À Lyon ce vendredi 18 avril, le parlementaire Les Républicains est revenu sur un texte qu’il a coécrit avec le socialiste Jérôme Durain, dans le prolongement des travaux de la commission d’enquête sénatoriale dont il était le rapporteur.
Le but : "sortir la France du piège du narcotrafic", un phénomène qui "menace les intérêts fondamentaux de la Nation", selon les termes du rapport sénatorial publié en mai 2024. Etienne Blanc insiste : "Ce qui m’a frappé, c’est le changement de nature. Ce ne sont plus de simples individus arrêtés avec du stup sur eux et qui trafiquent dans leur coin. Ce sont des cartels dont les têtes de réseaux sont à Dubaï, en Amérique du Sud, en Afrique du Nord."
Selon lui, "le narcotrafiquant est devenu un opérateur économique agile, inventif et impitoyable", capable de "mettre en concurrence les routes et les produits depuis Bogota ou Casablanca". Un "chiffre d’affaires" estimé entre 6 et 7 milliards d’euros en France, pour un "résultat net entre 3 et 4 milliards", dont l’essentiel serait blanchi ou dépensé "dans l’immobilier, les fonds de commerce, les yachts ou les voitures."
Un vrai statut de repenti
Le texte de loi, voté à une très large majorité à l’Assemblée nationale, prévoit notamment de faciliter l’infiltration des réseaux, y compris par des civils, de développer les techniques d’enquête spéciales.
Cette loi veut aussi relancer l’usage du statut de repenti, aujourd’hui très peu appliqué en France. "En dix ans, on a eu moins de 60 repentis, et aucun gros", souligne Etienne Blanc. "En France, on n’aime pas ça. Le repenti, c’est la dénonciation", regrette ce dernier. Inspiré du modèle italien, le dispositif permet pourtant d’alléger les peines d’un trafiquant en échange d’informations précises sur les réseaux criminels. Le sénateur du Rhône plaide pour "une réforme profonde" de ce statut, avec une procédure plus incitative et des garanties renforcées pour les enquêteurs et les magistrats. "Dès qu’il y avait crime de sang, on ne pouvait pas utiliser ce système, les Italiens nous ont dit ba ça ne peut pas marcher. Les têtes de réseau ont tué, vous vous privez de l'essentiel." Le texte vise également à favoriser l'utilisation d'infiltrés civils.
Deux propositions de la commission d’enquête sénatoriale, pourtant jugées "décisives" par Étienne Blanc, ont été rejetées : la création d’une "back door" permettant aux forces de l’ordre d’accéder à des logiciels de messagerie chiffrée a été retoquée à l’Assemblée nationale. L’instauration d’une injonction judiciaire en cas de richesse inexpliquée a par ailleurs été rejetée au nom de la constitutionnalité.
Face à la non-satisfaction des Jirs (Juridictions interrégionales spécialisées) et leur problème de collaboration entre elles, un nouveau parquet national, calqué sur le Parquet national antiterroriste, sera créé : PNACO (parquet national anti-criminalité organisée). "Un parquet à la hauteur du sujet. L’objectif, c’est que les affaires lourdes, ce soit le parquet national qui ait tout pouvoir, sans que personne ne puisse s’y opposer en région."
En revanche, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a soutenu l’ajout d’une mesure inspirée du modèle italien du "carcere duro", un régime de détention extrêmement strict pour les membres du crime organisé. Une orientation saluée par Étienne Blanc, "surtout au vu de l’actualité et des attaques de prisons."
Étienne Blanc alerte enfin sur les moyens financiers : "Il faut un renfort budgétaire. Douane, police, gendarmerie, justice nous le disent tous : on n’y arrive plus." Et de conclure : " À toute chose, malheur est bon. Ce qui vient de se passer dans les prisons françaises doit permettre, au moment du budget, de débloquer les moyens."
Rien ne sert de papoter il faut partir à point...se retirer mr blanc,assez d'indemnités parlementaires,et beaucoup de papotages.....
Signaler Répondreindividu qui n’a rien compris à muter à Piolle ville en urgence
Signaler RépondreArrêtez avec vos consommateurs!
Signaler RépondreLes dealers et narco Traffic vivent de la drogue
Ils s'en mettent plein les fouilles
Des feignants qui veulent rien foutre
il faut sanctionner très durement les consommateurs avec amende très élevée, 5000 €. si au volant retrait de permis 1 an et mise en fouriere. les députés eux même consommateurs donc complices de la violence oseront il y aller
Signaler RépondreQue propose le système économique actuel ?.survivre en écrasant l'autre , voilà le résultat...merci tonton et tout les autres
Signaler RépondreLes backdoors c'est bien gentil mais quand on est pas capable de sécuriser les bases de données de l'armée et le pole emploi, on soumet pas au risque la totalité de ses citoyens à un niveau particulier. Les russes avec vk ils ont toutes leurs données dehors, avec les copies de cartes d'identité en prime alors que les-dits hackers bossent pour Poutine lol, c'est ce genre de fuite qu'on veut pour les français après un éventuel hack de toutes les messageries par ladite backdoor ? Sans parler du nombre grandissant d'agents la justice et de l'intérieur qui bossent pour les organisations criminelles qui pourraient passer par cette backdoor pour permettre des hacks ni vu ni connu sur des grosses cibles.
Signaler RépondreAh mr blanc et les emirats,il en connait un rayon.....les narcotraficants sont des gens à punir,mais les blanchisseurs(sic) d'argent mr blanc,les niches fiscales,les paradis fiscaux,tout ça est hors laloi,pis,or la loi....
Signaler RépondreVous nous suivez?on vous suit.
On est plus dans le mondes Bisounours, il faut vivre avec ces temps où on doit empiéter un p'tit peu sur nos libertés si on ne veut pas sombrer totalement et ne plus avoir du tout de liberté. Il faut choisir et surtout agir, le y a qu'à a assez duré !
Signaler RépondreC’est donc ce sombre individu qui a proposé la mise en place d’une « porte dérobée » dans les applications de messagerie, au mépris total de la liberté, de la confidentialité et du secret de la correspondance. Une mesure digne des pires régimes autoritaires et qui trahit une grande naïveté politique.
Signaler RépondrePeut-être que si on commençait déjà par appliquer un minimum d’ordre avec les moyens juridiques et policiers dont on dispose, ces trafics seraient circonscrits ?
"Il faut un renfort budgétaire"
Signaler RépondreLégalise, taxe, créée de l'emploi et tu l'auras ton renfort budgétaire mais il n'y aura plus de trafiquants :S
ne pas laisser les trafiquant prendre la main comme dans certains pays depuis longtemps on aurait dû réagir la peur doit êtres de leur côté et soutenons la police les juges devraient soutenir leur travail et ne pas les remettre dehors trop rapidement
Signaler RépondreÇa cause ça cause, il n'y a jamais rien de concret avec des faits qui en sortent...
Signaler RépondrePour pondre des lois, on est les champions.
Signaler RépondrePar contre, pour ce qui est de les faire appliquer, plus personne !!!
Allez, une loi de plus...
Signaler RépondreQue fait-on des narcotrafiquants de nationalité étrangère interpellés sur notre sol ?
Signaler RépondreDes lois, des lois, c'est beau tout ça mais nous on voudrait des actes. Et, hélas, j'ai bien peur qu'il ne soit trop tard. Quand la gangrène est là...
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