Qui était Antoine Gailleton, le premier maire bâtisseur de Lyon ?

Qui était Antoine Gailleton, le premier maire bâtisseur de Lyon ?
Qui était Antoine Gailleton, le premier maire bâtisseur de Lyon ? - DR

Fils de canut, Antoine Gailleton a d'abord fait une belle carrière médicale avant de devenir maire de Lyon en 1880. Grand bâtisseur, il a rénové plusieurs quartiers, construit la plupart des ponts de la ville et a développé le système scolaire et universitaire. Avant d'être battu aux élections par son ancien protégé.

Les origines d'Antoine Gailleton sont modestes. Son père, Claude Gailleton, est un canut installé au 32 montée Saint-Barthélémy dans le Vieux Lyon. Et sa mère Antoinette Pulliat tient une petite échoppe sur le pont du Change, alors appelé pont de Pierre, où elle vend des fruits et des légumes.

C'est d'ailleurs sur ce pont aujourd'hui disparu qu'est né Antoine le 17 novembre 1829 ! Car sa mère a accouché sur place, entre le Royaume et l'Empire comme disaient les mariniers, c'est-à-dire entre la rive droite et la rive gauche de la Saône.

Le jeune Antoine a la chance d'être pris en charge par un prêtre, vieil ami de la famille. Doué et travailleur, il est ensuite inscrit au lycée de Lyon, l'actuel lycée Ampère.

Il suit des études classiques et en novembre 1847, il s'inscrit à l'école de médecine de Lyon. Deux ans après, il est reçu interne des hôpitaux. Il franchit alors les échelons. Et à 29 ans, il est nommé chirurgien à l'Antiquaille, puis professeur à la faculté de médecine.

Il est spécialisé dans la dermatologie. Il donne notamment un cours sur la gale, une maladie de peau qui fait des ravages à l'époque.

Médecin mais pas que

Très tôt, Antoine Gailleton mène en fait deux carrières en parallèle : la médecine et la politique. Républicain convaincu, il s'oppose avec vigueur au pouvoir de Louis Philippe alors qu'il est sur les bancs de l'école de médecine.

En 1848, ses amis le poussent à devenir député mais il est trop jeune, car il y avait un âge minimum requis pour se présenter à l'Assemblée nationale.

Sous Napoléon III, il n'y avait pas de maire à Lyon mais un préfet à la tête de la ville. Claude-Marius Vaïsse est un homme très autoritaire et entreprenant, qui change le visage de Lyon en faisant construire de grandes avenues comme la rue Impériale, aujourd'hui rue de la Ré.

Opposant farouche de Napoléon III, Antoine Gailleton fait partie du comité républicain du quartier des Jacobins qui soutient les députés lyonnais d'opposition : Jules Favre, Jacques-Louis Hénon et Désiré Bancel.

Dans les années 1860, il collabore au Progrès, alors journal républicain assez marqué à gauche et clairement dans l'opposition au pouvoir en place. Il y retrouve quelques grandes plumes lyonnaises comme Clair Tisseur, plus connu sous le nom de Nizier du Puitspelu, Frédéric Morin, Jules Simon…

En 1870, la IIIe République est proclamée et Lyon perd son statut de ville sous tutelle préfectorale. Des élections municipales sont organisées et le docteur Jacques-Louis Hénon devient maire. Sur sa liste, Antoine Gailleton devient conseiller municipal du 2e arrondissement.

Il est chargé du ravitaillement de la ville, ce qui constitue alors une mission essentielle et difficile. Il devait notamment négocier avec les éleveurs pour qu'ils acceptent de fournir de la viande aux bouchers lyonnais. Et comme il se débrouille plutôt bien, sa popularité augmente.

A la mort d'Hénon en 1872, il revient au conseil municipal de choisir son successeur. Et c'est un militant d'extrême-gauche, ancien instituteur révoqué, qui s'impose : Désiré Barodet.

Car Lyon est une ville républicaine avec une forte population ouvrière et une tradition de lutte sociale. L'élection de Désiré Barodet est bien accueillie par les Lyonnais, beaucoup moins par le pouvoir central.

Et après seulement un an de mandat, le maire est éjecté par le président de la République Adolphe Thiers. Ce républicain conservateur revient même aux bonnes vieilles méthodes de Napoléon III et nomme à nouveau un préfet pour tenir Lyon.

Il s'agit de Joseph Ducros, un homme extrêmement autoritaire et conservateur, qui va imposer un régime de fer à la capitale des Gaules pendant quatre ans. Le préfet de l'ordre moral interdit ainsi de fumer dans les lieux publics, il censure la presse…

Antoine Gailleton attend son heure en continuant à siéger au conseil municipal et en exerçant son métier de médecin.

Et ce n'est qu'en 1881 que des élections municipales sont à nouveau organisées. Antoine Gailleton se présente à la tête d'une liste de républicains radicaux, largement plébiscitée par les Lyonnais face à une liste conservatrice et cléricale, notamment soutenue par le quotidien Le Nouvelliste.

Avec sa simplicité et sa bonhomie, il plait à la fois aux bourgeois et aux gens du peuple. Il sait écouter avec bienveillance tous ses interlocuteurs. Son statut de médecin joue beaucoup dans son son ascension politique, dans une ville où les maires étaient souvent des hommes de santé comme Jacques-Louis Hénon, Gabriel Prunelle ou Jean-François Terme.

Antoine Gailleton est un homme assez grand et imposant, avec de larges moustaches, une barbe blanche, un crâne dégarni et qui porte de petites lunettes cerclées de fer. Son regard est vif et malin. Habillé simplement, presque négligé, il se rendait souvent à la brasserie de l'Univers place des Jacobins pour jouer aux cartes. Amateur de vin et de bonne chère, c'est un grand fumeur de pipe.

Il sait être populaire et il en rajoute, jouant parfois la comédie. Souffrant de la goutte, il traîne un peu la jambe et accentue son handicap pour se faire plaindre.

A la tête de la mairie de Lyon, il s'emploie à convaincre sans heurter. Que ce soit à l'Hôtel de Ville ou à l'hôpital, il répète toujours à ses collaborateurs : "Les difficultés, c'est comme les angles, elles s'usent par le frottement".

Préparer Lyon pour le XXe siècle

Sa première mesure est de reprendre les travaux de rénovation de la ville lancés par le préfet Vaïsse. Tout était resté en plan, sauf la construction de la basilique de Fourvière, achevée en 1896.

Bien avant Edouard Herriot et Louis Pradel, Antoine Gailleton endosse le costume de maire bâtisseur. Il se lance dans une grande opération de modernisation de la ville. Des centaines de bâtiments voient le jour durant ses 20 ans de mandat.

Certains quartiers bénéficient de ses investissements comme la Martinière ou Saint-Paul avec l'arrivée de la gare. Il aménage également un nouveau quartier populaire sur la rive gauche, la Guillotière, où s'installe la nouvelle préfecture.

On lui doit également la fameuse fontaine Bartholdi de la place des Terreaux.

Comme tous les républicains, Antoine Gailleton s'intéresse en priorité à l'éducation. Il a consacré des moyens importants pour construire de nombreux bâtiments scolaires, notamment des écoles primaires, le rectorat, l'école normale d'instituteurs, l'école de santé militaire… Mais aussi les quatre facultés du quai Claude Bernard. Une étape décisive pour Lyon, jusqu'alors dépourvue d'université, hormis la faculté de médecine.

Et comme tous ses amis radicaux, Gailleton est un anticlérical convaincu. Sauf qu'une fois élu maire, il décide de ménager l'Eglise. Il est assez malin pour entretenir de bons rapports avec l'archevêque Pierre Hector Couillé.

Le maire fait aussi de la circulation et des transports une priorité. Lyon est encore une ville avec beaucoup de petites rues étroites, peu de grands axes et de ponts pour franchir les fleuves, peu de moyens de transports.

La politique volontariste d'Antoine Gailleton porte ses fruits. Car la plupart des ponts actuels, c'est lui qui les a construits : le pont de la Boucle remplacé par le pont Winston Churchill, le pont Gallieni, le pont de l'Université, le pont d'Ainay sur la Saône…

Il donne également une impulsion décisive au tramway électrique, avec de nombreuses lignes construites permettant de relier le centre aux nouveaux quartiers comme la Guillotière.

L'époque est plutôt prospère pour Lyon, berceau de toutes les nouvelles industries avec la construction automobile et Rochet-Schneider, le cinéma avec les frères Lumière, les débuts de l'aviation… Lyon accueille aussi en 1894 l'Exposition universelle, la première qui se tient en province.

Cet évènement est d'ailleurs brutalement interrompu par l'assassinat en pleine rue de Sadi Carnot par l'anarchiste italien Sante Geronimo Caserio, en présence d'Antoine Gailleton qui échoue à sauver le président de la République. Une vague de xénophobie déferle alors sur Lyon, et de nombreux commerces tenus par des étrangers sont pillés, à l'instar de plusieurs grands cafés de la rue de la République.

Le principal défaut des mandats d'Antoine Gailleton sera la culture. Peu perspicace sur le sujet, il a pris certaines décisions pour le moins étonnantes. Il a ainsi refusé qu'Emile Guimet, fils d'un riche industriel lyonnais passionné par l'extrême-orient, fasse don à la Ville de Lyon d'inestimables collections pour ouvrir un musée. Le maire déclare alors que "Lyon possède déjà assez de musées où personne ne met les pieds".

Le Grand Théâtre, futur Opéra de Lyon, s'est aussi avéré être un gouffre financier pour les caisses de la Ville.

Tu quoque mi fili

Antoine Gailleton compte parmi ses opposants ceux qu'on appelait les calotins. Ces catholiques l'attaquent avec virulence dans leur quotidien, Le Nouvelliste.

Mais son adversaire le plus déterminé est l'un de ses anciens assistants à l'hôpital de l'Antiquaille : Victor Augagneur.

D'abord adjoint, le jeune médecin démissionne rapidement pour pouvoir s'opposer à son mentor de plus en plus conservateur et conciliant avec l'archevêché et la bourgeoisie lyonnaise.

Victor Augagneur lance une véritable campagne contre Antoine Gailleton dans le Lyon Républicain, grand quotidien de gauche où il signe sous un pseudonyme, Béllièvre. Mais à Lyon, personne n'est dupe et tout le monde sait que c'est lui qui rédige ces critiques contre le maire.

Accusations de magouilles, de clientélisme, excès de pouvoir… Tout y passe et Antoine Gailleton ne réagit pas, se croyant indétronable. Même lorsque Victor Augagneur s'en prend à son projet fou d'approvisionnement en eau en provenance du lac d'Annecy, ou aux nombreuses expropriations du quartier Grolée. Dans les deux cas, l'ancien protégé du maire l'accuse d'avoir eu recours à des pots-de-vin.

Et après plusieurs essais infructueux, Victor Augagneur renverse Antoine Gailleton aux élections municipales de 1900. Sa liste remporte 33 sièges au conseil municipal, contre 22 pour le maire sortant.

Jamais résigné, Antoine Gailleton continue à siéger comme simple élu d'opposition et reprend son poste de médecin à l'hôpital. Mais il meurt quatre ans plus tard, le 9 octobre 1904, d'une congestion pulmonaire.

Maire populaire, surnommé le Toine ou le petit père Gailleton par les Lyonnais, il fut le premier édile à avoir une vision pour sa ville et une volonté de la moderniser.

18 commentaires
Laisser un commentaire
avatar
FrClaude le 28/04/2025 à 00:48

Il est remarquable de noter que les médecins ont toujours formé un fort contingent d'élus, maires, députés ou autres.
Et on parle de déserts médicaux.

Signaler Répondre

avatar
Congés menstruels le 27/04/2025 à 22:55

Gailleton était un très mauvais maire, puisqu'il n'a jamais accordé le moindre jour de congé menstruel aux fonctionnaires non menauposées de la mairie !

Heureusement que notre héros Gregory D. nous apporte quotidiennement la lumière céleste sur nos pauvres esprits ignorants.

Signaler Répondre

avatar
Grand gognand le 27/04/2025 à 21:22

Article très intéressant...

Signaler Répondre

avatar
ben meme pas le 27/04/2025 à 20:19
Logement vert a écrit le 27/04/2025 à 18h10

La politique logement des écolos, c'est de plafonner les loyers pour dégoûter les propriétaires de louer, et de fixer tout plein de normes plus bêtes les unes que les autres pour bloquer tout projet immobilier.

Bilan, une production de logements divisée par deux pendant le mandat, des centaines de logements retirés de la location et Lyon qui devient la 4 ème ville de France derrière Toulouse...

Mais bon, tant qu'il y a des tentes à Jean Macé il y a en effet l'espoir du retour à une démographie dynamique...

le nombre d'habitants dans Lyon commence a diminuer ; une grande première depuis 80 ans ; bravo les verdatres ...

Signaler Répondre

avatar
Alcobribas le 27/04/2025 à 19:17
prof a écrit le 27/04/2025 à 17h46

doucet est le1er maire démolisseur de lyon

Couthon était en fauteuil roulant (visible à Carnavalet)
Doucet est à vélo
Méfions-nous des deux roues !

Signaler Répondre

avatar
1212121212 le 27/04/2025 à 19:08

Trés bien, mais, concrétement, dans l histoire des politiques d'écologie urbaine à Lyon, qu'est ce qu'il a fait ?

Signaler Répondre

avatar
Jeff de Lyon le 27/04/2025 à 18:11
bien d'accord a écrit le 27/04/2025 à 16h49

je suis bien d'accord, il faut continuer de construire, agrandir, bétonner comme avant.
nos enfants n'auront qu'à s'adapter aux canicules !

Vous n'êtes d'accord qu'avec vous même et votre vision caricaturale et grotesque de l'urbanisme, rien d'autre....peut-être aussi avec celle des écologistes intégristes anti tout mais qui vivent en ville dans un bâtiment constitué de béton : posture.

Signaler Répondre

avatar
Logement vert le 27/04/2025 à 18:10
c'est compliqué a écrit le 27/04/2025 à 17h18

de loger de nouveaux habitants sans construire de logements ; ou alors je comprend mieux les camps quéchua ; c'est donc ca la nouvelle politique du logement prôné par les écolos

La politique logement des écolos, c'est de plafonner les loyers pour dégoûter les propriétaires de louer, et de fixer tout plein de normes plus bêtes les unes que les autres pour bloquer tout projet immobilier.

Bilan, une production de logements divisée par deux pendant le mandat, des centaines de logements retirés de la location et Lyon qui devient la 4 ème ville de France derrière Toulouse...

Mais bon, tant qu'il y a des tentes à Jean Macé il y a en effet l'espoir du retour à une démographie dynamique...

Signaler Répondre

avatar
prof le 27/04/2025 à 17:46
Jeff de Lyon a écrit le 27/04/2025 à 13h28

Un maire de Lyon doit être un bâtisseur, un passionné de Lyon pas un décroissant passionné par l'idéolgie de son parti sectaire qui se fout de Lyon.

doucet est le1er maire démolisseur de lyon

Signaler Répondre

avatar
c'est compliqué le 27/04/2025 à 17:18
bien d'accord a écrit le 27/04/2025 à 16h49

je suis bien d'accord, il faut continuer de construire, agrandir, bétonner comme avant.
nos enfants n'auront qu'à s'adapter aux canicules !

de loger de nouveaux habitants sans construire de logements ; ou alors je comprend mieux les camps quéchua ; c'est donc ca la nouvelle politique du logement prôné par les écolos

Signaler Répondre

avatar
gab le 27/04/2025 à 17:08

AULAS a toutes les qualités pour succéder à Antoine GAILLETON, mais pas comme Maire de LYON, mais comme Président de la METROPOLE, ou aujourd’hui se concentre tous les pouvoirs locaux.

Signaler Répondre

avatar
bien d'accord le 27/04/2025 à 16:49
Jeff de Lyon a écrit le 27/04/2025 à 13h28

Un maire de Lyon doit être un bâtisseur, un passionné de Lyon pas un décroissant passionné par l'idéolgie de son parti sectaire qui se fout de Lyon.

je suis bien d'accord, il faut continuer de construire, agrandir, bétonner comme avant.
nos enfants n'auront qu'à s'adapter aux canicules !

Signaler Répondre

avatar
Fonquy le 27/04/2025 à 14:07

La Loge, la Loge, la Loge... et si on changeait un peu de chapelle ?

Signaler Répondre

avatar
Ex Précisions le 27/04/2025 à 13:56

C'est donc à lui que l'on doit la Guill., le carrefour d'entrée des migrants, italiens à l'époque ;-)
Normal que l'on y retrouve une concentration de migrants toujours aujourd'hui.

Signaler Répondre

avatar
Niveau scolaire très moyen le 27/04/2025 à 13:51
C'est pas le même niveau a écrit le 27/04/2025 à 13h20

Alors que Gailleton était un talentueux professeur de médecine, notre maire actuel est diplômé d'une école de commerce de seconde zone, sorte de boîte à papa aux frais de scolarité exorbitants.

La sélection pour entrer dans ce type d'établissement est basée essentiellement sur la capacité des parents à payer des frais de scolarité et un appartement, et non pas sur le mérite et le talent des candidats.

A l'image de ces fameux 24 chargés de mission, puisque la cour des comptes fait remarquer non sans malice que l'un d'entre eux est parfaitement incapable d'écrire le moindre courrier... Et ces copains recrutés sur des critères politiques, combien touchent ils par mois ?

Signaler Répondre

avatar
Jeff de Lyon le 27/04/2025 à 13:28

Un maire de Lyon doit être un bâtisseur, un passionné de Lyon pas un décroissant passionné par l'idéolgie de son parti sectaire qui se fout de Lyon.

Signaler Répondre

avatar
C'est pas le même niveau le 27/04/2025 à 13:20
Ouiauxvoituresnonauxverts a écrit le 27/04/2025 à 13h08

Si Antoine Gailleton a bâti Lyon, ce n'est pas le cas du bêta écolo de doucet, destructeur de Lyon.

Alors que Gailleton était un talentueux professeur de médecine, notre maire actuel est diplômé d'une école de commerce de seconde zone, sorte de boîte à papa aux frais de scolarité exorbitants.

La sélection pour entrer dans ce type d'établissement est basée essentiellement sur la capacité des parents à payer des frais de scolarité et un appartement, et non pas sur le mérite et le talent des candidats.

Signaler Répondre

avatar
Ouiauxvoituresnonauxverts le 27/04/2025 à 13:08

Si Antoine Gailleton a bâti Lyon, ce n'est pas le cas du bêta écolo de doucet, destructeur de Lyon.

Signaler Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.