Car à partir de 20 ans, les Lyonnais qui devaient faire leur service militaire partaient systématiquement se battre en Algérie.
Durant le conflit, un climat d'insécurité régnait entre Rhône et Saône, avec des attentats qui se multipliaient. Il s'agissait de règlements de comptes entre Algériens installés à Lyon et qui appartenaient à des mouvements favorables à l'indépendance, mais concurrents : le FLN et le MNA.
Plusieurs milliers d'Algériens vivaient déjà dans la capitale des Gaules, employés comme main d’œuvre bon marché par les entreprises depuis la fin de la Première Guerre mondiale puis durant les années 50.
Les militants des deux camps avaient des bistrots dans la région lyonnaise. Du coup, des commandos allaient mitrailler ces cafés. Et régulièrement, on retrouvait des Algériens étranglés dont les corps avaient ensuite été jetés dans le Rhône.
Il y avait également des attentats du FLN contre des élus français. En 1958, une bombe avait explosé devant l'appartement du conseiller municipal lyonnais Félix Rollet, rue Duquesne dans le 6e arrondissement.
En septembre de la même année, une fusillade s'était produite dans le poste de police de Bellecour, au cours de laquelle sept policiers avaient été blessés. Quatorze membres du FLN avaient été arrêtés et quatre avaient été condamnés à mort. Lors de son procès, l'un d'entre eux avait brandi un drapeau du FLN et avait crié : "Vive l'Algérie libre et indépendante!"
Source de différends politiques
Politiquement, il y avait deux clans à Lyon. Les élus de gauche qui étaient pour l'indépendance parce qu'ils dénonçaient la colonisation vue comme un esclavage. Quelques élus du centre qui trouvaient absurde que l'Algérie soit dirigée par des Français. Et les partisans de l'Algérie française avec des gaullistes et des militants d'extrême-droite, notamment membres de l'Action française très implantée à Lyon.
Parmi les gaullistes attachés à l'Algérie française, le député Jacques Soustelle. Un personnage qui, avec son allure d'intellectuel avec ses grosses lunettes rondes, n'était pas très populaire. Incapable de tutoyer ses interlocuteurs, il n'avait pas d'appartement à Lyon.
Elu parlementaire en 1951, ce résistant qui fut un proche de Charles de Gaulle n'a pas hésité à dénoncer la politique du général après 1958. Car Soustelle fut gouverneur à Alger entre 1955 et 1956 et s'était engagé auprès des Pieds noirs.
Le maire de Lyon, Louis Pradel, se montrait bien plus discret que Jacques Soustelle sur la question algérienne. Il avait compris que sa ville était modérée, et que pour durer, un maire ne devait pas prendre parti dans les grands débats politiques nationaux. Ce qui lui a permis de calmer le jeu en janvier 1960, alors que la tension était à son paroxysme après les émeutes d'Alger.
Autre personnage lyonnais ayant joué un rôle important dans la guerre d'Algérie : Hélie de Saint-Marc. Ancien résistant déporté à Buchenwald, officier en Indochine, il était chef d'un régiment de parachutistes de la légion en Algérie. Il a ensuite participé au putsch des généraux contre De Gaulle en avril 1961. Ce qui lui a valu cinq ans de prison.
Lyon prend parti pour l'indépendance
L'évènement déterminant fut la conférence donnée par Charles de Gaulle le 22 janvier 1960 durant laquelle il a réaffirmé le droit à l'autodétermination des Algériens. Ce qui a déclenché une émeute des Pieds noirs en Algérie, et une vague d'attentats à Lyon jusqu'à la fin du mois. Ainsi que plusieurs règlements de comptes entre membres du FLN et du MNA, notamment à la sortie d'un café du 3e arrondissement et à l'entrée des usines Berliet.
Les Lyonnais devaient donc choisir un camp : impossible de rester indifférent à cette guerre. Et c'est une minorité de la population qui soutenait l'Algérie française. La plupart avait compris que l'indépendance était le moyen le plus rapide de mettre fin au conflit et d'organiser le retour des mobilisés. Les syndicats comme FO et la CGT, mais aussi les francs-maçons, les sympathisants communistes et de la SFIO jouèrent un rôle pour mobiliser l'opinion contre la guerre.
L'extrême-droite était tout de même bruyante et organisée. En février 1960, plusieurs militants comme Jean Paret, Roger Saint-Roch, Pierre Olivesi et Jeanine Jean sont arrêtés pour avoir distribué des tracts contre la politique gaulliste en Algérie. Et des étudiants lyonnais proches du FLN sont également interpellés pour avoir imprimé des tracts et caché des armes. Certains prêtres versaient également dans la cause indépendantiste, cachant des clandestins, fabriquant des faux papiers...
Après janvier 60, les violences ont cessé progressivement à Lyon entre les mouvements indépendantistes. Surtout après le référendum du 8 janvier 1961 où les Lyonnais ont voté à plus de 70% en faveur de l'indépendance de l'Algérie. L'OAS, créée pour faire échouer la paix en organisant des attentats, n'agit pas entre Rhône et Saône.
Après les accords d'Evian en mars 1962, plus de 40 000 Pieds noirs ont été rapatriés à Lyon. Louis Pradel, avec l'appui du conseil municipal, avait anticipé en réservant des logements, notamment dans le quartier de la Duchère.
Le pouvoir du maire se voit d'ailleurs renforcé avec cet épisode. Il pourra compter sur les voix de ces nouveaux électeurs qui haïssent De Gaulle. Et Pradel battra ainsi très facilement Maurice Herzog en 1965, le ministre gaulliste parachuté pour les municipales.
Quant à Jacques Soustelle, il s'exila en Suisse en voyageant dans le coffre de la voiture d'un ami, persuadé que le général de Gaulle comptait le faire arrêter. Il y restera jusqu'en 1968, lorsqu'une loi d'amnistie permettra de tourner la page des partisans de l'Algérie française.
Après les Pieds noirs, de nombreux immigrés arrivèrent à Lyon en provenance de l'Algérie dans les années 60, souhaitant profiter de la période de forte croissance économique traversée par la France. C'est logiquement dans l'Est lyonnais où les terrains sont bon marché que se construisirent de grands ensembles pour les accueillir : Vénissieux, Vaulx-en-Velin...
Moi, je ne suis ni raciste ni nostalgique!
Signaler RépondreIls ont voulu l'indépendance, alors pourquoi ils veulent tous venir en France maintenant?
À tous les racistes et nostalgiques de l’Algérie Française, à vos marques, prêts, partez !!
Signaler RépondreFaites-vous plaisir…
David Vincent était contre, il a passé sa vie à dénoncer ce qui est arrivé.
Signaler Répondreapparemment il y a plus d'Algériens que de français à Lyon 👍😂🇩🇿
Signaler Répondreparfait 👍
Signaler RépondrePas besoin de se poser la question! Tout le monde sais pourquoi ils veulent venir en France!
Signaler RépondreVous vous posez vraiment la question ?
Signaler RépondreL'Algérie libre et indépendante? Pas de problème! Alors que faites vous en France?
Signaler RépondreArticle intéressant.
Signaler RépondreIl est triste de constater qu’en 2024, il survit encore des nostalgiques de l’Algérie française et des gens pleins de rancœur envers ce pays.
C’est une question de générations, il n’en restera plus un seul dans 10-20 ans grand max
et les armes venaient de Chine et d'Arabie Saoudite (archives nationales algériennes):on parle d'ingérence maintenant?
Signaler RépondreHum, Lyon gros bastion de l'Algerie française...
Signaler RépondreJe suis comme un platane, je suis ici et je reste ici 🤣
Signaler RépondreCe n'est pas là bas que tu pourrais vivre comme ici et c'est bien pour ça que tu es là
Signaler RépondreÇa te dérange pas si je reste et que je m'accroche à mon pays pendant 1000 ans tout en la critiquant 😊
Signaler RépondreC'est bien pour ça que tes amis veulent venir en France ! et entre parenthèses tu peux partir personne ne te retiens si tu n'es pas bien ici !
Signaler RépondreÀ quoi bon de généraliser les choses qui sont fausses et que tu ne maîtrises absolument pas ?
Signaler RépondreL'Algérie n'a vraiment pas besoin de la France en vrai, elle ce suffit à elle-même 😊
Ta France à touaaa est juste un simple caillou et extrêmement dépendante côté énergétique.
Vous n'avez pas de gaz, pas d'hydrocarbures, pas de métaux précieux, pas d'uranium, pas de café, pas de thé, pas de sucre..... En revanche, vous avez pleins d'abrutis, de râleurs......🤔
En attendant avant il y avait des industries, de l'agriculture, etc...
Signaler RépondreMaintenant il n'y a presque plus rien au bled, ils vivent de "magouilles" et d'aides de l'état provenant du gaz et du pétrole. Et aussi des aides de la France ;-)
Les entreprises étrangères investissent beaucoup au Maroc, en Tunisie, mais pas là-bas.
Je ne dis pas que la colonisation était une bonne chose, bien au contraire, mais c'est qu'ils se sont laissés vivre après, cool Raoul, et ceux qui viennent en France pareil la paresse pour la majorité d'entre eux...
Oui, c'est normal! Ils sont tous venus chez nous!
Signaler Répondrequand on voit l état de la France,,, on fait profil bas normalement…
Signaler Répondrel'Algérie c'est un très beau pays.
Signaler RépondreLes algériens peuvent migrer en Chine.
Signaler RépondreLe voilà qui fait le rageux maintenant !
Signaler RépondreC'est désolant de dire ça , mais il faut reconnaître que c'est un peuple à qui tu donnes tout le Sahara et dans une semaine, ils sont obligés d'acheter du sable !
Signaler RépondreÀ vomir ton discours. Si j'étais au gouvernement, tu aurais été le 1 er prisonnier attaché au sommet du Mont-blanc 🤔
Signaler RépondreVous avez de la chance que je sois pas au gouvernement, car avec moi aucun visa!
Signaler RépondreVous avez voulu votre indépendance, alors demerdez vous!
1700 milliards de dollars pillé par la france pendant la guerre d'Algérie
Signaler Répondre1700 milliard ÷ par 6.000.000 de franco-Algérien
283.000 $ par tête
Nous sommes prêts à donner 6.000.000 de voix pour le RN si c'est accord est conclue à déposer nos carte d'identité française l'extreme droite raciste, l'extreme gauche lgbtiste et le centre macrosioniste ne va aucunement dans nos intérêts
Dans moins de 5 ans vous traverser la méditerranée à la nage pour cueillir des melons des oranges et des pastèque pour 50 dinars de l'heure
Après la France c'est la Chine qui développe l'Algérie.
Signaler RépondreMais grave raison. aucun sens.
Signaler RépondreComme dit Hassan "Algérie pays de liberté".
Signaler RépondreElle peut aller y vivre, personne ne la retient...
Ils sont tout d'abord venus pour travailler, mais ils se sont vite aperçus qu'il valait mieux rester à la maison pour toucher les aides de l'État et que bien sûr, c'était moins fatiguant.
Signaler RépondreUne façon de faire qui se transmet de génération en génération.
Certains disent que c'est pour ne pas enlever du travail aux français !
On leur avait laissé un pays en état de marche; potentiellement le pays le plus riche au monde : il a du pétrole et du gaz, une façade méditerranéenne pour le tourisme et l' agriculture, un arrière pays apte à l' agriculture en particulier céréalière... ils n' en n' ont rien fait.
Signaler RépondreRegarde l'état de l'Algérie depuis l'indépendance!
Signaler RépondreEt en France, trop bon les ALLOCS!!!!!!!!!!
Ils voulaient leur indépendance et aujourd'hui ils veulent tous venir ici ?
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