Béatrice de Montille espère se placer au coeur de Lyon

Béatrice de Montille espère se placer au coeur de Lyon

On avait quitté Béatrice de Montille le 26 juin dernier, en réunion publique juste avant les 8% du 1er tour d'une élection législative qu'elle vivait débordée d'émotion malgré la perspective de l'impossible succès face à une Marie-Charlotte Garin qui garderait sa place de députée dès le premier tour.

Seule en scène au Palais de la Mutualité, la candidate de la droite naviguait en juin, sans note, entre les idées intéressantes : "les Verts ignorent  ce que les entreprises inventent chaque jour pour le climat et la réduction des déchets", les questions pertinentes : "comment l'Intelligence Artificielle qui revolutionne nos pratiques entrepreneuriales peut etre aussi absente de la campagne ?" et les contradictions flagrantes, à l'image de ces remerciements sincères envers le personnel médical soignant sa mère hospitalisée de 90 ans voisinant avec l'injonction tout aussi sincère de baisser les impôts.

On la retrouvait donc ce mardi soir à In-Sted (Lyon 3e) entourée sur scène, apaisée malgré la promesse d'avoir "mis tout son coeur" dans la préparation de sa rentrée ("ma premiere rentrée politique, soyez indulgents") mais toujours motivée (en juin elle reconnaissait se sentir à l'étroit entre les quatre murs de l'entreprise qu'elle a créé et que son mari dirige).

La salle est bondée - bien au delà de ce que les 150 chaises permettent d'accueillir - remplie de sympathisants venus soutenir Béatrice de Montille ou participer à une soirée dans laquelle dialoguent des intervenants emmenés par un jeune Aurèle à la beauté confondante.

Béatrice de Montille remercie chacun à son arrivée puis présente ses invités de marque, saluant pour commencer la présence de l'éternel sénateur Étienne Blanc dont elle prend soin de se démarquer, les yeux dans les yeux : "je me suis engagée en politique en 2018. Ma démarche d'aujourd'hui n'est donc pas contre les écolos". Théo Tremsal, le colistier de la campagne des législatives sagement debout au fond de la salle, est un peu oublié mais ne lui en tient visiblement pas rigueur.

Christian Têtedoie est sur scène également, dialoguant avec Jérôme Fourquet sondeur vedette dont le dernier livre a dû marquer la future candidate. On est à droite assurément mais sans exclusive. Preuve en est la présence d'Emmanuel Buisson Feynet, curieusement présenté comme politologue, et membre du présidentiel Renaissance Rhône dont l'analyse du 2e tour des législatives sur les plateaux TV le 7 juillet a impressionné Béatrice de Montille.

Le cœur de la rentrée de cette dernière est un livret bleu remis à chaque sympathisants intitulé "Lyon au Cœur", qui développe les axes des années politiques à venir de Béatrice de Montille. Ni guide politique ni essai intello, les 50 pages ne dessinent pas "un programme politique à proprement parlé - je dirais plutôt un manifeste" pour atteindre 2026 en bon ordre de marche.

Car si la présentation de Jérôme Fourquet laisse terriblement sur leur faim ceux qui attendaient des pistes aussi provocantes qu' intéressantes telles que celles declinées dans le livre "La France d'après" qu'il a signé en 2023 - son conseil initial sonne terriblement juste : "la carte du vote des européennes laisse peu de place à la droite lyonnaise".

Mais derrière le vocable "droite" la question demeure de savoir jusqu où vous êtes capable de rassembler ? De toute façon l'enjeu pour vous est d'abord ce que nous appelons "l'empathie du point de vue". Si le diagnostic que vous faites de la ville ne correspond pas avec celui d'une majorité des habitants de la ville - n'espérez pas aller plus loin que le premier tour.

Rassembler et diagnostiquer Lyon pour 2026, Béatrice de Montille sait ce qu'elle a à faire si elle veut finir au coeur de Lyon.

@lemediapol

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1 commentaire
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beatrice de broutille le 27/09/2024 à 11:25

une montille?

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