Alain Barberis, secrétaire départemental Rhône du syndicat Alliance Police Nationale, dénonce une situation intenable qui a été exacerbée par les Jeux Olympiques, mettant en lumière les difficultés de gestion et de sécurité dans ces structures.
Alors que la tension était retombée après les JO de Paris 2024, un nouveau front s'est ouvert pour les forces de l’ordre lyonnaises. Le centre de rétention administrative (CRA) de Lyon, chargé d’accueillir des personnes en situation irrégulière, fait face à un problème récurrent pour les policiers : le manque de personnel. "On a énormément de problématiques liées aux sous-effectifs", dénonce Alain Barberis.
Un constat qui résonne particulièrement après une période d’incertitude causée par l’absence prolongée des gendarmes, initialement chargés de la gestion du CRA 1. Les gendarmes, mobilisés pour les JO depuis le 30 juin, devaient reprendre la gestion du CRA 1 à partir du 15 septembre. Mais, profitant du "flottement" causé par le changement de gouvernement et la démission du ministre de l’Intérieur, ils ont retardé leur retour.
"Ils ont joué la montre", explique Alain Barberis, laissant la police aux frontières (PAF) gérer seule, en dépit d’un manque criant de ressources humaines. La situation ne s’est finalement décantée que le 21 octobre, date à laquelle les gendarmes ont repris temporairement la gestion du CRA 1. En effet cette solution n’est que de courte durée : la police nationale devra finalement récupérer le centre d'ici septembre prochain.
Des renforts non formés ?
À Lyon, il manquerait actuellement 450 policiers dans toutes les branches, un déficit qui pèse lourdement sur la gestion du CRA. "Il faudra 160 nouvelles recrues pour pouvoir “armer” ce CRA", ajoute le syndicaliste, rappelant que d'ici septembre 2025, la PAF devra être en mesure de reprendre intégralement le contrôle du centre de Saint-Exupéry en plus de son voisin le CRA 2.
La gestion temporaire des gendarmes n’a en rien résolu le problème de fond. Depuis mi-septembre, en l’absence de renforts spécialisés, des policiers issus d’autres unités, comme police-secours, ont été détachés pour couvrir les besoins du CRA : "On envoie des collègues qui ne sont pas formés pour gérer des retenus".
Cela s’est traduit par une baisse de la visibilité des forces de l’ordre dans d’autres secteurs prioritaires, créant un cercle vicieux où la sécurité publique générale est mise à mal. Les effets de ce manque de personnel se faisaient sentir également sur la sécurité quotidienne des CRA. Les policiers envoyés en renfort, n’étant pas spécialisés dans ce domaine, créaient des risques tant pour les retenus que pour le personnel. Le manque d’effectifs était tel qu’il a fallu faire appel à des renforts de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cela montre l'ampleur des réaffectations de personnel pour compenser le déficit au CRA. Un total de 140 policiers devait être mobilisé jour et nuit pour assurer la sécurité du CRA 1, y compris des agents habituellement affectés au CRA 2, ce qui a affaibli ce dernier.
"La police aux frontières, qui gère le CRA 2, envoyait environ 50 policiers par jour en renfort au CRA 1", précise Alain Barberis. En attendant, le syndicat Alliance boycotte les instances administratives, exigeant un "mouvement exceptionnel" pour combler le manque d'effectifs et restaurer une gestion normale.
Les CRA sont forcément bien gérés par des CRADES sous l'autorité des CRA..LES .!
Signaler RépondreMoussa arrive !
Signaler RépondreAvec les mêmes idées que macron pour les centrales nucléaires, avoir plus de prisons mais de petites prisons.
Le problème c'est que ceux qui tiennent le pognon au gouvernement ne lâcheront pas un centime...
Mais i la justice dont il est le chef faisait aussi son job à la base, ça éviterai que beaucoup récidivent ou partent dans de la grosse délinquance.
On les mets en cra, le lendemain associations et avocats arrivent ils ressortent au fur et a mesure. Si vous pensez que je raconte des bobards un journaliste ou n’importe qui y va regarde et verra de ses propres yeux la réalité. Un avocat NOUS le payons environ 600 par dossier, une moyenne de 10 dossiers / par jour associations subventions à coups de millions, le business des clandestins est juteux, qu’importe le reste, l’argent n’a pas d’odeurs.
Signaler Répondrele plus simple renvoyer les tous dans leur pays !
Signaler RépondreC’est comme des toilettes , plus tu as de merde à traiter , plus il faut que le volume d’eau soit important .
Signaler RépondreVu que l'école est devenue une fabrique à crétins et que les agressions se multiplient dans les hôpitaux, avec un raisonnement comme ça il faudrait plutôt transformer les écoles et les hôpitaux en prisons...
Signaler RépondreRaisonnement débile.
Oui c'est ça....et laissons les dangers publics déambuler tranquillement dans les rues
Signaler RépondreIl faut développer tout ce que vous dites et cela aura un impact sur la délinquance et la criminalité. Mais il y aura toujours des individus malveillants qui ne vivent qu’au détriment d’autrui ou qui aiment lui nuire par plaisir. Certains criminels et délinquants de la haute société ont bénéficié de toutes les facilités et cela n’empêche pas leur nuisance. Que proposez-vous pour protéger la société de ces irréductibles de tous milieux sociaux ?
Signaler RépondreJe précise que ce débat est décalé par rapport à l’article qui parle des CRA : on n’a pas forcément affaire à des délinquants ou criminels mais pour beaucoup à des personnes qui ont émigré pour survivre.
construisez plus des écoles des hôpitaux des universités des bibliothèques et créer l'emploi au lieu de donner de l'argent à des policiers et à construire des prisons
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