“Je suis un peu moins pêchu que d’habitude. J’ai besoin de reprendre mon souffle, je ne peux pas marcher et parler longtemps. J'ai aussi parfois des sensations de vertige en me levant”. À 55 ans, Lionel François, pompier depuis plus de 30 ans, a entamé une grève de la faim le 17 novembre après une nuit passée devant le siège de la Métropole de Lyon. Une action qu’il qualifie de “réfléchie”, prise après des semaines de réflexion face à l’absence de dialogue avec les décideurs, "quand on n’est pas entendu, il faut agir".
"La suppression de l'indemnité compensatrice de logement est la goutte de trop. On prévoit de retirer entre 200 € et 500 € par mois à des pompiers.” explique Lionel.
"Aucun élu n’a pris de mes nouvelles"
Le soldat du feu dénonce une dégradation continue des conditions de travail des pompiers du Rhône. En cause : la suppression de primes, comme l’indemnité compensatrice de logement (ICL), la perte d’une semaine de congés non compensée correctement lors des Jeux Olympiques, et un manque criant d’effectifs. “Tous les ans, 20 000 habitants supplémentaires s’installent dans le département, mais nous avons quand même perdu des postes. En 2010, nous étions 1 160, aujourd’hui 1 070, alors que les interventions augmentent,” explique Rémy Chabbouh, représentant du syndicat SUD SDMIS.
Malgré une rencontre avec Zémorda Khelifi, vice-présidente de la Métropole et présidente du SDMIS, au cours de leur action devant la Métropôle, Lionel affirme que les élus restent sourds aux revendications. “Depuis que j’ai commencé cette grève, aucun élu n’a pris de mes nouvelles ! Peut-être qu’ils se sont informés d’une autre manière ?”
Avec le manque d'effectif, les pompiers dénoncent également des délais d’intervention rallongés de 2 minutes 45 secondes, qui augmentent les risques pour les victimes. Les délais d’intervention ne faisaient que diminuer historiquement et là depuis Bruno Bernard, on vient de prendre 2,45 minutes supplémentaires. La courbe était descendante et là, elle augmente." déplore Remy Chabbouh. Un pompier précise que la hausse de ce délai "représente 25 % de chances en moins de sauver une personne en arrêt cardiaque.”
Le syndicat SUD SDMIS a déposé plainte pour mise en danger d’autrui et entrave à la distribution des secours. “Nous espérons des avancées dès mercredi, lors d’une réunion avec les financeurs," précise le représentant syndical." Dès demain [mardi 26 novembre], nous rencontrerons Antoine Guérin, [le nouveau préfet délégué à la sécurité ndlr], nous espérons que ça ne sera pas un préfet de plus qui n'agit pas."
Lionel, suivi par un médecin, a déjà perdu six kilos en huit jours. Ses collègues le soutiennent, mais tous espèrent qu’il pourra bientôt sortir de cette séquence éprouvante. “Ce combat n’est pas seulement le mien, il concerne tous les grades, et au-delà, la reconnaissance de notre métier.”
La semaine dernière, nous avons beaucoup entendu parler de Belouassa Chérifi, d'Amard, d'Abdelkader Lahmar et de Idir Boumertit qui sont nos responsables politiques régionaux.
Signaler RépondreIls parlaient pour eux, pour leurs nombrils, là, pour ce malheureux et valeureux pompier, il n'y a personne, tout comme Zémorda Khélifi , vice présidente de la métropole et présidente du SDMIS ou ce Chabbouh lui aussi une élite je suppose.
Si une mosquée venait à être réquisitionnée pour devenir une bibliothèque par exemple ou des logements sociaux je suppose que tout ce petit monde se mobiliserait comme un seul homme !
Il se trouve que la santé des citoyens dans les services d'urgences ou dans les hôpitaux n’intéresse pas les élus. Pour la simple raison que si l'élu ou sa famille a besoin d'une intervention en urgence, il actionne sa position de décideur pour faire accélérer l'intervention ou trouver rapidement le bon médecin hospitalier. Comme il fait actionner son gyrophare en cas de déplacement.
Signaler RépondreSi les élus étaient aussi stockés pendant des heures dans les couloirs des urgences en cas de problème de santé comme tout un chacun, croyez bien qu'ils enverraient d'abord les milliards dans les hôpitaux et les services d'interventions plutôt que dans certains pays ultra corrompus. Par contre les députés et sénateurs trouvent les millions pour augmenter leurs frais ou pour entretenir 4 chef MOF pour la table du Président du Sénat qui ne tourne pas au steak frites pas plus que les restaurants du sénat et de l'assemblée nationale ou le menu gastro est de rigueur.
Et après ces gens font semblant de s’étonner de la poussée des partis politiques extrémistes...
Je trouve cela déplorable !!!
Signaler RépondreOn dépense des fortunes pour faire de multiples voies de vélo par exemple ( voies qui ne servent à rien puisque grand nombre de vélo et trottinettes roulent encore sur les trottoirs) , ou bien l'on dépense énormément l d'argent pour des choses inutiles !!!
Et là nous avons des.pompiers , qui réalise un travail pénible et remarquable, et a eux on leurs supprime primes ou autres avantages, qui pour le coup sont bien. Mérité , vraiment. Lamentable .
En france on préfère payer des députés absents au quotidien, ou bien d autres dépenses qui ne sont justifiées. Un jour plus personne ne souhaitera exercer le métier de pompier, et là peut être que certaines têtes pensantes se mettront a réagir.....ou pas ... Mais il sera trop tard .....