Gérard Maupertuit, le président du conseil de quartier du pont des planches à Vaulx-en-Velin n’a pas l’air du tout de cet avis. Pour lui l’idée de tracer un nouveau cours d’eau pour la Rize est une idée qui provient des riverains challengés par des experts universitaire, anthropologues, économistes de l’université de Lyon ou de l’INRAé. Et non pas des services de la Métropole.
Mathieu Fisher, l’adjoint à la mairie de Vaulx-en-Velin en charge de la renaturation de la RIZE (après avoir été dans une vie antérieure président du syndicat de cette même rivière) serait sans doute d’accord sur l’importance qu’a eu ces ateliers de citoyens dans la construction du projet de renaturation de la Rize : "Travailler avec les habitants était nécessaire car les plus âgés ont la mémoire de la Rize, une mémoire qui n’est pas forcément disponible dans les archives", reconnait-il.
Le résultat des ateliers riverains Rize ont été transmis à la Métropole, responsable du dossier, qui a rendu une copie presque définitive de ce que sera la Rize demain (ou plus probablement après-demain).
La solution consistant à utiliser l’actuel cours de la Rize pour permettre l’infiltration des eaux pluviales a été validée. L’intérêt de maintenir le lit actuel de la rivière sans y faire passer l’eau (et après l’avoir dépollué des métaux lourds contenus dans les sédiments) est également d’offrir aux habitants de Vaulx une protection en supplément de celle qu’offre la digue contre d’éventuelles crues du Rhône. Un dispositif spécialement conçu de traitement et de conduite des eaux usées en provenance des industries productrices de la zone sera également implanté dans l’actuel lit du fleuve.
Mais les citoyens mobilisés n’ont pas tout fait : les experts ont beaucoup apporté également : sur la mesure de l’appauvrissement du milieu aquatique de la rivière par la faute de la pollution locale en premier lieu. La Rize au niveau de Vaulx ne va pas bien : pas de roseaux ni de grenouilles : des traces d’hydrocarbures à la place. L’apport des experts se fait aussi sur le tracé de la future Rize et des avantages qu’il aura.
Sur ce sujet Mathieu Fischer est intarissable : "Sur la dernière partie de l’Yzeron il n’y a plus de méandre, l’eau coule trop vite et ça empêche l’installation de la flore et de la faune. On ne doit pas avoir cet effet sur la Rize. Mais il ne faut pas non plus que l’absence de pente empêche l’apparition de courant ce qui à son tour produirait de l’envasement".
Une fois le cours d’eau dessiné et rouvert sur la partie tuyautée, la flore et la faune se réinstalleront naturellement sur la Rize. Alors il sera temps que la jeune génération de Vaulx-en-Velin s’approprie ce jeune ancien cours d’eau. Reste quand même à régler le problème de la partie la plus au sud du parc de la Rize où les jardins ouvriers d’EDF empêchent qu’on puisse trouver un nouveau chemin pour la rivière.
Et derrière cela un risque contre lequel experts, citoyens et politiques ne peuvent rien : le risque d’épuisement de la nappe phréatique. C’est elle la vraie source de la Rize, et non pas les eaux bleues du lac de Miribel Jonage comme on le croit souvent.
Très bel article, qui montre combien le sujet est intéressant, tant sur le plan politique, environnemental que social.
Signaler RépondreNous sommes un groupe d'étudiants lyonnais de deuxième année de Master, et nous organisons une conférence sur le sujet le 28 janvier prochain ! Au vu des commentaires, nous nous sommes aperçus que beaucoup de personnes connaissaient ce sujet et nous serions ravis de vous compter parmi nous pour échanger à ce propos !
Nous vous laissons notre mail de contact pour toute question / interrogation / échange !
conferencerise.2025@gmail.com
Très belle journée à vous !
Encore un qui n'a pas lu l'article qu'il commente...
Signaler RépondreLa Rize, Vaulx en velin, et les populations locales rarement françaises ..... ceci explique cela
Signaler Répondreavec les nouveaux riverains çà sera difficile...
Signaler RépondreTout à fait exact, les concertations ,enquêtes publiques ne sont que des leurres démocratiques. Les décisions sont déjà prises par la métropole pour servir ies intérêts de l'oligarchie locale qui, comme au temps des rois représente l'intérêt général. A Decines on connaît avec la vallée où coule l'OL. Si pour la Rize, les riverains sont entendus, alors ce sera une première. Le gros problème c'est d'éviter que ce cours d'eau ( qui prend sa source dans le parc de Miribel) devienne une décharge à ciel ouvert.
Signaler RépondreQuand je voit les commentaires de 2 abrutis qui ne sont certainement pas né le long de la rize, ils font certainement partie des co........ qui ce serve de la rize comme déchèterie. Je me permets de critiquer ces imbéciles car j'ai 75 ans je me suis baigné dans la rize dans ma jeunesse ont pêchait dans la rize, c'était notre terrain de jeux pour nous les jeunes vaudais de souche. J'ai tiré la sonnette d'alarme depuis les années 70 à la création de la zone industrielle sur la polution des eaux pluviales de cette zone qui polluait le cour d'eau. Aujourd'hui Grasse a l'action de nôtre Maire peut être que ce ruisseau qui ma vu naître va revivre en tout cas je le souhaite de tout coeur.
Signaler RépondreUn bien bel article, un de plus sur la rize qui semble décidément au coeur d'un intéret environnemental après bien des années ou seuls quelques habitants s'évertuaient une fois par an à un ramassage de détritus.
Signaler RépondreMais bon, si il est possible de redonner à ce cours d'eau un peu de décence pourquoi pas. Seulement le problème ne sera pas résolu pour autant tant que subsisteront les gros cochons de pollueurs. Tant que l'on ne supprimera pas la cause, on ne resoud pas le problème. Et en parlant de problème, c'est bien de donner une image positive de Mathieu Fischer l'adjoint à l'environnement Vaudais. Mais quand on voit l'état de la zone maraîchère de vaulx en velin on cherche quelle est sa préoccupation environnementale.
C'est bien de se servir de la rize comme vitrine électorale, de même qu'il n'y a pas d'opposition dans les conseils de quartier, mais le reste de la ville part à vau-l'eau...
A Vaulx ça permettra d'amener une nouvelle faune locale, l'actuelle pollue beaucoup trop, est bruyante (et armée) ;-)
Signaler RépondreLa "jeune génération" de Vaulx-en-Velin s’approprie déjà depuis des années ce secteur protégé : entre rodéos en moto et scooters, dépôts de détritus en tout genre, saccages d'installations sportives....et sans parler de leurs chiens dangereux qu'ils laissent divaguer pour menacer promeneurs et cyclistes...
Signaler RépondreDes années.....sans réaction à la hauteur pour nettoyer et apaiser cet espace.
Eh bah autant la boucher, l'eau ira dans la nappe, on comblera le ru, et fin de l'histoire.
Signaler Répondreles gorges de l ardeche!!y aura t il cependant de jolies filles nudistes?
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