Une rente électorale, un réseau d’intérêts, un système d’alliances où l’idéologie a disparu sous les strates d’arrangements. Et si le communisme y survit, c’est sous forme de clientélisme local, pas de conscience de classe.
Michèle Picard n’est pas une maire : c’est une cheffe d’orchestre d’une coalition silencieuse, invisible, mais redoutablement efficace. Associations triées sur le volet, subventions orientées, deals communautaires, un électorat comorien captif, tenu par des promesses, des aides, des médiations.
Ce n’est plus de la politique, c’est de la gestion de flux électoraux.
Mais la ligne rouge a été franchie il y a longtemps. Le summum ? L’intégration au conseil municipal d’un ancien cadre de Milli Görüs, Murat Yazar, par la grâce de Picard elle-même.
Milli Görüs, pourtant dénoncé ailleurs à gauche pour ses positions rétrogrades, ici devient un "partenaire de terrain". Une main tendue, électoralement utile. Tant pis pour la laïcité. Tant pis pour les principes. On achète la paix sociale, et on monnaye l’islamisme discret contre de la stabilité municipale.
Pendant ce temps, les élus communistes vieillissent, mais ne lâchent rien. Ils s’accrochent à leur poste, à leurs indemnités comme à une rente de situation. Des figures qui parlent encore du peuple mais ne le fréquentent plus, vivant loin de la ville, qui parlent d’émancipation tout en cultivant la dépendance. À force de mandats, ils ne sont plus que des ombres d’eux-mêmes : des gestionnaires fatigués, recroquevillés sur un système devenu indéfendable.
Et Idir Boumertit dans tout ça ? Il est sommé de renverser la table. À Paris, la FI n’a plus de patience : Vénissieux est stratégique, il faut l’arracher. Mais pour cela, Boumertit devra rompre définitivement avec ses anciens alliés, dénoncer les compromissions, et affronter une armée de notables qui se battent non pour un projet, mais pour leur survie.
La rupture est vitale. Pour la gauche, pour Vénissieux, pour que la politique cesse d’être un marché aux voix et redevienne un projet collectif. Sinon, les quartiers continueront de voter par réflexe, ou de ne plus voter du tout.
Et pendant ce temps, l’extrême droite n’a plus qu’à cueillir les fruits du désenchantement.
Farid Ben Moussa
Conseiller municipal de Vénissieux
Tout le monde le sent bien, on arrive a une situation qui va logiquement tout chamboulé. Quand et comment? En tout cas c'est chaud bouillants . Merci Farid, vous me faites pensé aux anciens scribes de la Rome antiques.
Signaler RépondreEt ils gèrent à merveille ça ce voit
Signaler RépondreLe mode "clientélisme" est activé pour les prochaines élections municipales...
Signaler RépondreVénissieux que dire ??? je n'arrive pas à comprendre pourquoi on fait encore une distinction LFI / PCF / EELV. Une grande majorité des PCF et EELV sont depuis très longtemps des LFI.
Et dans la gestion de Vénissieux, comme le disent régulièrement les élus de l'opposition il ne faut pas être regardant avec le concept de "Laïcité" de la sphère publique. On parle de la "rupture du jeun" à Lyon II à Bron mais cela fait très longtemps que la municipalité de Vénissieux favorise l'utilisation des locaux publics aux pratiques communautaires.
PCF, LFI
Signaler RépondreBonnet blanc et blanc bonnet !
Les 2 font dans le communautarisme
Dans toutes les villes où le PCF ou LFI règne, ça se transforme en Afghanistan. En même temps, ces gens-là ne trouvent rien à redire lorsque notre leader Maximo invite en France le numéro deux l'Al-Qaeda en la personne du nouveau "président" de la Syrie.
Signaler RépondreEt il trouve qu'il y a des problèmes.
Signaler RépondreAh oui?
Sur l'extrême droite pour désigner le RN, on la voit.
Signaler RépondreFaites bien de la politique, gauche et LR, si vous voulez la popularité du RN, les insultes ça ne fonctionne plus.
Comme TOI et ta bouche D’égout sur ce forum.
Signaler RépondreAyant fréquenté le PCF de Vénissieux (dont le fameux PAM) et autres villes "rouges" pendant 6 ans (par obligation d'alliance politique)
Signaler RépondreJe trouve ses analyses très pertinentes.
Ils combattent dans les égouts et ils aiment ça...
Signaler RépondreExcellente définition sur ce qu'il se passe dans l'élite politique qui ne pense qu'à sa gueule.
Signaler RépondreC'est la confirmation de tout ce que nous pensons tous , mais très bien argumentée par Farid Ben Moussa.
Je tiens à préciser que malgré ses origines , son nom et son prénom , il fait toujours preuve de loyauté , de justesse et combat toutes les causes quelles qu'elles soient , bravo .
Que ça continue le plus longtemps possible !
PAM PAM PAM
Signaler RépondreUn bon exemple de tout ce que décrit Farid
LFI Mode combat ?
Signaler RépondreJ'aurais plutôt orthographié le titre : LFI cons bas ou à battre 😂😂
Ces éditos de Farid Ben Moussa sonnent juste une fois sur deux. Aujourd'hui, l'analyse est fine et élégante, merci.
Signaler RépondreCe n'est pas tellement la couleur politique des élus qui compte, mais surtout leur volonté de respecter le droit, les libertés locales, la démocratie et surtout de se comporter en serviteurs du bien commun et non pas en se servant.
Signaler RépondreIl y a dejà longtemps; les élus avaient un vrai métier puis ils se lançaient en politique. maintenant on forme des professionnels de la politique. ils ne savent rien faire d'autres que gérer une clientèle.. Leur objectif est de conserver le job le plus longtemps possible . Il n'y a plus de convictions ou même de vision. Fermons l'ENA et les IEP et on y verra plus clair
Signaler RépondreBel éclairage, merci Farid Ben Moussa ! Cependant Boumertit ne représente en rien une alternative car il a démontré à plusieurs reprises les mêmes travers clientélistes (prêt à fermer les yeux sur les dérives d'Al Kindi), à moins que les cadres de LFI n'exploitent ses biais personnels comme ils le font, en bons post-coloniaux, avec les immigrés et descendants d'immigrés. Chez eux aussi, l'identitaire a remplacé la conscience de classe.
Signaler RépondreDe temps en temps je lis Yabiladi où des gens disent vivrent à Lyon et du rétrograde c'est la norme dans la commu mus qui s'y exprime, c'est aussi pire que ce que je peux voir et entendre dans mon quartier, ça ne pose de problème à personne à gauche alors que la seule chose qui voter les mus c'est la religion, ils ne partagent rien avec la gauche et y'en a même qui font des trucs pour faire voter à l'extrême droite le reste de la population mais bon...
Signaler RépondreLa gauche n'a rien apprise de ses relations avec Khomeni et les différents mouvements religieux politiques qui ont mené à des dictatures à travers le monde arabe...
En Belgique j'ai lu des faits divers, les écolos doivent manger leur chapeau sur pas mal de principes idéologiques, ça ne pose aucune question en France alors que les belges calquent les français avec les mêmes types d'électorats.
Ce concept de la nouvelle culture politique woke qui a divisée la société en sous communautés et délétère, y'a plus aucun socle commun, on ne vit plus ensemble et y'a même plus de réflexe d'entraide d'aucune sorte comme lors des incendies, le dernier qu'il y'a eu dans mon immeuble, les gens me regardaient de travers comme si je les avaient dérangés et que c'est aux pompiers de venir les chercher, bon y'a de la fumée et des flammes qui montent mais ouais attendez les pompiers qui sont en bas mdr... ça m'étonne pas que personne n'est jamais venu m'alerter pour les précédents...
les dinguos...
Signaler RépondreDe là-haut j'envoie un message à LFI, prenez toujours plus de migrants et utiliser mon message pour détruire la terre des mécréants. Ce monde n'appartient pas à l'extrême droite socialiste ou communiste. Il appartient aux soldats de Dieu. Soyez écolos et vous récolterez de l'or électoral.
Signaler RépondreLes politiciens sont devenus des gestionnaires de clientèle. Ils se vendent aux plus offrants. On pouvait encore croire que la gauche avait un honneur mais nous avons la démonstration que celle-ci n'incarne plus rien depuis 2012 au minimum.
Signaler RépondreLe peuple peut crever en silence. Les travailleurs sont en dehors du système. Plus personne ne représente le peuple. Plus personne n'incarne le social.
L'avènement du religieux montre la fuite en avant de la gauche pour qui le travail sera éternellement synonyme d'aliénation.
Sauf que nous serons tous libérés du travail, nous aurons du temps libre au chômage mais il ne faudra pas demander la prospérité.