Même ses proches ont tendance à le tancer. En 2006, l'ancien médecin et député Jean-Michel Dubernard expliquait à LyonMag que "Francisque Collomb manquait de dynamisme et de vision à long terme pour sa ville. En fait, il s'était contenté d'assainir les finances de la mairie vu que les grands projets de son prédécesseur, Louis Pradel, avaient coûté très cher". Pas très sympa de la part de son ancien adjoint.
Mais après tout, même le site du Sénat lui rend hommage en évoquant sa "personnalité effacée"…
Venant d’une famille très pauvre de l’Ain, il a commencé à travailler très tôt, car son père est mort quand il avait 9 ans. Francisque Collomb a découvert la politique sur le tard, en devenant sénateur à 58 ans. Et c’est là encore par hasard qu’il s’assoit dans le fauteuil de maire de Lyon.
À la mort de Louis Pradel, il est propulsé sur le devant de la scène, un peu contre son gré. De taille moyenne, les cheveux blancs, c'était un homme assez discret. "Collomb était aussi assez conservateur. On circulait très difficilement en voiture dans la Presqu'île, car il restait encore dans la logique du tout-voiture. En plus, la ville n'était pas gérée de façon très transparente", nous confiait encore Dubernard, décédé en 2021.
Manque de transparence ? Une allusion à la forte somme d’argent retrouvée dans le coffre-fort de Charles Béraudier à sa mort. Adjoint et vice-président, il a formé un véritable duo avec Francisque Collomb, son ami d’enfance d’Ambérieu-en-Bugey, qu’il a convaincu de se lancer en politique.
Car si le maire a inauguré en grande pompe la gare de la Part-Dieu, qui remplaçait sa voisine obsolète des Brotteaux, c’est bien Béraudier qui imposa sa configuration. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la place devant la gare porte désormais son nom plutôt que celui de Collomb…
Imaginer que son travail reposait uniquement sur les fulgurances de ses proches et que sa vision ait été muselée par les dépenses de son prédécesseur, serait réducteur voire faux.
À la tête également de la Courly, Francisque Collomb a tout de même été à l’origine de la création d’Eurexpo à Chassieu, ce qui permis de faire déménager la Foire de Lyon. À la place, sur le quai de Rhône, il imagina ce qui deviendra la Cité internationale, avec un premier tronçon qui verra le jour avant la fin de son dernier mandat.
Il n’est toutefois plus maire lorsqu’Interpol y installe son siège, lui qui avait tant milité pour que la police internationale pose ses valises à Lyon. Il est à l’origine du pont Winston-Churchill et des ravalements de façades le long de la Saône, qui donnent encore aujourd’hui un air de Florence à certains tronçons.
L’École normale supérieure des sciences débarque à Lyon sous son impulsion, tandis qu’ouvrent durant ses mandants l’Institut Lumière et le Conservatoire national de musique et de danse. Enfin, il confie en fin de parcours la tâche à Jean Nouvel de transformer l’Opéra. Rusé mais dépassé, il proposa à Michel Noir de devenir son premier adjoint. Ce dernier refusa et le renversa avec panache en 1989.
Contrairement à ses deux prédécesseurs, Francisque Collomb décède alors qu'il n'est plus en fonction depuis longtemps. Presque centenaire, c'est en 2009 qu'il prend congé d’une ville qui l’avait presque oublié.
Verdict
Il n’a pas été aidé par l’état des finances laissé par son prédécesseur à la Ville et à la Courly. Mais avait-il vraiment une vision éclairée et dynamique, un projet pour son territoire ? Sans vouloir l’enfoncer, la plupart des personnes qui l’ont entouré s’accordent à dire qu’il a efficacement fait la transition entre deux bâtisseurs.
vous confondez avec christophe , non?
Signaler RépondrePour moi L'un des meilleurs maire de Lyon avec Pradel
Signaler RépondreOuais il était cool le Franco même si je l'ai pas connu
Signaler RépondreJe trouve certains bien sévères.
Signaler RépondreAyant assisté à quelques conseils municipaux...effacé et discret mais aussi respectueux avec une certaine élégance politique.
Je n'ai pas le souvenir de procès à son égard , absence d'accusations d'enrichissement personnel ?
Béraudier avait bien d'autres filons que la mairie pour remplir sa caisse ?
Un mauvais maire et un mauvais ministre de l'intérieur, next !
Signaler Répondrele meilleur maire de Lyon sera celui qui a fait aucune magouille, homme intégre avec de la moral... c'est à dire personne pour l'instant.
Signaler RépondreA forzaelv, il n'y a qu'un seul maire pollueur à Lyon. C'est l'écervelé d'écolo idiot de doucet , le SEUL à faire des conneries jour après jour. Idem pour les imbéciles le soutenant ou pensant comme lui.....
Signaler RépondreIl était bien gentillet le Francis , mais un peu mou - mou . ..
Signaler RépondreCertains furent Maire de Pollulyon....
Signaler RépondreL'Histoire retiendra qu'un autre fut Maire de Ville Apaisée !
La déconstruction du musée de l'Histoire de Pollulyon a gravé dans le marbre ce tournant de l'Histoire nous ramenant sur le droit chemin du sauvetage de la planète !
Plus que 313 jours...
Va-t-elle être désignée meilleur maire de Lyon ?
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