Jean-Jack Queyranne ménage la chèvre et le chou
Le président sortant n’a pas dérogé de sa ligne de conduite. Il ne donnera pas la première vice-présidence de l’institution aux Verts. Cette négociation attendue a permis de mesurer la cohérence de position de Jean-Jack Queyranne, mais aussi son intransigeance. Au sortir du premier tour, il annonçait réserver cette place à un ou une colistier(e), justifiant par la coutume cet aspect unilatéral de la négociation. "Il est de tradition, dans les mairies comme dans toutes les institutions publiques, de réserver ces places à un des représentants de la liste majoritaire" répondait-il déjà habilement dimanche soir. Une position qui n’a pas varié d'un iota durant les négociations. Et pourtant, le leader national d’Europe écologie Daniel Cohn-Bendit, demandait dès lundi matin au micro de la Matinale de Canal + les premières vice-présidences des régions aux écologistes. Une injonction inefficace, rendue plus difficile encore par l’écart de voix entre le PS (25,4 %) et Europe écologie (17,83 %) au soir du premier tour. Pour autant, Jean-Jack Queyranne réserverait six vice-présidences aux Verts, ainsi qu’un pôle de compétence élargi, et une vice-présidence au Front de Gauche. « C’est une liste équilibrée, qui donne sa place à chacun. Elle tient compte du résultat du premier tour, et qui offre un juste répartition des différentes forces politiques que nous représentons » justifie auprès des chagrins Jean-Jack Queyranne. A l’initiative de ce rassemblement arc-en-ciel, le président sortant n’oublie pas non plus l’objectif fondamental de la désormais nommée «Liste de la gauche et des Écologistes pour Rhône-Alpes». «Je lance un appel aux électeurs du premier tour, qui ont voté pour nos trois listes, de nous rejoindre dans le vote du 21 Mars. Je lance un appel aussi aux électeurs républicains, aux électeurs démocrates, pour qu’ils se retrouvent avec nous face à la montée du Front National dans notre région, et face aussi à la politique que la droite veut continuer à incarner ici, qui correspond à un abaissement du rôle de la Région, qui veut réduire les interventions que nous faisons en faveur de tous et en particulier des plus démunis.» recadre un Queyranne qui, par cette intervention, remet en perspective les fondamentaux. Le consensus a fait long feu, et doit maintenant faire place net au triple objectif qui, en filigrane, ressort de son intervention : battre la droite républicaine, faire barrage à la droite nationale, et mobiliser les abstentionnistes.
Europe écologie mi-figue, mi-raisin
Il y a loin de la coupe aux lèvres. Et Europe écologie a fait l’expérience plutôt âpre de la négociation. Annoncé comme présidentiable à la région du fait de ses bons sondages, Philippe Meirieu s’est retrouvé à défendre les intérêts particuliers des Verts. Ce qu’il a plutôt bien fait d’ailleurs, puisque six vice-présidences, un pôle de compétence, et 35 sièges seraient réservés à Europe écologie. On peut toutefois parler de négociations productives plutôt que de déceptions. Car les domaines de compétence réservés aux Verts, en terme de volume, sont plus que des pis-allers. Mais le pédagogue a toutefois perdu le pari de la première vice-présidence, qui montre que Jean-Jack Queyranne, s’il sait récompenser le bon score des écologistes, sait se montrer inflexible. Une préfiguration peut être des relations au conseil régional, puisque Philippe Meirieu annonçait la semaine dernière que les désaccords à venir entre les deux premières forces de la région seraient actés. Nous n’en sommes pas encore là en mardi après-midi, l’humeur chez le pédagogue était plutôt à la réjouissance : «Nous avons quelque chose qui, je crois, est un vrai projet pour Rhône-Alpes. Il sera encore retravaillé pendant 48h. Nous le rendrons public d’ici 48h. Je suis sur que les rhônalpins nous ferons confiance car je suis sur qu’ils auront compris qu’aucune de nos trois force ne s’est dissoute dans les autres. Nous avons chacun, avec notre personnalité, apporté des éléments nouveaux.» Et de justifier la durée des négociations par le sérieux et l’implication de chacune des parties : « On ne prépare pas quatre ans de mandat en quelques minutes. Nous n’avons pas négocié sur un coin de table quelques accords, nous avons vraiment travaillé. Le rassemblement de nos trois forces est plus que la somme de celles-ci .» Pour l’heure, Philippe Meirieu préfère souligne la responsabilité et la tempérance dont ont fait preuve les trois partis en présence, mais il semble évident que des désaccords adviendront. reste à savoir s’ils toucheront les postes-clés ou la gouvernance effective de la Région.
Le Front de Gauche, parmi les happy few, s’en contente
La première victoire du rassemblement de l’autre gauche, c’est d’être à la place qu’il occupe en ce moment. Cela signifie qu’il a banalisé le Modem (qui s’en est chargé lui même), s’évitant ainsi une participation à une coalition arc-en-ciel constituée aux quarts de libéraux. Le Modem effacé, le Front de gauche se serait vu proposer une dizaine de sièges ainsi qu’une vice-présidence. Une carotte qui n’enchante pas particulièrement Élisa Martin, qui ne souhaite pas signer le contrat de mandature proposé, et qui n’avait d’ailleurs déjà pas souhaité d’une liste d’union dès le premier tour. Pour le Front de Gauche, autofinancé par ses membres, le contrat est rempli. Avec une dizaine de sièges à occuper, la pérennité du mouvement sur la région est assurée. Et si le Front de Gauche se désintéresse de la gouvernance pure et dure, il y a fort à parier qu’elle sera un garde-fou idéologique à la gestion de la Région. «Nous avons dit dès le début de cette campagne que, pour nous, naturellement, l’enjeu était de battre la droite, de créer les conditions pour qu’elle ne puisse pas mettre la main sur Rhône-Alpes pour poursuivre ses logiques d’explosion des inégalités. Pour cela, il fallait évidemment que, pour le second tour, nous créions les conditions d’un rassemblement de la gauche .» assène Élisa Martin. La parure de vigilance dont se drape l’autre gauche trouvera sans doute peu d’écho du côté de
Mercredi 17 Mars 2010 à 13h44
Régionales 2010: Et maintenant, on fait quoi ?
«Liste de la gauche et des écologistes en Rhône-Alpes». L’intitulé n’est pas clinquant, laborieux comme les négociations qui ont duré 48h entre Jean-Jack Queyranne, Philippe Meirieu, et Elisa Martin. Mais les trois forces de gauche, sorties gagnantes du premier tour, ont finalement réussi à trouver un consensus. Une liste élargie de la responsabilité plus que de la conviction, puisqu’un chacun a du faire des efforts pour s’adapter, revoir à la baisse ses attentes. Quelques points sont toutefois encore à éclaircir et vite, particulièrement sur la répartition des rôles, au risque de donner prise à l'argumentaire UMP qui fustige le manque de cohérence de cette union. Explications.
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On continue les magouilles, on continue à donner des subventions aux associations amies, on continue à couler la région Rhône-Alpes.
Signaler RépondreC'est à l'UMP qu'il faut demander ça... Ils ont quant'à eux décidés de lorgner et de ratisser vers le FN, qu'ils ont eux même porté à de tels scores avec leurs polémiques communautaristes et un débat indigne. BUZZ : Françoise Grossetête crée (une nouvelle fois) le buzz sur internet dans une vidéo accablant pour l'UMP Rhône-Alpes qui renoue avec les vieilles recettes de Tonton MILLON. On pourrait en rire, mais c'est bien malheureusement la réalité. Dans une région traumatisée par l'alliance droite-FN, Grossetête n'hésite pas à lancer des appels scandaleux! Pour retrouver la vidéo, taper les mots clés "grossetête" & "rhône-alpes" sur Youtube.
Signaler RépondreLes candidats "europe écologie" sont comme les autres ! Vu l'attitude du PS, ils auraient eu tout a gagner en maintenant leurs listes plutôt que de faire un mariage forcé ! Enfin bon, c'est pas comme cela qu'il vont inciter les abstentionnistes à aller voter !
Signaler RépondreEt maintenant on met une bonne fessée à la droite !!!!
Signaler RépondrePour ma part j'accorde ma confiance aux listes de rassemblement de la gauche et des écologistes menées par JJ Queyranne ! Queyranne président !
Signaler RépondreArrêter de prendre les élécteurs pour des CRETINS ... une alliance pkoi??? parce que tout le monde veux le pouvoir... La gauche ne fera rien de plus que la droite Ils aboient, c'est tout ce qu'ils savent faire ... La politique actuelle me dégoute ... Citoyens français ......... REBELLONS NOUS !!! VIVE LA FRANCE ......... VIVE LA REPUBLIQUE
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