Revenus insuffisants, transmission difficile, attractivité de la profession sinistrée, normes parfois décourageantes et dérèglement climatique inquiétant sont autant d’ingrédients qui rendent la potion indigeste.
La fin de l’agriculture française signifierait tout simplement notre faim. C’est un fait qu’il nous faut avoir en tête, de même que le rôle essentiel joué par nos agriculteurs dans la préservation de nos paysages, éléments inestimables de notre patrimoine national.
Or, j’ai la conviction que les collectivités, de par leurs compétences et marges de manœuvre, peuvent contribuer très concrètement à un soutien massif à l’agriculture de proximité.
Dans nos marchés publics de restauration collective (petite enfance, cantine scolaire, centres de loisirs, établissements pour seniors) nous disposons de leviers concrets pour être de réels prescripteurs de notre agriculture locale.
La loi Égalim impose certes une alimentation durable et bio mais elle est insuffisante en ce que la provenance géographique est absente des exigences. Il faudra corriger cet oubli qui ne permet pas de garantir les approvisionnements en circuits courts.
À Écully nous avons fait le choix d’aller au-delà des exigences de celles-ci en garantissant 80% d’alimentation durable et locale dont 50% de bio dans l’assiette de nos enfants. À la seule échelle des collèges de la Métropole de Lyon, ce sont plus de 2,8 millions de repas qui sont servis chaque année.
Pour autant, nos agriculteurs locaux y trouvent-ils leur compte ? Assurément non.
Nous accueillons par ailleurs chaque semaine dans nos communes des marchés forains.
Là encore l’occasion de mettre en valeur davantage les producteurs locaux et de privilégier leur implantation à travers une tarification incitative.
Nous pouvons aussi faire connaître et valoriser le travail et le savoir-faire de nos agriculteurs en mettant en avant leurs produits et leurs talents. Nous le faisons chaque année à Écully avec l’Instant Fermier, une journée de découverte des différentes filières autour d’animations et d’un marché en partenariat avec les Jeunes Agriculteurs.
Nous avons également à travers les outils d’urbanisme les moyens de recréer des surfaces agricoles de proximité via le rétro-zonage. Nous y travaillons au Tronchon à Écully comme mes amis Philippe Cochet et Bastien Joint le font à Caluire et Cuire avec leur projet de ferme urbaine.
Les agriculteurs ne détestent pas l’écologie : ils sont en première ligne face au dérèglement climatique, subissent les effets dévastateurs des épisodes extrêmes sur leurs récoltes et sont en pointe sur l’innovation.
Ils se méfient en revanche des écologistes des villes, toujours prêts à leurs donner des leçons sur la façon d’exercer leur métier et à les montrer du doigts, le tout depuis des quartiers urbanisés et gentrifiés où le mètre carré se négocie bien plus cher qu’un hectare à cultiver.
Si la solution est avant tout européenne, les dimensions nationales et locales ne sauraient être occultées. Les quelques pistes esquissées ici ne sont pas des réponses miracles mais contribuent, je le crois profondément, à soutenir durablement la ferme France aujourd’hui en grande difficulté.
Sébastien Michel
Maire d’Écully
Sébastien Michel a l’art de se faire mousser sur le malheur des agriculteurs. Faut qu’il arrête de raconter n’importe quoi. La Sodexo fournit les mêmes repas à Lyon et Ecully. Son attitude est super méprisante.
Signaler Répondretrès bonne analyse
Signaler Répondrel’étoffe d’un futur président de la métropole
Aujourd’hui, c’était couscous sans légume avec Sodexo. A Ecully, semoule= couscous. C’est une question de point de vue.
Signaler Répondreeuh il faut quoi des agri de l'est Lyonnais, il va leur acheter leurs maïs ? Le PAT de la métropole a montré que question viande il faut aller loin ..
Signaler RépondreLes agriculteurs ne détestent pas l’écologie mais ont horreur de l’écologisme, par contre les écolo-gaucho eux détestent les agriculteurs peuple traditionnel et conservateur. Il faut mettre fin à la mondialisation économique et culturelle et libertaire les solutions ne sont pas dans l 'Europe mais dans la liberté des peuples et des nations à disposer d'eux mêmes et de leurs souverainetés alimentaire, sociétale et culturelle .
Signaler Répondreentièrement d accord !
Signaler Répondrede quoi tu parles ? bon a rien
Signaler RépondreJusqu’ou iront les ecolos et leurs associations pour pourrir la vie des travailleurs ? Insupportable.
Signaler Répondrehttps://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/manche/avranches/poursuivi-par-des-ecologistes-le-berger-de-la-baie-du-mont-saint-michel-condamne-a-demolir-sa-bergerie-2912090.html
Un exemple ; le Cresson de Saint Symphorien d'Ozon cultivé en Espagne, mais vendu comme français
Signaler RépondreInutile de proposer au L214 d'aller en Ukraine ou ailleurs voir comment on tue les poulets chez nos voisins: Ils ne sont pas courageux au point d'aller faire leurs enquêtes dans des pays qui sont beaucoup moins laxistes que nous envers ce genre d'énergumènes.
Signaler RépondreEncore un bon la !
Signaler RépondreL''extrême gauche dans toute sa splendeur, condescendance et insultes !
Bravo, continue mon grand !
Tu aurais dû rester dans ton trou, blaireau !
Signaler RépondreEn plus de l'Etat, les agriculteurs perçoivent aussi des aides de la région, du département : faites aussi 1 effort financier ; ce sera plus rapide que venant des ministères
Signaler RépondreLe texte du maire d' Ecully fait le tour des solutions pouvant être facilement mises en oeuvre au niveau local.
Signaler RépondreC'est pas sorcier , si vous ne voulez plus fumer, n'achetez plus de cigarettes , si vous voulez manger Français, que les camions cessent de livrer des denrées de tous les pays, mêmes de l'Europe surtout si ils ne respectent pas les règles sanitaires qui sont imposées en France à nos cultivateurs. Pour les poulets Ukrainiens pays non Européen il faut stopper ça , et en vitesse. Au faite les L214 ? que savez-vous de la façon dont sont zigouillées ces volailles , avez vous placé des caméras cachées dans les abattoirs ?
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