Récemment, dans la série des affaires suscitées par les propos et les comportements séparatistes de la ministre Amélie Oudéa-Castéra, Le Monde a eu accès à une base de données interne à l’Education nationale. Des données, dont l’analyse révèle d’importants écarts en matière d’allocation des financements de l’Etat au sein des établissements, selon qu’ils appartiennent au privé sous contrat ou au public.
Ces chiffres confidentiels montrent que les moyens d’enseignement par élève, attribués par le rectorat, sont supérieurs dans les lycées généraux privés de la capitale à ceux de leurs homologues du public, à effectif et composition sociale équivalents. Problème : Le Monde n’a pu avoir accès, et apparemment par une voie détournée, qu’à ceux de Paris.
Alors j’ai décidé d’obtenir les chiffres de l'Académie de Lyon (donc l’Etat) et ceux de la Région (qui est la collectivité locale en charge des lycées). Et ça n’a pas été simple..
Pour ceux de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, c’est parlant : les lycéens du public, leurs parents, leur personnel, sont apparemment des citoyens de seconde zone pour l'exécutif de monsieur Wauquiez. Le service communication de la collectivité n’a pas répondu à mes sollicitations, Heureusement les élus d’opposition du groupe socialiste Johann Cesa et Stéphane Gemmani, m’ont envoyé les chiffres officiels suivants :
Il vaut donc bien mieux, depuis l’arrivée de Monsieur Wauquiez à la tête de la Région en 2015, être lycéen dans le privé que dans le public pour ce qui concerne les investissements régionaux. Si les établissements publics touchent évidemment la plus grosse part du gâteau, le budget d'investissement pour le privé a davantage augmenté depuis 2015, alors que celui du budget public est resté plutôt stable.
Et pour l’argent de l’académie ? De l’Etat ? Le nôtre? Est-il lui aussi déséquilibré, comme à Paris ? Traitant les élèves du public moins bien que ceux du privé ?
L'académie a refusé de me communiquer les chiffres sur le comparatif privé/public.
Dans la foulée des révélations sur les dotations horaires privilégiées des lycées privés parisiens faites par Le Monde, une question similaire se pose pour l'académie de Lyon. Avec des établissements d'excellence, reconnus par tous et ayant formé des générations de têtes bien faites et permettant de se faire un beau réseau (je le dit sans aucune ironie et avec respect, c’est une réalité et tant mieux pour celles et ceux qui y sont scolarisés) tels que Les Chartreux, Saint-Bruno ou Les Maristes, il est légitime de se demander si les lycées lyonnais sont confrontés à une disparité semblable.
Si, et là c’est beaucoup plus ennuyeux, des établissements publics comme que ce soit la Martinière Duchère, située en quartier populaire ou Edouard Herriot dans le plus cossu 6e se sont pas moins dotés à standards équivalents (les dotations s'effectuent en fonction d'un nombre de critères multiples tels par exemple que la mixité sociale et bien d'autres facteurs) que le privé par l’académie en moyens humains et financiers.
J'ai récemment obtenu les données des dotations publiques à l’académie…mais ma demande d'accès aux chiffres du secteur privé, après avoir été acceptée dans un premier temps a été brutalement refusée au dernier moment par les services d’Olivier Dugrip, recteur de l’Académie de Lyon. Cette opacité suggère-t-elle une dissimulation délibérée ? Les prestigieux établissements lyonnais bénéficient-ils de dotations supérieures, creusant un fossé entre eux et les autres lycées ?
Que cache le rectorat de Lyon ?
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Romain Blachier
Il ne faudrait pas oublier volontairement que les élèves du privé sont des futures citoyens comme ceux du public, mais qui ont fait eux le choix d'aller en classe pour y travailler !
Signaler RépondrePourquoi ne pas faire un rapport entre le financement et le nombre de conseils de discipline, histoire de voir réellement où est le gaspillage?
Il faut arrêter avec les écoles privées. Beaucoup de parents musulmans fuient l'école publique en espérant donner une meilleure éducation. Ils se tournent vers l'enseignement privé. Lorsque j'étais au collège Mère Térésa, la mixité était présente et on ne passait pas nos journées à prier le petit Jésus.
Signaler RépondreC'est vrai que la graphique n'est pas clair. Par contre ces chiffres devaient être publics et accessibles.
Signaler Répondre273% est un pourcentage , ce n est pas une somme .
Signaler RépondreSi vous avez 1 euro au départ et que vous passez a 273 euros vous avez effectivement +273% .
Mais cela ne represente que 272 euros .
272 euros que vous pouvez obtenir (par exemple) en prenant +1%( ouin ouin ) sur 27200 euros.
Radis et carottes ? choux et patates , langue de boa ou langue de bois ?,
Pour que votre graphique soit honnête , il faudrait le coût par élève de lycée !
Signaler RépondreEn plus l'origine des budgets est totalement différente entre les batiments (budget région) et enseignement (état) que vous ne faites pas apparaitre !
Si on rajoute qu'il faut distinguer Ecole primaire (communes) collège (département ou métropole) et lycée (région) pour ce qui est des investissements !
Et je rajouterais qu'il faut encore distingué lycées techniques et enseignement général qui n'ont pas les mêmes besoins en budget !
Et en plus, c'est d'actualité, les lycées agricoles sont majoritairement privé car l'état et certains décideurs citadins s'en désintéressent totalement !
Dans l'attente d'une étude reposant sur des bases plus sérieuses et fiables pour savoir si ces affirmations reposent sur des données concrètes ou sont le reflet d'un à priori idéologique...
Faites votre demande à la cour des comptes régionale ?
Fin du financement du privé !! Marre de financer au détriment du publique ...
Signaler RépondreLes classes moyennes financent ce pays
Y a pas photo. J'ai fait un choix pour mes enfants et je ne regrette pas.
Signaler RépondreChers lecteurs et commentateurs, hostiles comme favorables, je vous souhaite une belle journée et continuez à commenter. Et. à demander les chiffres cachés par le rectorat. Après tout c'est nos impôts !
Signaler RépondreBelle journée
pas tronqué;...mais présenté à la mode socialiste avec l'art de la manipulation
Signaler Répondred'un côté on passe de 8 a 40 et de l'autre de 235 a 313, ce n'est pas du tout la même echelle
Blachier est un syndicaliste qui lorsque cela l'arrange résonne en pourcentages ou en montants selon le trucage qu'il veut mettre en place. Lyon mag disparaitra en 2026 par la faute de ce personnage qui n'a aucune valeur en gestion .
Signaler Répondrepourquoi sur le fronton des vielles écoles publiques la distinction filles / garçons est-elle supprimé ??
Signaler Répondrela honte ? le wokisme de l'éducation nationale ?? le désir de cacher l'histoire ?
c'est tout simplement un mépris de ceux qui se sont battus pour l'égalité,
l'école publique se saborde toute seule après il ne faut pas pleurer sur ses échecs....
Article biaisé et presque mensonger. Bien joué!
Signaler RépondreNON, un comportement sensé et légitime.
Signaler RépondreLes lycées privés sont devenus - malheureusement - les seuls garants de la survie de "L’ÉDUCATION et de L'INSTRUCTION" en FRANCE.
Signaler Répondreplus 273% pour le privé c'est une somme conséquente non? Enfin je trouve. Belle journée à vous
Signaler Répondrepourquoi l'Etat et la région versent plus d'argent aux lycées huppées qu'aux lycées pauvres? parce que les plus riches ont plus de pouvoir. Parce que ceux qui défendent leurs intérèts (aprés avoir fait semblant d'être des progressistes) sont aux manettes. Voilà le pourquoi. lisez bourdieu (ou lahire, qui en plus est lyonnais).
Signaler RépondreJ'ai 2 enfants qui ont chacun 2 enfants entre 6 et 12 ans ..
Signaler Répondre2 sont dans l'école publique, et les 2 autres dans le privé [ les chartreux] .. Je peu vous dire que niveau connaissance et raisonnement y'a pas pas photo...
Quand je discute avec mon petit fils de 6 ans qui est au chartreux, j'ai l'impression de parler à un adulte, tellement sa maîtrise de la langue et son raisonnement m'étonne...
Entre mes petits enfants passé par le public et autres dans le privé il y a un gouffre entre les deux ..!
voilà pourquoi les gens mettent leurs enfants dans le privé, pour leur offrir un meilleur avenir...
Loupé, les miens sont dans le public ( je suis même élu parent d'éléve). Je n'ai rien contre le privé, je ne dit pas que c'est mauvais, ni que ça n'arrivera jamais aux miens d'y aller, je dénonce juste un deux poids deux mesures de l'Etat et des collectivités.
Signaler RépondreBelle journée à vous cher anonyme
dans le privé non mixte en dénigrant le public et assumant une volonté d'entre soi ca l'est
Signaler RépondreEvidemment que mettre ses enfants dans le privé n'est pas en soit un comportement séparatiste.
Posez-vous La bonne question : Pourquoi ?
Signaler RépondreJe n ai pas compris votre graphique :
Signaler RépondreEn bleu clair : l investissement pour le privé
En bleu Foncé : l investissement pour le public...
Le graphe positionne la courbe 'Privé" au dessus de la courbe "Public".
Mais quand on regarde les valeurs indiquées , comme par exemple en 2023 on a environ 41,7 millions pour le privé
contre 313 millions pour le public ?
Ne seriez vous pas en train de comparer des choux et des patates avec un graphe totalement tronqué ?
Mettre ses enfants dans le privé c'est un comportement séparatiste ?
Signaler Répondreoh mais le fossé se creuse tout seul, les pelles sont légion à l'éducation nationale,
Signaler Répondresélection naturelle
Toujours le même discours de la part de cette gauche, mais dans les faits, vous mettez vos enfants dans le privé …
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