Face à une vague d’indignation provoquée par ses interactions sur LinkedIn avec des comptes et personnalités d’extrême droite, Philippe Carli, président du groupe de presse Ebra depuis 2017, a présenté sa démission ce mardi. Dans un communiqué adressé aux salariés, le Crédit Mutuel-Alliance Fédérale, actionnaire d’Ebra, a salué une "décision responsable" visant à préserver l’intégrité des neuf rédactions du groupe (Le Dauphiné libéré, Le Progrès, L’Est républicain, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, etc.) et leurs 1 400 journalistes.
Philippe Carli, également vice-président de l’Alliance pour la presse d’information générale, a déclaré avoir pris cette décision "dans l’intérêt du groupe". Cette démission intervient dans un contexte où l’indépendance éditoriale et l’impartialité de l’information sont au cœur des préoccupations, comme l’a rappelé l’actionnaire dans un précédent communiqué.
Des "likes" polémiques
L’affaire a éclaté le 23 janvier, lorsqu’une enquête du Syndicat national des journalistes (SNJ) a révélé que Philippe Carli avait "liké" des publications du compte d’extrême droite Renouveau Patriote, de la députée européenne Sarah Knafo (Reconquête !), ainsi que d’autres messages prônant des politiques plus strictes envers les étrangers.
Dans un premier temps, Philippe Carli a tenté de minimiser les faits, affirmant que son compte LinkedIn était géré par une autre personne et qu’un "like" ne signifiait pas soutien. Il a ensuite reconnu une gestion "maladroite" de ses réseaux sociaux dans une tribune publiée le 26 janvier, tout en présentant ses excuses.
Une colère interne difficile à apaiser
Malgré son mea culpa, la colère des rédactions n’a pas faibli. Une lettre ouverte signée par des salariés des Dernières Nouvelles d’Alsace et de L’Alsace dénonçait un dirigeant "décrédibilisé" ayant "entaché la réputation" des journaux du groupe. La Filpac-CGT et la CFDT ont également exprimé leur indignation, rappelant que de telles actions auraient conduit un salarié à une sanction disciplinaire.
Les journalistes montrent beaucoup de pudeur lorsqu'il s'agit d'un contexte qui fait référence à l'extrême droite et beaucoup plus tolérants pour des propos portés par des personnalités de gauche ou d'extrême gauche. C'est une indignation à deux vitesses. Et pourtant quand on lit certains titres de presse, ou des commentaires sur les réseaux, c'est à vomir.
Signaler RépondreEt après on s'étonne que les gens normaux deviennent hostiles à cet environnement malsain.
Peut être que Bayrou aurait dû démissionné pour avoir évoqué une subversion migratoire dans certaines villes de France et de Navarre. Il faut arrêter cette forme d'hypocritie qui en OFF reconnait le problème et devant les micros comme l'a fait Braun-Pivet choquée par les propos alors qu'elle n'en pense pas moins tout comme une grande partie de la classe politique de gauche qui joue le clientèlisme électoral.
D'ailleurs vous remarquerez que la gauche ne parle plus du droit de vote des étrangers pour les municipales.
Comment le Crédit Mutuel peut-il être actionnaire majoritaire de ce groupe?N y a t il pas mieux pour faire fructifier notre argent?
Signaler Répondreil a fait hier son mea culpa écrit dans Le Progrès, et certainement dans les autres journaux.
Signaler RépondreA mon avis ce sont les actionnaires qui l'ont éjecté pour ne prendre aucun risque.
Fallait réfléchir avant, surtout pour un 1er de cordée ;-)
Par journalistes, à l'heure actuelle, il faut comprendre « plumitifs subventionnés par l'État », ou « liseurs de prompteurs » à la télé.
Signaler RépondreLe vrai journalisme est mort, parce que le niveau intellectuel en France s'est effondré…
C'est quoi "Les Likes"? Les parents de la likette?
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