Laurent Wauquiez, qui a pris la tête des Républicains de l’Assemblée nationale, est redevenu député et ne peut cumuler cela avec un poste de président de Conseil Régional.
Les spéculations vont bon train pour succession, et les noms de Stéphanie Pernod, Nicolas Daragon, Frédéric Aguilera et Brice Hortefeux dominent la conversation. Cependant, un autre élu, qui n’est pour l’instant pas candidat, mérite une attention particulière : Renaud Pfeffer, vice-président chargé de la Sécurité, militant de la famille politique de Laurent Wauquiez depuis son plus jeune âge, et maire de Mornant.
Après quoi qu’il en soit, même si le départ du président de Région ouvre une nouvelle ère, la vigoureuse opposition socialiste autour de Johann Cesa et Najat Vallaud-Belkacem ne se fait guère d’illusions : c’est bien Laurent Wauquiez et sa forte personnalité qui garderont la main sur l’institution.
Stéphanie Pernod : l’héritière naturelle ?
Stéphanie Pernod, 1ère vice-présidente de la région, est fort logiquement en première ligne pour succéder à Laurent Wauquiez. Fidèle parmi les fidèles, son mordant est indéniable, ce qui fait d’elle une candidate sérieuse et déterminée à maintenir le cap. Cependant, son fort tempérament ne lui attire pas que des amis chez les autres élus et dans les services. Sa manière assertive de diriger peut être perçue comme un obstacle par certaines et certains. De plus, ses échecs électoraux passés avec la perte d’une circonscription législative face à la macroniste Olga Givernet, jettent, dans une partie de son camp, une ombre sur sa légitimité, alimentant là aussi les doutes sur sa capacité à rassembler au-delà de son cercle de fidèles.
Nicolas Daragon : L’argentier de la Région
Nicolas Daragon, maire de Valence et responsable des Finances de la Région, est le gardien des comptes d’Auvergne-Rhône-Alpes. Son expérience de maire et sa réputation d’homme de confiance le placent en bonne position pour reprendre les rênes de la collectivité.
Toutefois, Daragon doit faire face à des défis de taille. Abandonner sa mairie de Valence et sa communauté de communes à deux ans des élections municipales pourrait sembler imprudent, d’autant plus qu’il est menacé sur sa gauche par l’activisme de terrain de Wilfred Pailhes qui mène un travail intense et sérieux sur Bourg-les-Valence. Ou des socialistes Florent Mejean, Étienne Delhomme ou Renaud Ribes à Valence ou Isabelle Pagani à Romans-sur-Isère. Qui peuvent aussi bénéficier du soutien de l’un des principaux stratèges du parti, le député européen dromois Pierre Jouvet, très actif et solidement implanté dans le département, suppléant de Madame Pagani.
Le péril pour Nicolas Daragon est réel au sein de la communauté de communes comme de la municipalité et l’élection du PS Paul Christophle aux dernières législatives, loin devant Véronique Pugeat, la candidate qu’il soutenait, rend la situation locale de la droite pas simple. D’autant que le RN est aussi en embuscade, ayant obtenu, lui aussi, un député dans la communauté de communes en la personne de Thibaut Monnier, dont l’élection a été facilitée par l’émotion autour de l’horrible meutre de Thomas à Crépol mais aussi par le refus d’une proche de Monsieur Daragon, la sortante LR Emmanuelle Anthoine, de se retirer, alors qu’elle était arrivée 3e au premier tour.
La fragilité des Républicains à Valence complique la situation de son dynamique maire, malgré l’attrait indéniable de présider la deuxième Région de France. Il aurait d’ailleurs, à l’heure actuelle commencé par refuser le poste occupé auparavant par Laurent Wauquiez.
Frédéric Aguilera : L’homme des transports
Frédéric Aguilera, maire de Vichy, de sa communauté de communes et responsable des Transports à la Région, est apprécié du président du Conseil Régional pour son solide ancrage auvergnat qui renforce sa candidature et s’aligne avec la volonté de Laurent Wauquiez d’affirmer l’Auvergne face à Rhône-Alpes. Toutefois, son profil moins médiatisé pourrait limiter sa capacité à s’imposer face à des concurrents plus connus. Sa notoriété régionale reste à consolider pour espérer s’emparer de la présidence. De plus, la montée lourde du RN, particulièrement forte dans son département avec 44,63% des voix exprimées, change la donne.
Brice Hortefeux : Le vieux briscard
Brice Hortefeux, ancien ministre et conseiller régional aguerri et compteur d’”Auvergnats” reconnu (Souvenez-vous du “quand il y en a un…”), il bénéficie d’une grande expérience.. Toutefois le côté cheval de retour dénoncé par certains dans son camp, pourrait diviser la majorité régionale et son style de leadership, perçu comme autoritaire, pourrait constituer un frein à sa candidature. Il devra convaincre au-delà de son cercle traditionnel de soutiens pour espérer s’imposer.
Renaud Pfeffer : L’outsider
Renaud Pfeffer, mérite une sérieuse considération. Travailleur acharné,réputé fiable, ayant conquis une ville qui fut longtemps à gauche, ouvert d’esprit, disposant de solides réseaux économiques et médiatiques et loyal à Laurent Wauquiez, Pfeffer a su se faire remarquer par son efficacité à établir des liens avec les milieux de la sécurité et de la police, un domaine clé pour la majorité régionale.
Son approche ouverte, son innovation en matière sociale avec la mutuelle municipale, l’embauche directe des AESH qui ont fait parler jusqu’au niveau national, pourraient apporter un cap intéressant à la présidence de la Région. Ceci à un moment de poussée du RN. Et où la gauche, à commencer par le parti socialiste, a repris des couleurs et de la visibilité. Changeant l’équation régionale. Et rendant plus crédible encore la possibilité d’un recours au maire de Mornant, qui n’est pour l’instant candidat à rien. Mais, autre atout qui le rend d’autant plus disponible : il n’a pour sa part, pour l’instant, pas de menace importante sur son territoire à gérer.
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Romain Blachier
Ce qui ne l'est pas d'intéressant, c'est vous.
Signaler RépondreLe vrai problème de ce parti n'est pas tant une question de personnes, que de rester un parti irréprochable dans ses valeurs, un parti de droite républicaine et de droit républicain. C'est possible.
Signaler Répondreil semble que Blachier a ses propres trolls laquais , intéressant!
Signaler RépondrePas étonnant que quand on vit comme un parasite, on réclame un roi.
Signaler RépondrePour une fois que vous aviez écrit un article correct vous n'avez pas pu vous empêcher de la ramener sournoisement . C'est plus fort que vous.
Signaler RépondreEnfin quand on est sectaire, ce n'est finalement que logique.
Tiens rien que pour vous :
Vive le Roi 👑
Oui c'est vrai que la mairie zemmouriste ne fait pas des trucs géniaux pour le quotidien des habitants
Signaler RépondreComme tous les autres élus, regardez les élus LFI sur Paris et toute les circonscriptions autour
Signaler RépondreTous ces élus ne prendront pas le risque d'aller se présenter dans des régions, circonscriptions, ville, ou ils ne sont pas connus ; pas fous les personnages !
Ya t il quelqu un qui puisse juste jeter un petit coup d oeil a la commune de charvieu chavagnieu qui est a l extrême droite cette commune est morte vide
Signaler RépondrePas une aire de jeux pour enfants
Une piscine interdite aux public ...
Ou vont nos taxe foncières
Même les routes sont truffees de nids de poule
Pas un bar in restaurant rien
Une honte quand on voit que la gauche fait de loin mieux pour leurs commune
Je mise sur Pfeffer ou la première vp
Signaler RépondreCertes le président actuel a des qualités, mais sous-estimer les prétendants à son remplacement serait une erreur.
Signaler RépondreRenaud Pfeffer : L’outsider🤣🤣🤣🤣 Charlot va !
Signaler RépondreRemplacer Laurent Wauquiez est quasi impossible, cet homme est brillant, talentueux, expérimenté, habile, perspicace, honnête, loyal et il aime sa patrie, il se met à son service. Et il y en très peu comme lui.
Signaler RépondreBravo monsieur Wauquiez !
Notre soutien indéfectible.
Wauquiez est élu dans une circo facile
Signaler RépondreIl faut que son remplaçant intègre d'ores et déjà que la place à prendre est temporaire, car Laurent Wauquiez reprendra la présidence dès la prochaine dissolution de l'Assemblée nationale.
Signaler RépondreIl va nommer sa 1ere vp. Un pantin
Signaler RépondreCe n'est pas une mauvaise idée Pfeffer
Signaler RépondreVotre article est bien jusqu’au 4 premiers prétendants ensuite la blague du 5eme est marrante et téléguidée. Outsider vaste blague
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