On y parlait réécriture de l’Histoire en mode Wokistan sauvage. Une ZAD idéologisée dans laquelle le maire Grégory Doucet y serait déifié seul, au milieu d’autres élus dissimulés derrière l’obscurité d’un rideau. Une incarnation lyonnaise de l’art officiel façon Corée du Nord ou Hongrie d’Orban. Une situation qui aurait fait tousser aussi à gauche Nathalie Perrin-Gilbert, Adjointe à la Culture de la Ville de Lyon.
Au-delà de mon amour personnel pour Lyon, l’histoire de notre ville est riche, puissante. Et à la lecture de ces articles, j’ai eu peur que le Musée Gadagne, en charge de restituer notre histoire, signe des temps et de la cancel culture chère à certains milieux de gauche mais aussi de droite (qu’on pense à la politique culturelle de l’Italie de Meloni…), ait fait des ravages.
Je suis donc allé au Musée Gadagne pour découvrir les choses par moi-même.
Et, contrairement à la narration unilatérale et parfois alarmiste, ce que j'ai trouvé, malgré une ou deux réserves, est un musée rafraîchi et rafraîchissant, véritable mélange d'histoire et d'innovation.
Bon OK y’a le truc relou de l’homme et sa Rolex…
Oui, il y a cet homme avec une fort moderne Rolex annonçant la naissance de Lyon alors que la scène se déroule avant même la naissance du Christ.
Un clin d'œil humoristique au goût très discutable. Les adultes souriront à l'anachronisme ; mais c’est un élément à expliquer aux plus jeunes pour éveiller leur sens critique. Il y a ici clairement un travail fait pour des enfants à qui une transmission de l’Histoire, de l’existant ou du non existant aura été faite auparavant. C’est vraiment dommage : un musée populaire à destination également des plus petits devrait être partie prenante à cette transmission. Rendre l’instruction attrayante, OK. Mais un musée d’histoire n’est pas un épisode de One Piece.
Gadagne dépoussiéré : Un Musée pour l’histoire du peuple de Lyon
Une fois cette première impression désagréable passée, on passe un beau moment quand on est un amoureux de Lyon. Le nouveau Gadagne n'est pas un simple lieu d’exposition d'exposition ; c'est un dialogue entre le passé et le présent. Les biographies des maires, loin d'être partiales, offrent un aperçu équilibré et détaillé de l'histoire politique de Lyon, chacun au même niveau.
Même si on aurait aimé qu'Augagneur ne soit pas le seul maire dont le socialisme est revendiqué mais que celui de la plupart de la vie de Collomb soit évoqué. Ou le néo-gaullisme de Michel Noir. La politique est une affaire de choix et d’idées. Un maire est présent pour tous ses administrés mais une couleur politique reflète aussi une époque.
L’histoire ouvrière de Lyon et son présent est largement développée, par ses hommes (contrairement à ce que j’ai pu lire) comme par ses femmes. On y voit aussi les traces des luttes écologiques mais aussi féministes, syndicales. Le génie de nos inventeurs et de nos entrepreneurs.
Marquant aussi: dans un Lyon dont on évoque seulement la colline de la Croix-Rousse et celle de Fourvière, Gadagne y évoque, c’est trop précieusement rare pour être souligné, celle de La Duchère, trop souvent oubliée.
Lyon est plus qu'une histoire de notables
Ce n'est pas juste l'histoire des notables, certes marquants et talentueux, qui a forgé Lyon, mais également celle des luttes et des victoires populaires. Le Musée Gadagne fait un pas audacieux en incorporant ces récits souvent négligés, donnant une voix à ceux qui ont également façonné notre ville. Il ne manque pas non plus, dans notre société si compliquée avec le fait religieux, d’évoquer l’apport du spirituel et du religieux qui a façonné notre ville, si importante notamment pour le catholicisme et dans une moindre mesure pour le protestantisme. De même, alors que j’avais toutes les craintes de voir le siège de Lyon traité par Paul Chopelin, historien membre de la société Robespierriste, celui-ci traite de façon subtile et objective ce drame terrible qui a vu la mort et la haine s’abattre sur notre ville pendant la révolution.
La panique morale des conservateurs
Face à ce renouveau, certains journalistes du journal conservateur Le Figaro expriment une panique morale, craignant une perte de l'histoire traditionnelle. Pourtant, ce qu'ils perçoivent comme une menace est en réalité une opportunité, respectueuse, d'enrichir notre compréhension collective de l'histoire lyonnaise.
En somme, le nouveau Gadagne est une invitation à redécouvrir Lyon, dans toute sa complexité et sa richesse. Un lieu où l'histoire n'est pas figée, mais vivante et en constante évolution. C'est une célébration de notre passé, de notre présent, et un pont vers notre avenir.
Je vous invite à visiter le Musée Gadagne. Venez avec un esprit ouvert, prêt à explorer les multiples facettes de notre histoire lyonnaise. C'est seulement en embrassant notre passé dans toute sa diversité que nous pouvons pleinement apprécier la richesse de notre héritage culturel et historique.
Retrouvez tous les billets de Romain Blachier sur son site.
Romain Blachier
vous avez toujours des commentaires idiots attisant la révolte. reposez vous, oubliez le site lyonmag pendant les vacances.
Signaler RépondreM. le "politologue" Romain Blachier, un peu de respect tout de même...
Signaler RépondreA voir mais pas convaincu par votre optimisme...
Signaler RépondreY a quand même un petit côté 1984 dans tout ça... Nouvelle langue, nouvelle histoire à réécrire...
Un peu flippant mine de rien.
C'est fait pour le musée de l'histoire de Ville Apaisée : excellent nouvelle appréciée à sa juste valeur par le meilleur d'entre nous, Monsieur Doucet.
Signaler RépondreMais ne serait-il pas temps de déconstruire, euh... je veux dire dépoussiérer, le musée de la marionnette ?
Comment rire encore du patriarcat de Guignol où la Madelon, seule personnage féminin, est si peu à son avantage et victime de tant de stéréotypes de genre ?
Comment peut-on encore glorifier cette odieuse tradition de Lyon, si peu inclusive et exempte de minorité sexuelle ou culturelle ?!!!
Pourquoi ne pas remplacer ce vieux musée machiste et pollueur en musée du vélo et de la piste cyclable sensible au genre ?
Plus que 377 jours...
Forza EELV !
Bien dit!je n’ai pas été voir ce musée et était décidé à y aller pour me faire mon opinion.Mais trop c’est trop,et l’article téléguidé de Mr Blachier est la goutte d’eau,et je me dis qu’il ne peut y avoir une telle avalanche de mauvaises critiques sans raisons.Je n’irai donc pas payer pour sortir énervé.Peut être si un jour c’est gratuit.…
Signaler RépondreCades du secteur culturel (sur-représentés dans le 1er), webdesigners, consultants environnementaux, spécialistes de l'événementiel, aménageurs-éco-urbains etc seront heureux d'apprendre qu'ils font partie intégrante de "la spéculation capitaliste" ! o:)
Signaler RépondreEt pourquoi donc toutes les métropoles les plus chères sont à gauche ? Vous avez une autre idée ?
ça devrait interpeller pourtant...
Musées ... enfermement de "l'histoire" et "la culture" ...
Signaler RépondreCher monsieur Blachier, je me permet quelques remarques à votre publi-reportage:
Signaler Répondre"Dépoussiérer le Musée Gadagne", dorénavant on ne dit pas musée Gadagne, mais musée Gregory Doucet.
Au lieu de "une histoire lyonnaise vivante et inclusive", vous auriez du titrer "une histoire lyonnaise apaisée, dégenrée, vivante, et inclusive".
Mais mis à part ces quelques détails, good job!!!
Également par moi même essayer d'avoir mon propre avis mais malheureusement c'est devenu un Musée bien décevant.
Signaler RépondreDécidément les chaussures de Doucet continuent de briller de mille feux :o)
Signaler Répondre"l'ancien Gadagne" était devenu le symbole d'une histoire honteuse, faite de patriarcat, d'exclusion et de pollution car non rénové énergétiquement (malgré les actes héroïques des militants de dernière rénovation, condamnés injustement par "les criminels climatiques du gouvernement et leurs amis milliardaires, responsables du massacre de millions de personnes").
Signaler RépondreLyon fit la guerre à l'inclusion et à l'écologie, Lyon n'est plus.
Sur ces immondes détritus nous continueront à bâtir "Ville apaisée" né en l'an 1 de l'ère écologique !
Et le "nouveau Gadagne", fruit d'un travail acharné de haut vol mené par sa direction, empli de rigueur historique, inclusif, hautement (ré)éducatif et écologique sera un glorieux totem de plus pour ville Apaisée !
P.S : A ma connaissance les sinistres toilettes du Gadagne ancien, symbole d'exclusion, sont encore là : je ne doute pas que la direction les remplacent pas des éco-urinoirs inclusifs le plus rapidement possible !
Plus que 377 jours pour sauver la planète : Forza EELV !
Le contre-feu médiatique orchestré par le directeur du musée Gadagne ces dernières 24h est assez pitoyable. Faire passer la moindre critique pour une "réaction nauséabonde de l'extrême-droite" ne constitue pas une argumentation. De même, solliciter M. Blachier ou le site Arrêt sur Image pour venir à sa rescousse ne fait que confirmer un entre-soi bien politisé à la gauche de la gauche... Mais passons, le problème n'est pas la polémique lancée contre l'article du Figaro qui n'est qu'une diversion. La réalité est qu'il n'y a plus de musée d'histoire de Lyon mais un centre de rééducation digne de La Pravda. Le visiteur curieux, désireux de comprendre l'histoire d'une cité bimillénaire, ne saura pas que Lyon fut le berceau des premier martyrs chrétiens en Gaule, ni que la ville rayonna comme l'un des plus grands centres de l'imprimerie à la Renaissance, que Lyon fut (et est toujours) une ville de médecine, de franc-maçonnerie, même les idéaux socialistes de Tony Garnier et de Edouard Herriot ont été escamotés au profit d'un gloubi-boulga indigent de toutes les lubies contemporaines. Le plus révoltant sont les quelques 5 lignes (à peine) consacrées à la Résistance alors que la marche des beurs devient l'évènement politique majeure que la ville ait connu au 20e siècle. N'en jetez plus, la messe est dite !
Signaler Répondrevous n’êtes pas allé voir l’expo cher troll. quittez votre clavier et allez voir. il y a plein de choses sur les canuts
Signaler RépondreEn partie la spéculation capitaliste. sauf si vous avez une autre idée
Signaler Répondrevous avez vu l’expo ? je ne pense pas
Signaler Répondreoui c’est prévu les expos tempo
Signaler RépondreÀ l’évidence un article commandé par la mairie et/ou le musée.Ça me fait penser aux avis TripAdvisor écrits par les propriétaires…
Signaler RépondreLe Musée était bien mieux avant les travaux, c'est dommage pour un lieu sur l'histoire de Lyon. Je déconseille à mes proches de le faire et perdre du temps en payant.
Signaler RépondreC'est un choix. En tant que lyonnais, j'adorais visiter ce musée, où le contenu exposé était très riche.
Signaler RépondreLa nouvelle muséographie est attrayante mais simplificatrice et dénote une volonté de capter l'attention qui, parfois, pousse le bouchon (lyonnais) trop loin.
Le musée "nouveau" vise clairement le visiteur de passage avec des enfants qui passera 2 heures au plus dans le musée. Le touriste sera intéressé, le passionné beaucoup moins.
La rénovation aurait pu être plus maitrisée comme par exemple le Musée Carnavalet à Paris.
C'est une installation intéressante mais on vient qu'une fois. Pour être déçu, il faut avoir connu" l'ancien" Gadagne.
En espérant qu'il y aura des expositions temporaires.
Avec plaisir M.Blablachier, on pourra déguster ensemble un kannelbullar, vu que vous traînez souvent du côté de la rue Chevreul. Faudra juste éviter de me tutoyer, on n'a pas élevé les cochons ensemble...
Signaler RépondreRaconter n'importe quoi => dépoussiérer
Signaler RépondreNe rien faire à part de l'idéologie => aller au delà des caricatures
Noyer une identité locale dans un magma global => être vivant et inclusif
Petit télégraphiste de toutes les déchéances => Romain Blachier
Avec les restes de la semaine derniere et ceux de la semaine d'avant et encore .
Signaler RépondreUne réponse qu il nous sert souvent...
Vous etes bien sur le repondeur de Romain Blachier .
Ce musée inclusif, opportunité, respectueuse, d'enrichir notre compréhension collective de l'histoire lyonnaise, explique-t-il comment en un peu plus de 40 ans, Lyon, ville sous la domination de la droite pour reprendre l'expression de votre précédente contribution, est passée de 30% d'ouvriers et 10% de cadres à une ville "inclusive de gauche" composée de 30% de cadres et 10% d'ouvriers ? (avec un record pour le 1er arrondissement, laboratoire d'inclusion)
Signaler Répondreo:)
Jeudi 4 janvier, 16h30
Signaler RépondreVendredi 5 janvier, 10h30
À partir de 4 ans !!
Comment trouver sa place quand on est différent-e ?
Un spectacle pour voir et entendre la singularité de l'autre.
vous êtes sur m. blachier que vous avez visité le bon musée ?? sans novlangue, ni propagande woke....
pathétique et hypocrite 🤮
Les Canuts ne sont pas mis en avant....pas le bon profil, l'idéologie est mise à nu.
Signaler Répondre"on passe un beau moment quand on est un amoureux de Lyon" . touriste passe ton chemin !
Signaler RépondreJ'aimais beaucoup le Musée Gadagne ancienne version et avec la carte musée j'y allais au moins une fois par mois en me consacrant uniquement sur une salle, car visiter le musée en entier d'une traite c'est un peu comme lire un livre en diagonale...
Signaler RépondreAu risque de me faire taxer de réac, j'avoue que cette nouvelle version que je n'ai pas encore vue m'interpelle un peu...
1- d'abord pourquoi changer pour le simple plaisir de changer alors que ce musée de l'histoire de la ville était une véritable merveille pour les passionnés d'histoire de leur ville et pour ceux venant la découvrir ?
2 - Je crains en effet fortement, malgré vos propos qui se veulent rassurants en voyant dans cette nouvelle version "une opportunité, respectueuse, d'enrichir notre compréhension collective de l'histoire lyonnaise." (en quoi ? J'aurais bien aimé que vous développiez....), que l'on soit tombé dans une volonté (plus ou moins avouée) de réécriture de l'histoire... Et comme de nombreux Lyonnais je perçois ceci comme une volonté de dépossession, à vrai dire pas si anodine et même assez violente et blessante... (ma première réaction quand j'ai entendu parlé de cette affaire a été de me dire : "il faut encore encaisser ça... jusqu'où on va aller ?...")
On pourra me rétorquer que je commente un article sur un musée nouvelle version que je n'ai pas vu.
Je pourrais toujours répondre qu'après tout, notre Maire qui s'est dit " « admiratif du travail colossal » des équipes du musée d'une ville « profondément humaine, tissée par les lumières du monde », n'a peut être jamais visité l'ancien (ou désormais déconstruit ?) Musée de Gadagne....
Mais j'irais néanmoins revisiter Gadagne pour me faire un avis objectif...
En tous cas merci d'avoir fait un papier sur le sujet, car, que l'on soit pour ou contre, c'est un sujet loin d'être anodin en cette période confuse de perte, ou de recherche (souvent puérile, artificielle, voire hystérique...), de repères...
dévalué ,usé jusqu à la corde par des sachants auto proclamés y ayant logé un fourre tout digne de l inventaire de pre-vert(sic)
Signaler RépondreC'est curieux comme le mot "inclusivité" a pris au fil du temps une connotation extrêmement négative
Signaler RépondreLe fait de l’entendre provoque instantanément une sorte de crampe au niveau du ventre
On se demande bien pourquoi et qui il faut remercier pour ça
Que de commentaires négatifs de gens qui n'ont pas lu l'article!
Signaler RépondreC'est "To easy!".
Je trouve intéressant le point de vue de R Blachier sur ce musée.
Par contre, sans arriére pensée ironique (c'est pas mon genre 🙄).
J'ai relu 10 fois ce passage et je n'ai toujours pas compris (ça m'arrive d'être nul ...)
"Même si on aurait aimé qu'Augagneur ne soit pas le Maire dont le socialisme est revendiqué mais que celui de la plupart de la vie de Collomb soit évoqué. Ou le néo-gaullisme de Michel Noir. "
Ça me donne le tournis de chercher le sens 🤪
Pouvez vous développer SVP?
écoute si tu as envie d’aller sur le terrain avec moi et de lâcher ton pseudo et ton clavier hésite pas. on ira à la guillotiere, à la Duchère sans soucis
Signaler Répondrevous disiez pas que vous étiez un homme dans un autre commentaire ? bref cela vous appartient.
Signaler Répondreje n’ai pas vu de novlangue dans le musée
L'extrême-droite. Ces gens qui se pâment sur le virilisme mais s'effondrent quand il y a un mot qui ne leur va pas. C'est eux la cancel culture.
Signaler Répondrenon c’est payant même si il y a aussi des journées gratuites.
Signaler Répondrevous l’avez tellement boycotté que vous êtes allé vous trouver un pseudo et prendre le temps de commenter 😯🙄
Signaler RépondrePas compliqué dés qu’il y’a les éternelles alignements de poncifs tels que, inclusif, humanisme, mixité, je ne lis plus. Sincèrement je n’en peux plus de la nov langue.
Signaler RépondreDe plus en plus de musées, pourtant français utilisent une langue incompréhensible par la majorité du peuple auquel elle dit s'adresser, à savoir l'écriture exclusive qui laisse de côté tous les dyslexiques et ceux qui ont déjà des difficultés avec notre langue de base. À quand l'interdiction complète de cette langue sectaire et issue d'une idéologie débile qui ne fait que faire davantage haïr les causes féministes ? Précision : je suis une femme...
Signaler Répondreet sinon, l'entrée est toujours gratuite ?
Signaler Répondreparce que ce musée je l'ai fréquenté un paquet de fois dans ma jeunesse ...
Le même Blablachier qui vante la richesse et la diversité de la Guillotière...
Signaler RépondreAllez dire ça aux habitants de Mazagran qui subissent tous les jours les agressions et menaces des dealers de crack !
rien qu à user de l expression ,vous etes marqué à la culotte :j ai boycotté votre texte
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