«Il faudrait que la gauche me déçoive beaucoup pour que j'en vienne à accepter les propositions de Nicolas Sarkozy». Une réponse en forme d'avertissement. Gérard Collomb, invité du plateau de la Matinale le 28 Octobre 2009, laisse peu de place à la tiédeur, quand Caroline Roux, son interlocutrice, évoque, malicieuse, les tentatives de débauchage dont a été l'objet le sénateur-maire de Lyon par l’Élysée. Et de la déception à la dissidence, il n'y a qu'un pas. Un pas franchi, et allègrement par Gérard Collomb, depuis sa réponse sybilline devant les caméras de Canal+.
Cela a commencé par le contre-pied pris par le maire de Lyon suite à la défection surprise de Vincent Peillon pour le débat de Mots Croisés sur France 2, face à Éric Besson, sur la question de l’identité nationale. «J’y serais allé» assurait-il le 18 Janvier, se positionnant déjà à l’inverse du bureau national du PS et de Martine Aubry. Et Gérard Collomb de persister, et signer, lorsqu’il se rend au dîner annuel du CRIF où le ministre de l’immigration est l’invité d’honneur. Jean-Jack Queyranne avait refusé de s’y rendre. Une occasion trop belle pour le sénateur-maire de Lyon de faire voir à nouveau sa différence. Besson et Collomb, socialistes contrariés, chantre de l’ouverture à la Sarkozy pour l’un et poil à gratter du parti pour l’autre, se promettent même un débat ultérieur autour du thème tellement polémique de l’identité nationale. Alors que penser aujourd’hui du soutien de Gérard Collomb à Georges Frêche ?
S’il nous est vendu comme un soutien du coeur, sa portée est sans doute plus politique qu’il n’y paraît. Car au jeu des inventaires, cette dernière transgression de Collomb a une saveur plus offensive. Soutenir Georges Frêche, c’est très clairement faire acte de défiance auprès de la direction du parti socialiste. De là à ce que Collomb devienne un nouveau symbole de l’ouverture pour la majorité présidentielle, il y a loin de la coupe aux lèvres. Alors Collomb prépare-t-il réellement le terrain à Dominique Strauss-Kahn, comme le laissent entendre les commentateurs de la politique locale. C’est probable, connaissant l’amitié liant les deux hommes. Mais il reste encore des zones où la maire de Lyon joue double-jeu.
En effet, Gérard Collomb est chargé d’une partie du projet économique du Parti Socialiste pour les Présidentielles de 2010. Il s’agit plus précisément du volet innovation et recherche de la convention nationale du PS sur l’économie. Alors pourquoi s’impliquer dans le futur proche du parti, sur c’est pour piétiner, dès que l’occasion s’en présente, la doctrine et les positions du bureau national ? Une position ambivalente qui donne à réflechir. Et quand Gérard Collomb assure être venu à Montpellier «pour l’apaisement», on l’entend sans doute d’une autre oreille rue de Solférino. Joint ce mercredi matin, le service communication du PS n’a pas souhaité donner suite à notre demande d’interview. Il faudra pourtant, le moment venu, savoir pour qui roule réellement le maire de Lyon. Sans pour autant jouer les Cassandre, tout laisse à penser que Martine Aubry n’aura pas forcément un allié entre Saône et Rhône dans la course aux élections présidentielles.
Belle chute ! belle conclusion !! tout est résumé http://daemon.numeriblog.fr/lyon/
Signaler Répondre@jean-pierre freche n'est pas franc-maçon.
Signaler RépondreRéponse simple : Il nous confirme que la solidarité entre franc-maçons est une réalité. Normal, ils appartiennent à la même secte.
Signaler RépondreRéponse simple : IL JOUE AU CON Et nous noterons qu'il a de réelles facilités pour ce rôle de composition.
Signaler Répondre