait pas dû accepter l'intérieur. Son bilan là-bas est l'un des pires de l'histoire de la République et il a tout perdu à son retour. Mais bon, c'est humains de vouloir atteindre les sommets mais on s'y brûle les ailes.
Signaler RépondreQuand on voit le niveau de leurs réflexions, ça ne vole pas très haut….
Signaler RépondreRien de nouveau sous le soleil vert.
Honte aux hypocrites et aux incapables écolos et à leurs affidés
Signaler Répondreil a rien fait preuve dans quel état est la ville de Lyon
Signaler RépondreLa droite Lyonnaise va pouvoir reprendre le pouvoir sur Lyon et la METROPOLE, ce qu'elle a conserver depuis la revolution francaise sauf 2001 a 2026 (Collomb 2001 a 2020 puis ecolos 2020 a 2026)
Signaler Répondrelarmes de crocodile sur la dépouille, de ce Maire, de la part des écologistes, nupes, et compagnie, après un acharnement de deux ans sur la politique menée par ce maire, qui me semble a essayé de redonner un éclat nouveau a cette belle ville. Ce qui pour l'instant ' est pas le cas. avec la nouvelle équipe municipale.
Signaler RépondreMerci à LyonMag d’exposer l’hypocrisie des Verts dont les fausses larmes ne trompaient pas grand monde. cette documentation soulève bien le harcèlement dont Collomb a été victime. honte à vous tous : la politique, ce n’est pas la haine, c’est le débat ! une notion que la NUPES a oublié, car le débat demande davantage de ressources et d’intelligence que simplement beugler dans une assemblée
Signaler RépondreArticle bien écrit, comme quoi, c est possible.
Signaler RépondreLes écologistes sont des fous dogmatiques je voterai contre eux, front républicain contre les khmers verts, pour le bien de Lyon ils doivent perdre.
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