Lyon : quatrième refus de remise en liberté pour le mafieux italien devenu pizzaïolo

La justice lyonnaise reste inflexible face à Edgardo Greco, 65 ans, fugitif notoire accusé d’appartenir à la redoutable mafia calabraise, la 'Ndrangheta. Condamné en 2006 en Italie à la réclusion à perpétuité pour un double homicide, il avait échappé à son incarcération, vivant 17 ans sous une fausse identité.

Arrêté le 2 février 2023 à Saint-Étienne, où il travaillait dans une pizzeria, Edgardo Greco avait été identifié grâce à des informations partagées par les carabiniers italiens et Interpol. Une reconnaissance faciale avait confirmé son identité en croisant deux photos, dont l’une publiée dans les colonnes de La Tribune-Le Progrès, lorsqu’il avait posé fièrement lors de l’ouverture de son restaurant en 2021.

Alors que son extradition vers l’Italie —autorisée par la justice française—  attend un décret du Premier ministre, son avocat, Me Metaxas, enchaîne les recours, pour tenter d'obtenir sa libération. Mais la cour d’appel de Lyon a de nouveau opposé un refus catégorique.

Dans sa décision, elle souligne que toute mesure alternative, comme une assignation à résidence sous surveillance électronique, serait "insuffisante pour prévenir le risque de fuite". Elle rappelle également qu’Edgardo Greco s’oppose à son extradition et avait déjà démontré sa capacité à fuir ses responsabilités pénales suite à sa présumée cavale en France.

Recherché depuis des années, et considéré comme dangereux par Interpol, cet ancien fugitif demeure pour l’instant sous les verrous en France depuis près de deux ans.