Si les Britanniques ont inventé une multitude de sports, du rugby au football, en passant par le cricket ou la boxe, peu nombreux sont les endroits de France qui ont développé leur propre discipline. C’est pourtant le cas de notre ville qui a codifié depuis environ le 18e siècle ce qu’on nomme boule lyonnaise mais aussi la longue ou le sport boules.
Une discipline qui compte pas moins de 30 000 licenciés en France (certes 10 fois moins qu’en pétanque mais quand même !) mais qui est également très pratiquée en Slovénie, Italie, Algérie et en Croatie. Et s’étend à de nouveaux pays comme l’Argentine, le Japon ou le Monténégro.
Le célèbre club de la CRO Lyon a eu le plaisir de recevoir il y a quelques jours l’équipe d’Australie dans ses locaux. C’est dire si la lyonnitude peut s’étendre loin parfois !
Le jeu et ses règles
Le jeu se joue avec des boules plus lourdes que la pétanque, tournant parfois à plus d’un kilo, ce qui donne un sport plus physique et l'on joue accroupi ou penché. Quant au bouchon, petite balle qui est le centre de l’attention des pointeurs et des tireuses, il est similaire au cochonnet marseillais. Le lieu où l'on joue se nomme le clos.
La longue compte des équipes masculines mais peut se jouer en compétitions mixtes ou féminines et compte de plus en plus de pratiquantes à l’instar de la championne Annaelle Barrazutti.
La boule lyonnaise aujourd'hui
Si des championnes et champions actuels comme Grégory Chirat ou Barbara Barthet restent hélas peu connus du grand public français, Lyon compte quelques grandes figures locales et un tissu d’une vingtaine de clubs. Une tendance rassurante quand on sait que le nombre de pratiquants sur la ville de Lyon et les environs avait tendance à baisser depuis une dizaine d’années. Des clubs comme la section bouliste de l’ALGM fermaient et la coupe des clos de Lyon perdait en participants.
Si Edmond Louc, qui fut président de la fédération dans les années 80 (c’est sous son mandat que la boule lyonnaise prit aussi l’appellation de sport boules, pour être plus universelle), mit en place des options au niveau scolaire, la boule connut une baisse constante de ses pratiquants. Il n’était pas toujours facile de pouvoir entrer dans un club si on n'y montrait pas patte blanche, et les occasions où s’initier devenaient rares. Avec le développement du football, du rugby, du tennis sur la plaine des jeux de Gerland, l’un des plus grands espaces pour les boulistes se restreignit progressivement.
Renouveau et avenir
La récente annulation du tournoi de Pentecôte, un événement majeur pour la boule lyonnaise, a été un électrochoc pour la communauté. Cet événement, attendu par de nombreux passionnés, est une vitrine du sport. Le nombre d'inscrits était en forte chute.
Autre difficulté : l'indisponibilité de la place Bellecour pour cause de travaux et la difficulté de trouver un terrain de remplacement dans Lyon intramuros dispersa le tournoi dans différentes communes. Et comme le tournoi se déroulait cette année-là dans d’autres endroits du département ou de la Métropole, la ville, assez logiquement, baissa son soutien puisque la compétition se tenait ailleurs qu'à Lyon même et que les villes accueillant la compétition ne prirent pas toujours le relais niveau budget.
Fille et arrière-petite-fille de boulistes assidus, l’adjointe aux Sports de Lyon Julie Nublat-Faure est aussi marraine d’une section bouliste féminine de l’ALBEU dans le 8e. Elle souhaite, avec d’autres au sein de la ville dirigée par Grégory Doucet, essayer de porter un vrai renouveau de ce patrimoine immatériel lyonnais.
Nabil Sahli fait par exemple aussi partie de ceux-là : avec quelques amis, il souhaite remonter un club qui avait disparu, les Carriers. Portant à trois les clubs du 9e avec l'Amicale Boule de Champvert et l’Entente Rhodia Racing. Côté Perrache, c’est la Ravat qui fait exploser la pratique féminine.
Reste à transmettre encore davantage aux Lyonnais cet élément de notre culture. C’est ce que se propose de faire le 26 mai prochain le Festival de la Boule Lyonnaise au clos Galsem, 33 cours du Général Giraud à Lyon entre 13h et 19h, un rassemblement de plusieurs associations afin de créer de nouvelles vocations et de transmettre ce patrimoine trop méconnu.
Retrouvez tous les billets de Romain Blachier sur son site.
Romain Blachier
n'a strictement rien à voir avec la guill
Signaler RépondreL'ile barbe ou Champtvert pourquoi pas je veux bien en parler.
Signaler RépondreLe clos jouve je sais pas si ça aurait suffit ?
Le Clos Jouve (en + ça aurait été tout un symbole...) , la Parc de la tête d'or, le parc de la Garde, le parc de Champvert, l'ile barbe etc...
Signaler RépondrePour l'histoire des boulets de Lyon, c'est ici :
Signaler Répondrehttps://www.lyonmag.com/article/136082/nathalie-perrin-gilbert-n-est-plus-adjointe-au-maire-de-lyon-son-echarpe-retiree-par-gregory-doucet#respond
J'aurais adoré un autre endroit pour Lyon. Mais par exemple Blandan quand l'école temporaire sera supprimé peut être un bon lieu. Moi aussi je préférerai qu'on trouve un lieu dans Lyon intramuros.
Signaler RépondreQuand même !
Signaler RépondreParce que la teneur de vos propos n'exprimait en aucune manière votre surprise mais laissait plutôt à penser qu'effectivement c'était très compliqué de trouver un autre terrain :
"Autre difficulté : l'indisponibilité de la place Bellecour pour cause de travaux et la difficulté de trouver un terrain de remplacement dans Lyon intramuros dispersa le tournoi dans différentes communes"
Je prépare l'affrétement de cars pour emmener les bobos à Grenoble en 2026
Signaler Répondreah ben faut qu'on se parle. Hésitez pas à me contacter. ca sera avec plaisir
Signaler RépondreSi vous veniez dans un clos, loin de votre écran et de votre pseudo, vous verriez que beaucxoup de nos compatriotes de toutes origines, jouent à la boule lyonnaise. Et vous ? Vous faites quoi pour Lyon et sa culture ?
Signaler Répondreeh oui. Je ne partage pas tout ce que fait notre Maire mais faut pas abuser.
Signaler RépondrePenser qu'écrire c'est vouloir un poste c'est triste.
Signaler RépondreEt toi tu as quoi comme poste contre tes commentaires sous pseudo sous chacun de mes articles ?
Les habituels pavloviens viennent grâce à toi de se découvrir une passion nouvelle, le sport boules. Discipline dont ils ignoraient tout jusqu'à ce matin car ne sachant même pas que ça existait. Mais comme ça leur permet de tacler Doucet, c’est devenu leur passion.
Signaler RépondreHa ben ça nous manquait...
Signaler RépondreLe petit article de Romain dans le quel il ne manque pas de glisser une caresse à l'actuelle municipalité
"Julie Nublat-Faure est aussi marraine d’une section bouliste féminine de l’ALBEU dans le 8e. Elle souhaite, avec d’autres au sein de la ville dirigée par Grégory Doucet, essayer de porter un vrai renouveau de ce patrimoine immatériel lyonnais."
Flagorneur un jour, flagorneur toujours...
(toujours pas de taf à la mairie Romain ?)
Vous pourriez prendre les devants et partir là bas !
Signaler RépondreLe mondial de boules de Lyon à Saint Vulbas et pourquoi pas à Trifouillis les oies pendant que nous y sommes ? ? ? ?
Signaler RépondreLe festival de la boule lyonnaise est un événement créé et soutenu par la mairie du 1er arrondissement de Lyon en 2023.
Signaler RépondreAh bah ça m'étonne pas..
Signaler RépondreMoi aussi je suis un huguenot, lyonnais depuis des lustres, mais de famille passée à l'athéisme y'a des lustres...
A la lyonnaise, dans l'arbre y'a des titres mondiaux ^^
du coup toi tu passes 100% de ton temps sur ce sujet? Parce que là présentement tu ne fais rien du tout à part écrire sur lyon mag. Je ne savais pas que parler de boules était interdit . Et jouer aux boules n'empêche pas forcément de s'investir dans des causes. Ne prends pas les boulistes pour des ahuris hors du monde....
Signaler Répondreen plus je suis socdem , lyonnais, pro européens et protestant depuis des lustres :)
Signaler RépondreJ'ai corrigé la faute de frappe.
Signaler RépondreJe partage avec vous la surprise qu'un autre terrain n'aie pu être trouvé et je serai ravi de rencontrer Monsieur Vianesi si vous voulez nous organiser une rencontre.
si l'immigration, galopante continue , ce jeu disparaitra et sera remplacé par des jeux islamiques pour petits et grands
Signaler Répondretu ferai mieux d'aller soutenir la Palestine et dénoncer le génocide israélien plutôt que parler de boules, guignol!
Signaler RépondreCe n'est pas pire que "l'opposition" anémique dont la préoccupation essentielle des chefs de file est le passage de la flamme olympique...
Signaler RépondreA croire qu'il y a bien trop de dossiers embarrassants au font des tiroirs pour qu'ils aient le courage d'embêter les écolo'...
Cette girouette politique a tribune libre sur Lyonmag?
Signaler Répondre"ALBEU" et non "ALBE"
Signaler Répondrehttps://www.albeusportboules.fr/julie-nublat-faure-marraine/
Un mot pour Jacques Vianesi, président actuel du Comité Bouliste du Rhône aurait été apprécié.
Il ne faut pas raisonner à l'envers : les inscriptions au tournoi de Pentecôte ont chuté car il ne se déroule plus place Bellecour, lieu hautement symbolique où les gens prenaient plaisir à se retrouver. Cela n'avait plus trop de sens de se disperser ça et là. Si les travaux de la place Bellecour représente la majeure partie de l'explication, il faut aussi remarquer qu'un sac de boules ne se promène pas pendant deux heures dans les transports en commun avant de jouer. Mais pour se garer en Presqu'île à présent...Les boulistes n'ont pas de sherpa comme Grégory Doucet, fier cycliste qui faisait porter ses dossiers par un collaborateur à scooter circulant sur les pistes cyclables. (lu dans Lyon Mag)
que pratiquer une activité avec un cochonnet et des boules , cela mérite un signalement a me too ; voire a la SPA ....
Signaler RépondreC'est vrai que la difficulté était vraiment immense de trouver un terrain de remplacement dans Lyon ! Vraiment impossible malgré tous nos efforts acharnés....
Signaler RépondreMerci d'avoir précisé cette évidence !!!
En même temps (et malgré "l'alibi" Julie Nublat-Faure si habilement trouvé) , puisqu'on est entre nous, avouons quand même que cette pratique est beaucoup trop genrée et nauséabonde (pour ne pas dire machiste et polluante) et n'a donc plus trop sa place dans Ville Apaisée...
Rien que d'en parler, des odieux relents de barbecue me montent au nez !...
Plus que 230 jours pour sauver la planète : Forza EELV !
Ce qui relève de la tradition a le don d’hérisser nos écolos et notre nupes, sur la droite ligne de M.Macron cultures et traditions n’existent pas, si par malheurs certaines traditions persistent il faut les éradiquer, le great reset qui te somme d’abandonner ton histoire tes traditions, prouver ton humanisme et ta tolérance impose de t’effacer, c’est ton sauf conduit pour être républicain, si en plus tu fais du vélo tu bouffes des graines, tu conspues ces fachos ruraux qui roulent en diesel font des bbq et tu nommes ton fils vendredy alors là c’est le jackpot.
Signaler Répondre« le manque d'inscriptions (dans toutes les catégories) et la baisse drastique des subventions (en particulier celle de la Ville de Lyon »
https://www.lyonmag.com/article/135705/subventions-de-la-mairie-et-inscriptions-en-berne-pas-de-tournoi-bouliste-de-pentecote-cette-annee-a-lyon
Ah ben ce n’est pas Doucet qui va pousser pour promouvoir cette initiative.
Signaler RépondreIl n’aime pas le sport …
Il préfère dépenser politiquement l’argent publique à planter des arbres !!!