Lyon : un élu met fin à un harcèlement de rue et appelle à plus de sécurité en centre-ville 

Ce vendredi 6 septembre, aux alentours de 9 h du matin, Jean-Stéphane Chaillet, 1er adjoint à la mairie du 2e arrondissement de Lyon, a assisté à une scène de harcèlement de rue alors qu'il se rendait à la mairie centrale pour une réunion.  

Alors qu'il se trouvait en voiture, Jean-Stéphane Chaillet, adjoint en charge de la sécurité, la solidarité et des déplacements urbains, se retrouve face à un homme d'une trentaine d'années harcelant une jeune femme à vélo.  

“Il harcelait la jeune femme avec des propos très déplacés, à caractère sexuel”, relate l'adjoint, encore marqué par la scène. L'homme, très insistant, empêchait la jeune femme de partir. “Il tenait le vélo d’une main”, précise ce dernier.  

Pour Jean-Stéphane Chaillet : “c'est un peu la population qu’on retrouve à Gabriel Péri. Des gens qui errent dans les rues sans rien faire, qui sont malheureusement toujours prêts à faire des mauvais coups.” 

Face à cette situation, Chaillet a baissé la vitre de sa voiture et a interpellé l’homme d’un ton ferme. “Je lui ai dit : ça suffit !” raconte-t-il. Le voyant intervenir, l'agresseur s’est retrouvé “un peu gêné”, et a finalement relâché le vélo, permettant à la victime de fuir. L'adjoint lui a alors conseillé de partir rapidement. 

“9h du matin en plein centre-ville de Lyon, vous n’avez pas un policier municipal !?”, s’insurge-t-il. Pour lui, la simple présence visible d’agents de police en uniforme pourrait dissuader de tels agissements. L'élu souligne que l’incident s’est produit “à moins de 100 mètres de l’Hôtel de Ville”. 

Loin de s’en tenir à cet acte isolé, Chaillet a profité de cet épisode pour dénoncer ce qu’il considère comme une approche trop laxiste de la municipalité en matière de sécurité. Il s'en prend notamment au maire de Lyon, Grégory Doucet, et à son adjoint à la sécurité, Mohamed Chihi. “La fermeté passe par une présence policière visible et l’interpellation de ce genre d’individu”, martèle-t-il, rappelant que ce type d'incident “relève des compétences de la police municipale”. 

L’adjoint n’a egalement pas manqué de critiquer certaines initiatives municipales qu’il juge inadaptées face à l’ampleur du problème. “Quand je vois que la seule réponse de la mairie centrale, c’est de faire des cours de théâtre pour les délinquants...”, commente-t-il, visiblement dépité.