"27,7 tonnes de cocaïne saisies en France en 2022”, “897 nouvelles drogues de synthèse répertoriées en Europe”, “entre 3 et 6 milliards d’euros de chiffre d'affaires annuel lié au narcotrafic”. Alors que le rapport sénatorial sur l’état du narcotrafic en France, issu de six mois de commission, a ce mardi été présenté par ses deux instigateurs Étienne blanc (sénateur LR du Rhône) et Jérôme Durain (sénateur Socialiste de Saône et Loire), le constat avancé est alarmant.
Créée à l'initiative des Républicains en novembre 2023, la commission d’enquête a aujourd’hui rendu 35 propositions : depuis la réformation du code de procédure pénale, jusqu’aux campagnes de communication contre les stupéfiants, le rapport se propose de “mettre en lumière les nouveaux enjeux que pose le narcotrafic”, afin de rendre la lutte plus efficace sur le territoire français.
Dans la métropole lyonnaise, les auditions révèlent un déplacement des centres de consommation de la ville aux zones rurales environnantes, mais également une utilisation de ces campagnes comme “base arrière des trafics, notamment en matière de stockage.” Exemple flagrant de Bourg-en-Bresse, utilisé par les trafiquants lyonnais comme zone de distribution.
“L’augmentation des violences dans la métropole de Lyon traduisent l’augmentation du trafic”, explique le sénateur Étienne Blanc, rapporteur de la commission : “c’est une histoire d’ouverture sur la méditerranée, de communication avec la frontière italienne”. Sur la question de la violence exponentielle sur Lyon et sa périphérie : “le trafic utilise la violence pour faire fonctionner l’aspect libéral des narcotrafics. Il n’y a pas de limites”. Quid des opérations Place Nette mises en place depuis quelques mois par le ministre de l’Intérieur ? “A Lyon, on n’échappe pas à cette violence, et une opération place nette permet pendant quelques mois de ne pas avoir de débordements. Mais il faut remonter au sommet pour éviter la violence à la source.”
Et pour compléter cette “vision d’ensemble du narcotrafic et des moyens affectés pour y remédier”, le groupe composé de 23 sénateurs de tous bords propose des mesures tant sur la réforme du statut des infiltrés et des repentis, que sur la mise en place de “dossiers coffres” pour éviter de dévoiler les techniques de pointe utilisées par la police lors d’enquêtes. Mais surtout, encourager la communication entre les différents organes et institutions impliquées, et “faire de l’Office anti stupéfiants une véritable DEA à la française”, “en lui donnant une pleine autorité sur les services de terrain chargés de la lutte contre le narcotrafic”. Pour compléter ce bétonnage du système anti-narcotiques, la création d’un parquet national anti stupéfiants “pour spécialiser et incarner la lutte contre le narcotrafic dans la sphère judiciaire”.
Déjà interrompus par une intervention du Garde des Sceaux, qui a convoqué des magistrats interrogés par la commission, le président et le rapporteur ont assuré “se tenir à l’écart des propos partisans”, et “vouloir inspirer le rôle de l’exécutif” pour pouvoir mener à bien un projet concret, malgré une pression du gouvernement sur leurs travaux.
A.V.
... et une ville totalement sécuritaire...
Signaler RépondreLa décision devrait normalement être claire... mais pas assez étant donné qu'ils ont choisi un Grégory Doucet et sa bande de joyeux tristes.
Je répète s'il ne s'allie pas avec les sos et le centre gauche.
Signaler RépondreAllez, chiche, on fait une commission, qui rendra un rapport dans un an, pour apprendre ce que l'on sait depuis dix ans ?
Signaler RépondreS'il ne s'allie pas avec les sos ou un centre gauche
Signaler RépondreMerci Monsieur le (Futur) Maire.
Signaler Répondre.....ben qui c est qui a dit chut ?