Après 23 ans d'attente et de rebondissements judiciaires, la famille de Mohamed Abdelhadi a obtenu une réponse partielle de la justice. Ce jeudi 7 novembre, le tribunal correctionnel de Lyon a condamné Jérôme D. à 22 mois de prison ferme, assortis d’un mandat de dépôt différé, pour recel de cadavre.
Cette décision marque la fin d'une étape douloureuse dans une affaire marquée par d’importantes erreurs judiciaires. Mohamed Abdelhadi, 27 ans au moment de sa disparition le 9 décembre 2001 à Villefranche-sur-Saône, avait vu son dossier enlisé pendant des années. La découverte de son corps en 2016 dans un bois près de Theizé, après les aveux du père de Jérôme D., avait relancé les espoirs de justice, rapidement freinés par la prescription et la disparition inexplicable d'une plainte déposée en 2008. La famille de la victime, représentée par Me Metaxas, espérait des réponses lors de ce procès, limité à l'accusation de recel.
Malgré ces obstacles, le tribunal a jugé Jérôme D., qui avait aidé à déplacer le corps quelques années plus tard. Les juges ont tenu compte d'une légère altération du discernement entrainant une peine légèrement inférieure aux réquisitions de 24 mois formulées par le parquet.
Cette condamnation, bien que symbolique face à l'ampleur du drame, ferme un chapitre juridique tout en laissant subsister des questions sans réponse sur les circonstances du meurtre, sur lequel le tribunal n'a pu statuer.
eh bien c'est pas cher payé, drôle de justice qui perd des plaintes 22 mois avec des remises de peine. Ça doit faire neuf mois de prison
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