L'adjointe au maire de Lyon chargée de la Culture est désormais en conflit ouvert avec Grégory Doucet, notamment depuis l'épisode du musée Guimet.
Selon nos informations, un autre clash a eu lieu, plus violent encore, avec au bout une demande écrite de démission signifiée à NPG.
En tant que présidente du comité syndical du Conservatoire à rayonnement régional, plus communément appelé Conservatoire de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert a pris une décision forte et impopulaire. Celle de se séparer à l'issue de l'année scolaire de Géry Moutier, le directeur de l'établissement qui dispense un enseignement vocal, instrumental, chorégraphique et théâtral à 2300 élèves dans le 5e arrondissement.
Mais ce changement de direction à venir a pris tout le monde de court. Et le 8 avril dernier, lors de la réunion du comité syndical, l'ambiance était électrique.
La séance, filmée et disponible sur YouTube (échanges à partir de 36 minutes), est lunaire. Sommée de s'expliquer sur ce choix, l'adjointe à la Culture est restée vague, en évoquant l'âge du directeur (67 ans ce printemps ndlr) puis a rappelé que c'était elle qui décidait : "Quand deux parties signent un CDD, il n'y a pas d'obligation de le reconduire. Le Conservatoire est un établissement attractif et nous aurons de belles candidatures à examiner. (...) La Métropole de Lyon m'a donnée son accord".
"Où va le bateau sans commandant, même si j'entends que l'amiral tient la barre ?", lui rétorquait l'écologiste Corinne Subaï.
Luc Seguin (LR) estimait que "même dans les pires conseils d'administration des entreprises privées, on ne débarque pas un directeur général aussi facilement, sans en parler. C'est digne des plus mauvaises pratiques".
Après avoir sommé le représentant du personnel qui demandait la parole de se rassoir, Nathalie Perrin-Gilbert était lâchée par son vice-président, l'écologiste Richard Marion. Ce dernier réclamait et obtenait une suspension de séance pour mieux coordonner ce qui allait suivre, à savoir un départ groupé d'élus mécontents, obligeant le comité syndical à prendre fin en l'absence de quorum.
Démission contre démissions
Véritable tempête interne au sein de la NUPES lyonnaise, cet épisode a entraîné une réaction acide de la part du clan de Nathalie Perrin-Gilbert. Ses deux groupes Lyon en Commun et la Métropole en Commun ont envoyé le lendemain une lettre dans laquelle ils demandent la démission des cinq écologistes qui se sont abstenus au comité syndical sur le vote du compte administratif.
"Avant d'en tirer les conclusions qui s'imposent, nous vous invitons à envisager la possibilité d'un apaisement rapide afin de ne pas compromettre nos alliances politiques", écrivent les présidents des groupes Alexandre Chevalier, David Souvestre et Mathieu Azcué, à l'attention de leurs homologues écologistes de la Métropole et de la Ville Vinciane Brunel, Benjamin Badouard, Philomène Récamier et Gautier Chapuis.
Loin de se démonter, les concernés ont répliqué avec un courrier que nous avons pu consulter. Adressé le 17 avril à l'adjointe à la Culture, il exige sa démission temporaire de la présidence du comité syndical du Conservatoire. Ce dernier était cosigné par les écologistes concernés, mais aussi par l'élue de droite Florence Verney-Carron et même par le vice-président socialiste de la Métropole de Lyon chargé de la Culture, Cédric Van Styvendael, qui siègent également au comité.
Ambiance au sein de la culture grand lyonnaise...
"Vous avez mis un sacré bazar !"
Entre temps, le 15 avril, il y a eu un nouveau comité syndical, en l'absence remarquée des écologistes. Considérant avoir été "violemment prise à partie" le 8 avril, Nathalie Perrin-Gilbert attendait la fin de la réunion pour lire la note expliquant son choix de ne pas reconduire Géry Moutier.
"J'ai trouvé un établissement dans un profond état de crise", rappelait l'adjointe, évoquant plusieurs tentatives de suicide au sein du personnel depuis 2014, des burn-outs, des courriers anonymes sont envoyés, un procès perdu face à des parents d'élèves…
Lors de l'arrivée de Géry Moutier en 2021, des objectifs clairs avaient alors été fixés : mise en place d'un nouveau projet d'établissement et rétablissement d'un climat apaisé.
Sauf que selon NPG, les dysfonctionnements ont persisté, avec des disparitions d'instruments, des courriers qu'on lui demande d'antidater et signer, un climat social toujours fragile, et même un professeur accusé de violences sexistes et sexuelles… Et lorsqu'elle a voulu rencontrer le directeur pour un entretien afin de faire le bilan, ce dernier a exercé son droit de retrait le jour-même.
"La situation a trop duré, la souffrance est trop présente. Il ne s'agit pas de punir, ni d'accuser, mais de pouvoir défendre notre maison et que son personnel puisse travailler dans des conditions sereines", tonnait Nathalie Perrin-Gilbert, qui a ensuite dévoilé qu'un audit du Conservatoire par l'inspection générale des services de la Ville de Lyon débutera en mai.
"Vous avez mis un sacré bazar !", concluait Luc Seguin.
Sur le plan politique, c'est effectivement ce qui caractérise le mieux la situation actuelle de NPG, dans le viseur des Verts, redoutée par les insoumis et courtisée par une partie des socialistes.
dehors les verts !!!
Signaler RépondreTrès bien qu'ils se cannibalisent pour 2026, prélude de leur défaite.
Signaler RépondreBataille entre gauchistes (elle PS à la base), ça me va ;-)
Signaler RépondreIl y a toujours des histoires à la c.. avec verts à chaque approche d'élections, même si cela semble être détaché de la politique (on ne sait pas tout).
Le plus dommage comme d'habitude ce sont des milliers élèves qui vont trinquer...
Méme dans la musique ces verts sèment leur m..... ! une fois de plus
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