Le hors-série spécial inondations de Givors devait-il donner la parole aux élus ? L'opposition s'en prend au maire

Cinquante-deux pages, essentiellement de photos, mais aussi de témoignages et de bilan sur les actions portées par le maire Mohamed Boudjellaba, qui a également le droit à un édito dans lequel il se félicite que la Ville a été aux côtés des habitants, "pour (les) protéger, (les) soutenir et (les) accompagner".

Aux yeux du groupe d'opposition Givors en grand, composé notamment de membres de l'ancienne majorité communiste, ce hors-série aurait dû ouvrir ses colonnes à des expressions d'élus du conseil municipal.

Un courrier a été envoyé en ce sens à l'édile givordin, pour lui reprocher "une atteinte au droit d'expression des groupes n'appartenant pas à la majorité municipale".

Les opposants lui demandent ainsi de "rétablir l'équilibre de l'information, notamment par la publication dans les meilleurs délais d'un complément intégrant une tribune pour l'opposition" et de garantir "le respect systématique de ce droit" y compris dans les hors-séries du Givordin.

Mais le courrier d'Abdel Yousfi, Sonia Brahmi, Hocine Haoues, Ali Semari et Yamine Kahoul est resté lettre morte. Auprès du Progrès, Mohamed Boudjellaba a balayé la demande, estimant que ce hors-série ne faisait pas de "politique politicienne".

Le groupe d'opposition se réserve désormais le droit de saisir le tribunal administratif de Lyon.

Ce n'est pas la première fois que le maire de Givors fait face à un problème concernant son journal municipal. L'an dernier, la justice l'avait condamné à publier dans le Givordin une caricature de lui réalisée par un opposant et qu'il avait censurée.