Lyon Mag : En quoi consiste le spectacle que vous allez donner à Meyzieu pendant quatre jours ?
Hervé Demon : Le spectacle s’appelle «Encore ! ». C’est un petit mot que les enfants adorent, qu’ils disent souvent quand ils prennent du plaisir à faire une activité. Les chansons tournent autour de leur quotidien proche : papa, maman, l’école. Mais j’évoque aussi meurs petits problèmes. Tout ce qui constitue la vie quotidienne des enfants : les petits bonheurs, les petits malheurs. Il y a aussi des chansons où les enfants participent. Le spectacle dure une heure, pour les enfants entre quatre et sept ans. A cet âge là, l’attention n’excède pas la vingtaine de minutes, il faut donc faire participer les enfants pour qu’ils deviennent acteurs et actifs dans ce spectacle.
Quels sont les thèmes que vous abordez dans le spectacle ?
Nous abordons vraiment les thèmes qui parlent aux enfants. Le réveil du matin qui est très dur, l’école. Nous avons aussi des chansons qui viennent de pays étrangers. Par exemple, une chanson qui vient de Madagascar, avec un petit refrain que tous les enfants malgaches connaissent. Nous avons pu inclure ce petit refrain dans une chanson pour les enfants français, qu'ils chantent d'ailleurs tous avec entrain.
L’enfance est finalement universelle ?
Complètement. C’est d’ailleurs étonnant comme les enfants français peuvent être à l’écoute d’un refrain qu’ils ne comprennent pas et qui sonne bien. Les enfants, partout, sont touchés par le beau et par le magique. J’ai une chanson qui raconte l’histoire d’un petit rat qui est monté sur la petite fenêtre de ma maison manger les morceaux de pain que j’avais mis pour les oiseaux. J’en ai fait une chanson. Je chante encore cette chanson devant des enfants de dix ans. je pensais au départ qu’ils m’enverraient balader. Mais les enfants sont complètement pris par la chanson. Ce qui prouve bien qu’ils restent encore proches du beau et du merveilleux. Et c’est très rassurant ! Et ça c’est universel
Voyez-vous des évolutions dans les sujets de préoccupation des enfants ?
C’est vrai. Maintenant, je parle des papas absents, les parents séparés, un week-end sur deux... Tous ces thèmes sont chantés, et abordés d’une manière adoucie. Les enfants qui vivent ce genre de situation et pour lesquels ce n’est pas facile se reconnaissent. Les petits bonheurs et les petits malheurs, les enfants le vivent tout cela comme les adultes le vivent. L’expérience d’ancien enseignant que j’ai me permet de le dire : les enfants sont des filtres. Encore plus sensibilisés à ce qui est dérangeant, mais aussi à ce qui est merveilleux.
Vous retrouvez parfois certains parents qui, enfants, écoutaient vos chansons ?
Oui, et ce n’est pas pour me rajeunir. Ce qui est chouette c’est quand les enfants viennent avec leurs parents.
Les enfants lyonnais ne sont pas plus terribles qu’ailleurs ?
Non. Nous avons fait une semaine de spectacle à Villefontaine début janvier, où nous avons rencontré des enfants supers et aussi des adultes accompagnateurs très présents. Il n’y a vraiment pas de différences.
Espace Jean Poperen - Meyzieu (69) - 135, rue de la République
Lundi 8 février à 9 h 30 et 14 h 30 // Encore !
Mardi 9 février à 9 h 30 et 14 h 30 // Encore !
Jeudi 11 février à 9h00 et 10h15 // De Coussins en Câlins
Vendredi 12 février à 9h00 et 10h15 // De Coussins en Câlins