Le stade Armand Chouffet a fait le plein pour cette affiche des seizièmes de finale de la Coupe de France. Supporters caladois et stéphanois se sont retrouvés dans l’ambiance champêtre du stade du boulevard du Général Leclerc à Villefranche, pour ce match à enjeu en Coupe de France. Au bout, une place pour les huitièmes de finale de la compétition. Et c’est de la pire des manières que les locaux entament le match. A la 10ème minute, c’est Bergessio qui, côté gauche, s’infiltre pour aller tromper le gardien Franck Laurent d’une petite pichenette. Restait aux stéphanois à dérouler, ce qu’ils n’ont pas fait, la faute à de nombreuses imprécisions techniques et à des conduites de balles rendues difficiles par le terrain bosselé. Le FCVB en profite alors pour ressortir la tête de l’eau. C’est sur un centre venu de l’aile droite par Durand que les pensionnaires de CFA égalisent, à la 26ème, d’une tête rageuse au second poteau de l’attaquant Barreto. Les deux équipes terminant la première période sur ce score de parité, les stéphanois en manque d’efficacité et les caladois heureux d’avoir pu recoller au score.
Au retour des vestiaires, les caladois, par l’intermédiaire de leur attaquant Barreto, passent la surmultipliée. A la 49ème, bien lancé en profondeur côté gauche par l’intenable Bernard Lopez, le n°9 de Villefranche manque son face à face avec Planté, croisant trop sa frappe du gauche. A la 66ème minute, c’est les gants du gardien stéphanois qu’il trouve sur une belle frappe à l’entrée de la surface, au sortir d’un une-deux avec Lopez. Vient alors le quart d’heure de Franck Laurent, la gardien caladois, qui écoeure tour à tour Matuidi, Bergessio et Sanogo. Face à des pensionnaires de Ligue 1 ne faisant guère honneur à leur rang, Lopez failli, d’une tête plongeante au premier poteau, offrir le deuxième but aux caladois et sa seconde passe décisive à Durand, auteur du centre. Et comme les scénarii de Coupe de France se ressemblent tous, les Stéphanois prennent l’avantage à la 85ème minute sur un but de Bakary Sako sur un tir puissant du gauche dans la surface de réparation. Et Bergessio, contré par la transversale, failli aggraver le score deux minutes plus tard, sur un service de l’entrant Payet. Mais la Coupe de France fait parfois mentir les poncifs. A la 89ème minute, sur un centre de Grosset côté gauche, Lopez reprend le ballon dans les six mètres adverses pour l’envoyer dans les filets. Une égalisation méritée, tant les caladois ont fait jeu égal avec l’ASSE. La fin du match, sifflée sur le score de 2-2, laissant place à une prolongation.
Prolongation débutée tambour battant par les locaux, qui, en panne de fraîcheur physique, manquent parfois de vitesse d’exécution dans le dernier geste. A la 103ème minute, bien servi par le jeune Bettiol, Barreto centre pour Lopez qui manque de spontanéité pour reprendre le ballon. Franck Laurent, le gardien du FCVB, aura lui tenu la baraque durant la seconde mi-temps de la prolongation. Ni l’énorme frappe de Matuidi à la 107ème minute, ni la tête de Sanogo à la 115ème n’auront eu raison de sa vigilance. Le temps pour l’arbitre de siffler le coup de sifflet final, et les deux équipes, que trois divisons séparent, de s’engager vers la séance des tirs au but. Bien commencée par la panenka de Lopez, premier tireur caladois, qui mystifie Planté, et qui sera le dernier fait de gloire des joueurs de Villefranche. Trois tirs au but ratés plus tard, c’est l’ASSE qui arrête net le rêve caladois. Puisqu’il fallait un vainqueur. Mais que les joueurs de Jean-Michel Piccolet auront dérouté leur adversaire ! Sur un terrain boueux et épuisant, ils sont allés au bout de leurs efforts, manquants franchement a plusieurs reprises de faire la différence. Si le résultat n’est pas là, le contenu a été magnifique de volonté. Merci et bonne chance aux caladois en CFA, et rendez-vous en 2011 pour un troisième seizième de finale consécutif.