Grève à Feyzin : une pénurie probable et des revendications

Grève à Feyzin : une pénurie probable et des revendications

C'est vendredi à 14h, par une assemblée générale, que les grèvistes de la raffinerie de Total choisiront la suite à donner à leur mouvement. Et l'impact de cette grève pourrait bien être immédiat, avec le week-end de chassé-croisé des vacances de Février sur les routes, l'essence pourrait bientôt devenir une denrée rare sur la région. Un épiphénomène plutôt contraignant, qui ne doit pas masquer le dessein premier du mouvement : savoir où le pôle "raffinerie" de Total va, après la fermeture annoncée du site "Flandres" de Dunkerque. Michel Lavastrou, secrétaire général CGT de la raffinerie de Feyzin, demande plus de transparence, et des réponses claires aux questions que les salariés sont en droit de se poser. Interview.

Lyon Mag : La grève illimitée à été votée en soutien du pôle de production «Flandres» à Dunkerque ?
Michel Lavastrou :
Une grève a été décidée au niveau de toutes les raffineries de Total suite à l’annonce de la fermeture de la raffinerie de Dunkerque. Nous apportons notre soutien, mais aussi notre inquiètude, puisque l’avenir du raffinage est menacé. Nous n’obtenons aucune réponse de la direction. Les six raffineries nationale du groupe Total sont en grève.

Concrètement, que se passe-t’il sur le site de Feyzin ?
Il y aura une assemblée générale vendredi qui décidera de la suite à donner aux évènements. Il y a trois raffineries qui sont parties à l’arrêt dès jeudi après-midi et dès vendredi matin. Les choses ayant pris de l’ampleur, vendredi après-midi, à 14h, sera décidé de la suite à donner au mouvement.

Quel incidence ce mouvement a sur l’approvisionnement ?
Les stations ont encore du stock, mais dans un futur très proche, il y aura des difficultés dans les stations Total et pour les indépendants qui viennent se servir dans nos raffineries. D’ici deux à trois jours, nous devrions mesurer l’impact de l’arrêt des expéditions des raffineries Total. Avec les départs en vacances, nous allons voir rapidement l’incidence sur les stocks des stations-service.

Les camions ne pourront plus entrer, plus sortir ? Comment cela va se passer ?

Depuis le 17 fevrier, il n’y a plus de camions qui sortent des raffineries de Total. Et ce au niveau national. Il n’y a plus de production qui sort des raffineries.

Qu’espérez-vous de la direction avec ce type d’actions ?

Nous souhaitons toujours une concertation objective et alimentée en informations précises sur les ambitions de Total pour le raffinage, en France et en Europe. Il faut nous faire les annonces qui nous sont dûes, et arrêter d’agir sous le manteau. Étant donné qu’ils ne passent qu’à travers la préfecture quand il y a des informations à faire passer, nous souhaitons être informés dignement et rapidement. Sinon, il y aura un impact sur les dotations en carburant.

Combien y-a- t’il de salariés en grève ou en arrêt à Feyzin ?

Il y a à peu près 200 grèvistes.

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1 commentaire
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JLM le 19/02/2010 à 13:58

On se demande comment Madame Grossetête va pouvoir faire campagne... Avec un véhicule qui consomme 15 L / 100 km Article très croustillant sur le véhicule de la candidate UMP qui se dit "écolo de droite"... http://www.lepost.fr/article/2010/02/18/1947532_francoise-grossetete-ou-comment-concilier-ecologie-et-grosses-cylindrees.html

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