Pour le politologue Romain Blachier, qui avait lancé un blog intitulé Lyonnitude(s), difficile d'être manichéen sur cette question.
En politique, il y a un clivage : soit tu es dans la lyonnitude, soit dans la peau du missionnaire qui applique, quelle que soit la ville, sa vision sans l'adapter à Lyon et ses spécificités.
Pour Romain Blachier, les élus se rangent donc en deux catégories. Un constat rendu possible par les grandes transformations de la ville ces dernières décennies.
"Il faudrait trouver un mot un jour, car celui de remplacement est très connoté. Mais il y a eu un remplacement de la population lyonnaise. Je ne parle pas d'ethnie, car il y a bien souvent plus de lyonnitude à la Duchère que dans un quartier comme le nord de Gerland où beaucoup de Parisiens ou Bordelais sont arrivés. Avant, il fallait avoir été au lycée du Parc, aux Chartreux ou aux Maristes pour avoir le droit de citer. La situation est donc un peu plus aérée, mais on a perdu des manières de faire et de voir qui existaient auparavant", explique l'ancien adjoint au maire du 7e arrondissement de Lyon.
Parmi ces nouveaux arrivants, un certain Grégory Doucet qui a rejoint Lyon où se trouve le siège de son ancien employeur, Handicap International.
Selon Romain Blachier, le maire écologiste fait des efforts : "Des tentatives d'aller aux Halles de Lyon, d'essayer de se mettre dans les pas de Gérard Collomb ou Michel Noir. Sa dernière vidéo pour le Nouvel An était empreinte de lyonnitude, il rendait hommage aux Neyret. Et puis, il y a des moments où on retrouve le Grégory Doucet de l'appareil électoral, refermé sur lui-même et pour qui tout ce qui n'est pas vert est méchant. Et ça, ce n'est pas très lyonnais. Il donne parfois l'impression qu'il est maire de Lyon comme il pourrait être maire de Bourges. Sur la deuxième partie de mandat, on voit qu'il essaye davantage de s'ancrer dans la lyonnitude. Le Doucet de 2024 a plus de lyonnitude dans son logiciel que le Doucet de 2019".
Vers une uniformisation nationale
Mais alors qui représente le plus la lyonnitude maintenant que Gérard Collomb s'en est allé ? Un radical franc-maçon, héritier d'Edouard Herriot ? Probablement, mais si certains sont élus, ils ne jouent clairement pas les premiers rôles.
Même à droite, le maire du 2e arrondissement Pierre Oliver est un Lyonnais d'adoption, originaire de Clermont-Ferrand et qui vit à Lyon depuis même pas 10 ans.
Pour Romain Blachier, c'est à Bruno Bernard qu'il convient de décerner ce titre. Le président de la Métropole de Lyon "a un accent lyonnais super fort, une manière de faire de la politique très lyonnaise. Il incarne parfaitement la lyonnitude. Il est chez les Verts, mais c'est avant tout un gars du territoire".
La lyonnitude peut-elle disparaître si ses représentants quittent le devant de la scène ? "Ça peut disparaître, concède Romain Blachier. Il y a un capitalisme transnational qui crée des villes avec les mêmes enseignes, les mêmes aménagements, les mêmes fonctionnements, des incitations mentales à rester et consommer chez soi. Il faut qu'on garde des rituels populaires, comme la boule lyonnaise. Il faut que les gens sortent, discutent, visitent les villages lyonnais. Car c'est tout à fait possible que Lyon devienne une ville comme une autre, et ça serait horrible".
"La boboïtude n'est-elle pas en train de tuer la lyonnitude ?", conclut le socialiste, en guise de nouveau débat à ouvrir un jour, entre un pot de beaujolais et des grattons.
Ce brave homme n aime pas notre chère ville, ni ces habitants et habitantes. A moins bien sûr , d être un écologistes roulant en vélo, détestant les jeux olympiques, le tour de France, la viande.
Signaler RépondreC'est plutôt la magouillitude...
Signaler RépondreQuand même un peu insultants pour les Lyonnais
Signaler RépondreJe me fiche pas mal que Bruno Bernard soit un lyonnais pur jus avec l'accent, je préfère quelqu'un comme Collomb pourtant né ailleurs, mais qui aimait sa ville et la mettait en valeur au lieu de la détruire comme lui et Doucet.
Signaler RépondreTu parles d'un écolo à la gomme, qu'il vienne donc respirer à pleins poumons dans les rues de Lyon , avec les chaleurs les égouts c'est une puanteur . Quand aux boîtes de déchets alimentaires nous y avons renoncé, on chope une armée de moucherons dans la figure sitôt le couvercle ouvert. Même les grosses mouches nous rappelle les verts . Plus pour longtemps espérons...
Signaler RépondreBernard et son clan incarnent bien plus la passion pour l'idéologie de leur parti que la passion pour Lyon contrairement à Collomb par exemple, d'ailleurs depuis 2020 on constate nettement la différence.
Signaler RépondreEt bien pas pour moi !
Signaler RépondreSi la lyonnitude c'est cela
Signaler Répondre"Avant, il fallait avoir été au lycée du Parc, aux Chartreux ou aux Maristes pour avoir le droit de citer."
alors la lyonnitude repose sur des valeurs superficielles et sans interêts.
Et si on veut être plus logique, on devrait parler de lyonnaisitude plus que de lyonnitude, car il me semble que se sont les lyonnais qui font Lyon et non Lyon qui fait les lyonnais.
Et si la lyonnaisitude d'antan tend à disparaitre, c'est probablement que le "lyonnais" et ses valeurs locales traditionnelles n'a pas sût résister aux épreuves du temps.
Comme par exemple ont sût résister le marseillais, le toulousain, le lillois et d'autres.
Enfin, chaqu'un son point de vue.
Si ce n'est pas être à l'écoute et faire juste des caprices .
Signaler RépondreLa seule chose que je vois depuis 6 ans des tas des dégradations des chantiers inutiles.
Un blocage de la ville .
J'aime cette ville mais au secour vous n'êtes pas habitanst de celle ci ou je ne comprend s pas nous ne sommes pas du même monde..
A l'occasion, je lirai Aimé Césaire pour voir quel parallèle peut être fait entre les concepts développés par ce grand écrivain et la lyonnitude. A l'heure de la grande marchandisation et de la grande standardisation anglo-saxonne, un mouvement d'uniformisation planétaire est en cours. Partout, les même formes, le même urbanisme, les mêmes concepts. Lyon aura du mal à y échapper, y'a qu'à voir ce qui s'est passé dans le Vercors du Nord, le cachet local, le "typique" a été déconstruit et la station de ski sera bientôt vendue à Tony Parker et ses associés pour en faire un second Aspen, façon Colorado, sans doute. Pour résister à ce mouvement, il faut être riche à l'intérieur, riche de valeurs et de traditions. Je vois mal les noms cités dans cet article à l'avant garde de la préservation d'un art de vivre. En tout cas, pas pour l'instant.
Signaler Répondreen 2026 il giclera avec son ami Doucet.
Signaler RépondreEdouard Herriot n'était pas Lyonnais, mais il a certainement plus apporté aux Lyonnais que Bruno Bernard et s'en est moins gargarisé.
Signaler RépondreGuignol et Gnafron représentent aussi la lyonnitude ...mais eux nous font rire...alors que les écolos nous font pas rire...
Signaler RépondreJe confirme 2024 il incarne parfaitement « LE » lyonnais intramuros. Sectaire à géométrie variable, un ego boursouflé, un farouche désir de conserver leurs privilèges toit en comptant sur les gueux pour se remplir les poches, ringardiser les notion comme la discipline le goût de l’effort, le respect l’ordre et l’amour de son pays. Et bien sur la liberté d’expression la démocratie à condition d’être dans le même couloir de nage. Donc oui les élus sont a l’image de leurs électeurs. Nous avions les délinquants en col blanc aujourd’hui nous avons des élus racailles.
Signaler RépondrePrésident du sytral et jamais de formation en transport de marchandises ou de personnes ? On a à faire à un beau guignol ou plutôt clown !
Signaler RépondreBien vu !
Signaler RépondreÉtant vert, il aurait plutôt sa place à St Etienne...
Signaler RépondreÇa permettrai à tous les autres vrais lyonnais de respirer.
Quand on se prend pour un érudit on sait ce que signifie "droit de cité" par contre "droit de citer.." c'est une invention locale ?
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