Le 3 septembre 1944, Diego Brosset entre dans Lyon à la tête de l'escadron léger du 1er régiment de fusiliers marins de la 1ère Division française libre. Une Libération triomphale, festive, et qui n'aurait peut-être pas été possible sans l'appui en amont de nombreux résistants lyonnais et de la région. Pourtant, rares sont ceux qui jouèrent un rôle le 3 septembre.
Jean Miriot, dit Chesnier, était à la tête d'une douzaine d'hommes qui ont préparé activement la Libération de Lyon. Décédé en 2020, il avait été interrogé par LyonMag en 2006 sur cette journée historique et son parcours personnel.
Recruté à 17 ans alors qu'il paradait en tête de cortège d'une manifestation anti-Allemands en 1941 rue de la République, Jean Miriot rejoignit le journal Vérité et Combat comme agent de liaison. "Quand on entre le soir dans une ruelle sombre de la Croix-Rousse pour poster une lettre, on se demande toujours s'il n'y a pas un gars qui vous attend derrière la porte. La technique, c'est de passer inaperçu en étant le plus naturel possible", se rappelait-il.
"Chesnier" grimpa dans la hiérarchie, jusqu'à entrer dans l'armée secrète en mai 43, devenant responsable d'une équipe de douze personnes à la Croix-Rousse.
Il réalisa alors des opérations dangereuses mais essentielles pour les maquis : attaque d'une caserne de gardes mobiles à Bourgoin pour saisir trois tonnes de matériels et d'armes, attentat à la bombe au centre de documentation de la place de la Croix-Rousse où était organisée la propagande nazie... Avec des loupés également, comme l'attentat de la rue du Chariot d'Or où, en voulant faire sauter la boulangerie d'un collabo, les résistants ont tué le boucher d'en face, touché par un éclat.
A l'époque, le chef de la Résistance régionale s'appellait Alban Vistel. Il était chef des Forces Françaises Intérieures et de l'armée secrète. Le front haut, le regard décidé, âgé de 39 ans, il en imposait auprès des nombreux jeunes entrés dans la Résistance. Il avait été arrêté en décembre 1943 et condamné à 10 mois de prison, mais s'était évadé grâce à une opération des Mouvements unis de la Résistance. Après des rafles importantes dans ses rangs, il avait réorganisé la région en 1944.
Il y avait aussi le général Descours, gouverneur militaire de Lyon qui avait pris le maquis dans le Vercors. Un grand gaillard qui se faisait également respecter par ses hommes.
Dix jours avant la Libération, ça tournait mal place Puvis-de-Chavannes. Les résistants lyonnais s'y étaient donnés rendez-vous pour préparer un gros coup, mais un des leurs avait été arrêté la veille, et les avait dénoncés.
Sur la place du 6e arrondissement, c'est donc le milicien Francis André, dit Gueule Tordue, qui attendait les résistants avec la Gestapo. Un massacre duquel réchappera "Chesnier", arrivé en retard et qui verra ses amis se faire mitrailler par les Allemands. Il décida de se faire teindre les cheveux et les sourcils, puis a été envoyé au maquis de Cluny en Saône-et-Loire.
Jean Miriot était revenu le 30 août à Lyon, caché chez un ami qui vivait avenue de Saxe.
Quelques jours plus tard, les Allemands ont fait sauter les ponts durant la nuit pour faciliter leur fuite. Ils ont ensuite quitté rapidement Lyon en passant par Bourg-en-Bresse pour rejoindre l'Alsace puis l'Allemagne. Les résistants ont tenté de les stopper à Limonest, mais les panzers n'ont fait qu'une bouchée de ces hommes trop faiblement armés.
La fête à chaque coin de rue
"Dans la rue, l'ambiance était incroyable, c'était une grande explosion de joie, une grande fête", se souvenait le résistant devenu ensuite député de la 1ère circonscription du Rhône.
Le 3 septembre fut d'abord une journée euphorique.
Quelques miliciens ne pouvaient se résoudre à l'abandon des Allemands et s'étaient réfugiés sur le dôme de l'Hôtel-Dieu, armés de mitraillettes.
Déçus car ils n'ont pas pu participer à la Libération de la ville qu'ils ont tant défendue, certains résistants débloquent : "Ils se sont mis à tirer dans tous les sens, et ont foutu le feu à l'Hôtel-Dieu".
Jean Miriot était devenu subitement un héros, après avoir longtemps été considéré comme un terroriste.
Puis est venu le temps des règlements de comptes. Des femmes ont été tondues. "Mais ce n'étaient pas les résistants qui le faisaient ! C'étaient des maris cocus, des gens trop trouillards pour résister qui se défoulaient pour se donner bonne conscience", rappelait "Chesnier".
"Une partie très importante de la population était pétainiste à Lyon, abonde l'historien Bruno Benoît. D'ailleurs, quand le maréchal Pétain vient en mai 1944 après le bombardement de la place Jean-Macé, de nombreux Lyonnais étaient dans la rue pour le soutenir. Lyon fut une ville d'attentistes. La Résistance active n'était pas vraiment constituée de combattants, mais de réseaux, de groupes de réflexion, de journaux".
Lyon, ville de la Résistance mais aussi de la collaboration. Dans les jours qui suivirent la Libération, on estime à 170 les exécutions sommaires. Tandis que 17 000 dossiers d'épuration furent examinés par l'administration, puis la justice prononça 102 condamnations à mort.
Plusieurs Lyonnais furent jugés par la Haute-Cour de Paris pour avoir participé au gouvernement de Vichy : André-Louis Février, ancien conseiller municipal et député de Lyon, qui fut ministre du Travail puis des Transmissions. Paul Charbin, ancien président de la Chambre de Commerce de Lyon, qui fut secrétaire d'Etat au Ravitaillement. Et puis des patrons comme Marius Berliet, qui resta en prison jusqu'en 1947.
Le faux-départ de Villeurbanne
Sentant le vent tourner, pourquoi Lyon ne s'est alors pas soulevée pour faire déguerpir les Allemands ? Parce que Villeurbanne a tenté sa chance, et a échoué. Les 24, 25 et 26 août, l'armée désorganisée mais encore puissante du IIIe Reich avait maté l'insurrection villeurbannaise. Près d'une centaine de combattants avait raté sa tentative de faire libérer des prisonniers lyonnais pour grossir leurs rangs, puis avait occupé la mairie de Villeurbanne, le commissariat, le bureau des Postes... Avant de devoir négocier l'absence de représailles contre la population en échange de la fin du mouvement et la restitution de prisonniers allemands.
Un soulèvement inefficace qui avait refroidi les Lyonnais les plus hardis, qui attendaient d'avoir des nouvelles plus précises sur l'arrivée des Américains pour agir.
Sur le volet politique, Justin Godart a été nommé provisoirement maire de Lyon à la Libération. Le résistant du Beaujolais a ensuite laissé sa place à Edouard Herriot, qui avait été destitué par Pétain et qui était en résidence surveillée dans la banlieue de Berlin. Il reviendra de son exil pour redevenir maire le 19 mai 1945, une fois Berlin libérée par les soviétiques.
L'autre qui compare le Hamas à la Résistance
Signaler RépondreVôtre vision simplificatrice temoigne soit d'une méconnaissance soit d une mauvaise fois... Certaines personnes à gauche sont rentrées directement en résistance quitte à ne pas respecter les consignes du parti communiste engagé dans un accord de non agression. Et même ceux qui n etait pas résistant la première année étaient loin de collaborer ! Par la suite ils ont largement contribué à la résistance ne vous en déplaise. On est loin de l extrême droite qui a durablement collaborer jusqu'à s engager sur le front russe et tuer des resistants en témoigne la milice française et plus généralemznt le régime de vichy. Et que dire de cette droite qui a préféré signer l armistice plutôt que de reconnaître la défaite de l armée entraînant de fait l impossibilité de continuer la guerre depuis les territoires colonisés. Si vous souhaitez compter les points j ai peur que l extrême droite ne soit pas à son avantage
Signaler Répondreflute usul se reproduit 🤣
Signaler Répondremollo les insultes, ont n'a pas élevé les cochons ensemble 🤮
ont retourné leur veste après 1 ou 2 ans lorsque Hitler a doublé l'URSS et que la Pologne n'allait plus être partagée que par l'Allemagne nazie et plus par les communistes... Renseignez-vous.
Signaler RépondreLFI dit la police tue et cherche à ce que l'Etat français soit affaibli. Certains doivent avoir des avoirs dans la drogue et armes.
Signaler RépondreTu parles d'élection comme un vieux cafard toi... Je me réjouis entièrement de ma condition, USUL X2 !!! .
Signaler Répondretu doit vraiment flipper à l'approche des élections, usul !!
Signaler Répondretoi tu n'as pas droit à la parole à ce sujet,
Signaler Répondreles collabos et traitre à la France dans ton genre c'est direction un tunnel au proche orient
Ouais enfin pour se soulever faut être organisé les mecs, même si la police et des juges de la ville étaient en partie dans la résistance depuis juin 1940 ils ne s'en vantaient pas publiquement, donc vous alliez pas les voir pour savoir si vous pouviez ou non faire partie de leur groupe, les seuls qui se vantaient à partir de 1941 c'était les cocos et les syndicats cocos et aussi l'extrême droite nationaliste germanophobe, le Cordier c'était pas un centriste au départ, pas le genre de gens avec qui vous avez envie de combattre, donc forcément vous finissez attentiste surtout quand vous n'êtes pas armé et tout seul.
Signaler RépondrePuis quant on voit que les cocos ont mis le pays au bord de la guerre civile et qu'ils ont tenté une épuration en balançant des accusations mensongères pour salir leurs futurs opposants comme le juge maire pourtant à gauche... ça ne donne pas envie de faire l'effort de combattre avec ça.
Connais pas, tu parles de quoi et de qui pour faire si simple ?
Signaler RépondreEt bien quelle méconnaissance concernant le nb de communistes engagés du côté de la résistance.
Signaler RépondreVraiment dommage que ces grands résistants ne sont plus là, ils auraient ÉCLATÉS le DALEet DÉFONCÉS les JGL. Les potes de Came à Lame !
Signaler Répondreposter une lettre la nuit ??? toi sûrement être le corbeau de la Croix-Rousse⁉️
Signaler RépondreJe ne récupère jamais les raclures, synonyme de " déchets " que sont les identitaires. Pourtant, y a de quoi bien remplir de très très grandes poubelles.
Signaler RépondreToulouse : 5 proches de Raphaël Arnault mis en examen pour violences et trafic de drogue.
Signaler Répondrehttps://www.ladepeche.fr/2024/05/14/info-la-depeche-violences-entre-extremistes-cinq-militants-dultragauche-arretes-en-haute-garonne-11950762.php
Toujours des conneries à dire
Signaler RépondreOh un "C est toi qui l a dit c est toi qui l est"! Plutôt rigolo. On se retrouve dans la court de recrée
Signaler RépondreNe jamais parler à la place de véritables résistants, c'est leur manquer de respect surtout avec en évoquant des intentions hors contexte, c'est indigne cette récupération.
Signaler Répondreil y a une place (certes modeste ) Général Brosset du coté de la gare des Brotteaux dans le prolongement de la rue Bugeaud
Signaler RépondreC'est le Bescherelle que tu éclates toi !
Signaler Répondreoubliez la Jeune Garde.
Signaler RépondreVraiment dommage que ces grands résistants ne sont plus là, ils auraient ÉCLATÉS la Traboule et DÉFONCÉS les Remparts.
Signaler RépondreLFI (la lie de la gauche) n'ont plus, !
Signaler RépondreAvenue Gal. Brosset Lyon 6°, face à la gare des Brotteaux !
Signaler RépondreEn 1944, ce sont les mêmes qui applaudissaient Pétain et le lendemain disait "Vive de Gaulle "
Signaler RépondreQui en février 1943, a tardivement démissionné du gouvernement de Vichy, 1 mois avant la chute de Stalingrad ?
Signaler RépondreLa place général Brosset est dans le 6eme à Lyon pourquoi ?
Signaler RépondreC'est quoi les "callabos" hein ? c'est quoi ?
Signaler RépondreEt les islamo gauchiste on en parle un peu ! non ! c'est bon pour la France ?
Signaler RépondreLa rue Bousquet ? Connais pas .
Signaler RépondreLibéré de quoi exactement? Regardez la situation aujourd'hui, nous sommes encore plus piégé qu'en 1945.
Signaler RépondreElle est où la rue Diego Brosset ??
Signaler RépondreIls ( elles) n’ont même pas honte !
Signaler RépondreTondre et tuer ces femmes était vraiment une abomination.
Signaler RépondreEt oui, beaucoup, non résistants, ont dû se prendre pour des héros.
Comme disait Arletty : « Mon cœur est français, mais mon cul est international. »
A méditer.
Te voilà !
Signaler RépondreLes vrais collabos c’est toi et tes sbires....qui crachent sur la france
Signaler RépondreCommence déjà par apprendre à écrire. On s'exprime comme on pense, donc, à l'intérieur de ton crâne, je te laisse imaginer le désordre.
Signaler RépondreEnsuite, tu remplaces "droite" par "gauche", et la Oh Merveille, ton texte colle parfaitement à la réalité. Dingue non ?
C'est pas de la tarte ça Tatin !
Signaler RépondreLe racisme ou l’anti-sémitisme n’est pas une option , c’est un deli !
Signaler Répondre"Et les jours qui suivirent, de nombreux collabos furent tués ou jugés."
Signaler RépondreEELV, LFI, NPA, CGT... et autres extrême gauchistes antisémites ne devraient pas oublier !
Ce sont les maquisards de la Loire, de l'Ardèche, du bataillon de Chambarand, du nord de Lyon qui sont entrés les premiers à Lyon et ont occupé les bâtiments officiels. Lyon capitale de la résistance mais aussi capitale de la milice, petite capitale après Vichy... Il y aussi l'histoire des maires démis à la libération.
Signaler RépondreVous postez vos lettres la nuit tombée ? dans la nuit ?
Signaler RépondreExactement.
Signaler RépondreMon pauvre gars ,complètement à coté de la plaque !
Signaler Répondre"Quand on entre le soir dans une ruelle sombre de la Croix-Rousse pour poster une lettre, on se demande toujours s'il n'y a pas un gars qui vous attend derrière la porte"
Signaler RépondreEn fait, rien n'a changé.
Arrête d'écouter ton mentor de macron
Signaler Répondrede regarder bfm, France info, et quotidien!!!!!!
Les callabos en 2024 sont côté extrême droite et sont au service des pays étranger leur but est de créer et diviser le peuple hélas sa ne marche pas malgré le soutien de plusieurs média
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