Nuits Sonores 2010 : Lyon au rythme de l'électro

Nuits Sonores 2010 : Lyon au rythme de l'électro

Le huitième festival des Nuits sonores se déroulera du 12 au 16 Mai, en mettant à l’honneur cette année la ville de Montréal. L’évènement, consacré aux cultures électroniques et numériques, a accueilli plus de 67 000 festivaliers l’année dernière. Il compte cette année sur une programmation renouvelée, et sur la quarantaine de lieux partenaires dans la métropole lyonnaise. Un maillage qui devrait satisfaire les amateurs comme les béotiens, puisqu’objectif est fixé de rassembler le grand public, et particulièrement les enfants, avec l’initiative Mini sonores. Une initiative parmi d’autres, à la grande satisfaction de Vincent Carry, directeur des Nuits sonores, qui a bien voulu répondre aux questions de Lyon Mag. Avant de dévoiler la programmation complète le 24 Février... Question «teasing», Nuits sonores, c’est toujours aussi fort !

Lyon Mag : En quoi consistent les nouveautés proposées pour les Nuits Sonores 2010 ?
Vincent Carry :
C’est une édition qui a bien redistribué les cartes. Nous avons de nouvelles choses. Notamment un programme pour les enfants, qui s’appelle Mini-sonore et qui est une première. Nous avons également la création d’un grand pôle de jour pendant le festival, qui sera dans le Palais de la Bourse et dans les jardins de la Bourse, autour du village Mixmove (1). Ce grand pôle rassemblera désormais la Carte Blanche (2) dédiée cette année à Montréal, le programme Images sonores (3), consacré aux arts numériques et aux cultures visuelles, et le village Mixmove lui même qui est le lieu d’accueil du festival.

Pourquoi avez-vous voulu mettre l’accent sur les enfants avec ces Mini-sonore ?
Nous voulons essayer de toucher un public de 4 à 10 ans. ll y a plusieurs raisons à cela. Les acteurs de Nuits sonores deviennent des parents, ils sont peut être plus sensibles à cela. Aussi, nous avons toujours eu envie que ce festival soit extrêmement ouvert et pas seulement réservé aux aficionados des cultures électroniques. Nous avons envie de faire partager cette passion musicale et culturelle au grand public. Et cela passe particulièrement par l’accès aux familles. Ce n’est d’ailleurs pas une nouveauté, car aussi bien sur les Siestes (4) que sur les Apéros (5), nous voyons régulièrement arriver des parents avec leurs enfants sur les épaules. L’idée est de faire une journée totalement consacrée aux enfants, en créant un programme qui leur est dédié exclusivement. Il y aura une quinzaine d’ateliers consacrés à l’apprentissage des cultures électroniques et indépendantes : déguisement, création musicale, enregistrement d’un disque... Pedro Winter (6) et Etienne Jomay viennent spécialement faire une performance artistique pour les enfants.

Le Marché-Gare avait joué un rôle central l’année dernière, qu’en est-il cette année ?
Nous le reconfigurons. Il sera encore une fois notre lieu principal pour cet évènement. Ce site présente, pour nous, des qualités exceptionnelles. C’est un site très grand, central, très bien desservi. Il présente aussi l’avantage de faire peu de nuisances, car il  y a peu de riverains à proximité immédiate du site. C’est un site qui aussi a une très belle architecture, que nous aimons beaucoup. L’histoire des Nuits sonores  a toujours surfé sur ces lieux de transition : c’est un site qui est phase de requalification, qui perd son activité et n’en a pas trouvé de nouvelle. De plus, sa configuration nous permet de mettre les quatre scènes du festival, ce qui est fondamental pour nous. Le format du festival fonctionne très bien avec ces quatre scènes. Aussi, il y aura un nouvel espace qui sera la plus grande salle du festival. c’est une création exclusive pour cette édition.

Y aura-t-il d’autres changements ?
Les Siestes changent de lieu. Elles quittent le parc de la Cerisaie pour aller au parc de la Sarra, qui est une ancienne piste de ski que les lyonnais connaissent bien. Le concert spécial se déroulera pour la première fois cette année au théâtre des Célestins. Le groupe «The Resident» jouera pour la première fois aux Nuits Sonores et depuis douze ans à Lyon. C’est vraiment un évènement. Comme nouveaux lieux, pêle-mêle, nous avons la Place Maréchal Lyautet, la place des Célestins, l’auditorium, la Place Charles de Gaulle... Cela représente une dizaine de nouveaux lieux sur cet évènement.

Pourquoi avoir choisi Montréal pour la Carte Blanche ?
C’est une des villes les plus dynamiques sur les scènes musicales contemporaines. Elle a la particularité d’être très diversifiée dans les esthétiques, avec des nouveautés dans le domaine du rock indépendant, des musiques électroniques, du hip-hop. Cette ville a aussi une  scène extrêmement dense sur la culture numérique, sur la création numérique, et le développement des arts visuels. ce sont deux aspects qui nous intéressent énormément : la diversité musicale et les liens avec la culture numérique.

Les lyonnais vont donc vivre à l’heure de Montréal ?
On l’espère ! Chaque année, le principe même de la Carte Blanche est de créer un fil conducteur lors de l’édition. Nous l’avons fait depuis ans avec Marseille, New York, Londres, Manchester, Barcelone, Berlin... A chaque fois, on essaie de donner une vraie coloration. Cela se traduit par l’invitation de nombreux artistes. Nous attendons une vingtaine de DJs, musiciens, plasticiens, «performers», graphistes montréalais qui doivent venir. La seconde idée, et qui va au delà du simple fil conducteur, c’est de raconter l’histoire culturelle d’une ville, avec les conférences, mais aussi les brunchs, un espace Montréal sur le mix move avec tous les festivals montréalais qui doivent venir à Lyon, pour présenter ce qu’il font.

Quels sont les liens entre Lyon et Montréal ?
Il y a d’abord un lien institutionnel. Lyon et Montréal sont des villes jumelées, de même que la région Rhône-Alpes est jumelée avec Quebec. Nous venons nourrir l’histoire partenariale de ces deux villes. Il existe des liens artistiques et professionnels. historiquement, nous entretenons beaucoup de liens avec des festivals, le Montréal Electronics Group Festival, avec Pop Montréal également. On se croise sur d’autres festivals. On fait parfois partie des mêmes réseaux, comme au festival de Cologne. Ce sont des personnes avec lesquelles nous avons une vraie collaboration. Les artistes montréalais jouent énormément en Europe en ce moment, et il y a un vrai renouveau de cette scène.

(1) Le Village Mixmove est le centre névralgique et le point d’accueil principal du festival en journée.

(2) Fil Rouge de la manifestation, la Carte Blanche se veut le reflet de la culture d’une ville. Le festival souhaite, à travers cette initiative,  la richesse des culture électroniques et indépendantes canadiennes

(3) Images sonores présente des créations trans-disciplinaires dans le champ des cultures numériques et des arts visuels.

(4) Les Siestes proposent des prestations musicales durant l’après midi du dimanche 16 Mai, dans un cadre et une programmation apaisante.

(5) Les Apéros ont pour objectif de faire rayonner le festival dans tout le coeur de ville et de créer une ambiance festive avant les soirées. Ce programme a pour particularit&

X
2 commentaires
Laisser un commentaire
avatar
La Rédaction le 13/05/2010 à 19:35

Merci indeepdark. Pardonnez-nous pour l'oubli. Passez d'excellentes Nuits Sonores.

Signaler Répondre

avatar
indeepdark le 13/05/2010 à 17:23

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.