Lyon Mag : Quel est le projet derrière «Lyon Divers Droite» ?
Denis Broliquier : Nous avons été élus à la mairie de Lyon en 2008. Nous sommes dans le groupe d’opposition, qui rassemble aujourd’hui des élus UMP, et des élus qui ne sont pas affiliés à la majorité présidentielle. Les élus qui n’appartiennent pas à l’UMP reprennent leur indépendance, dans la mesure où, à l’issue des élections régionales, ils se sont aperçu que la formule d’union ne fonctionnait pas. Nous reprenons donc notre indépendance pour pouvoir être dans l’opposition à Gérard Collomb. Nous voulons faire des propositions complètement déconnectées de la solidarité gouvernementale, de toute considération nationale. Nous sommes lyonnais, libres, et nous revendiquons cette spécificité.
Comment allez-vous mettre en place votre projet ?
Nous ne faisons pas de plannings. Nous essayons de partir de l’avis des lyonnais, de ce que l’on connait des lyonnais. Nous sommes gestionnaires de deux mairies d’arrondissements, dans le 2nd et le 6ème. Nous sommes au contact des lyonnais tous les jours. Nos propositions seront issues du terrain, mais également de groupes de réflexion que nous avons déjà. Elles concerneront tout ce qui touche à l’avenir de Lyon, mais aussi à la vie quotidienne des lyonnais.
On a beaucoup parlé du clan des ex-millonistes. Est-il possible de faire du neuf avec cette équipe ?
Le terme de "millonistes", au lendemain des dernières élections municipales, il y a plus de deux ans, a perdu tout son sens. Ce qui nous intéresse, c’est l’avenir. L’opposition doit repartir aujourd’hui sur de nouvelles bases. On ne l’a pas assez entendu depuis deux ans. Gérard Collomb règne en maître sur cette ville. Il ne favorise pas le dialogue, ni les nouveaux projets. C’est une évidence. A partir du moment où Gérard Collomb ne vise maintenant plus dorénavant que le national, il est urgent de retrouver des espaces de débat. Les thèmes sur lesquels nous allons faire des propositions sont nombreux. Aujourd’hui, en terme de relations internationales, Lyon n’est pas au top. C’est la moins que l’on puisse dire. Il y a un vrai problème de gouvernance. Gérard Collomb travaille tout seul ! On ne soutient pas assez efficacement la vie associative dans cette ville. Il y a des problèmes de gestion interne du personnel à la Ville de Lyon. Cela pèse pour plus de 50% sur le budget de fonctionnement ! Il y a des propositions à faire dans ce domaine là. Je peux vous décliner un certain nombre de thèmes qui intéressent les lyonnais, qui sont importants pour l’avenir de Lyon, et qui aujourd’hui n’ont pas été traités par l’opposition municipale. Nous avons envie de préparer l’avenir de Lyon.
Votre ralliement à Perben pour les Municipales puis à Havard dans l’opposition a-t-il été de bonne foi ?
Vous parlez de foi, mais cela n’est pas du domaine de la croyance : il en va du ressort de l’analyse, de la stratégie. Nous sommes pour la diversité dans l’opposition, et nous l’avons toujours été. Au moment des élections, on additionne les forces. A ce moment là, un plus un font réellement deux. Lorsque l’on part, dès le départ, dans un groupe réduit, restreint, étiqueté, on a des difficultés ensuite à créer une dynamique. Nous sommes convaincu qu’aujourd’hui, en faisant notre groupe, en ayant notre expression, d’ajouter une plus-value à l’opposition lyonnaise. Aujourd’hui, chacun exprime sa sensibilité, chacun rassemble largement autour de lui. Le moment venu, dans une élection à deux tours, nous nous retrouverons au soir du premier tour, pour affronter ensemble la gauche. C’est comme cela que l’on apporte de la valeur ajoutée. C’est comme cela que l’on a encore une chance, et j’en suis intimement convaincu, de gagner la ville de Lyon et de proposer une autre politique pour les lyonnais.
Si l’UMP organise des primaires, vous y plierez-vous ?
Je ne suis pas UMP, je n’ai jamais été UMP. Aujourd’hui, l’UMP a de multiples candidats et de multiples ambitions en son sein. Que l’UMP gère son interne ! J’ai une proximité avec l’UMP dans la mesure où nous partageons beaucoup de valeurs fondamentales. Mais nous avons choisi de ne pas rejoindre ce mouvement. L’UMP gérera la multiplicité de ses candidatures en interne. Nous gérerons notre destin et nos propres candidats aux élections municipales.
Quels sont les grands thème lyonnais sur lesquels vous allez vous exprimer ?
Il faut faire attention de ne pas les donner trop tôt nos propositions par rapport à l’échéance électorale. L’opposition est d’abord faite pour s’opposer. Elle n’est pas faite uniquement pour proposer des choses mises éventuellement en application dans quatre ans. Cette force là, nous allons donc la garder pour la période électorale. En revanche, les sujets sur lesquels s’opposer sont extrêmement nombreux. Nous surveillons particulièrement le projet de l’Hôtel-Dieu. Il est en train d’être dénaturé. Le projet nouveau ne correspond plus à sa vocation traditionnelle, et c’est tout à fait dommageable. La gestion du personnel de la Ville : voilà également un thème fort qui intéresse tous les lyonnais. Ce sont les lyonnais qui payent les agents municipaux. Et aujourd’hui, pour la plupart d’entre eux, ils ne sont pas en dynamique, ni au service de la collectivité. Ce n’est pas de leur faute, c’est d’abord la faute du management, de la direction, et des élus. Je pourrai aussi vous parler de la gestion du quartier Grôlée. On a vendu les immeubles de la rue Grôlée. Cette opération a fait perdre une centaine de millions d’euros au contribuable lyonnais. C’est énorme ! Et pour un résultat catastrophique : tous les commerces sont vides, et ne sont visiblement pas prêts d’être remplis. La gestion de la SACVL, directement sous la coupe des élus lyonnais de la majorité de Gérard Collomb, va mettre au moins un dizaine d’année à se remettre de ses pertes colossales. Tout cet argent appartient aux lyonnais. Les erreurs de la gestion Collomb sont larges, et j’ai l’impression qu’on en parle peu. Nous avons envie d’en parler, il faut que les lyonnais sachent la vérité.
Vous évoquiez l’Hôtel-Dieu. Quel est votre point de vue ?
Lorsque je m’exprime publiquement sur l’Hôtel-Dieu, je reçois des lettres, des mails, des messages de toute la région. L’ensemble de la très grande agglomérat
Vendredi 9 Avril 2010 à 13h21
Municipales 2014 : Denis Broliquier entre en lice
«Lyonnais et libres !» Voilà pour le synopsis ! Le quintette du conseil municipal lyonnais, composé de Denis Broliquier, Jean-Jacques David, Amaury Nardone, François Royer et Nicole Chevassus ajoute à la cacophonie ambiante de la droite locale, jouant en soliste le thème des Municipales 2014. Après Michel Havard et Emmanuel Hamelin, c’est donc au maire du 2ème arrondissement de lever le mystère sur sa candidature. Et d’officialiser cette scission en fondant son propre groupe d’opposition au conseil municipal: «Lyon Divers Droite». Interview
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On avait déja le cas des millonistes à Villefranche, voici maintenant que Lyon s'y met ! Les groupes "divers droite" vont pousser un peu partout pour préparer le retour de Millon ?
Signaler RépondreQue de vent pour rien ....quel intérêt de former un groupe à part alors qu'on est sur la même position idéologique que l'UMP. Ce type tente d'occuper un espace politique qui n'existe pas . Nous vivons vraiment une époque de déchéance pour la droite ..... pourvu que ça dure !
Signaler RépondreAssez ridicule toute cette agitation à droite. Ils seraient bien inspiré de penser, pour une fois à l'intérêt de lyonnais !
Signaler RépondreTu crois que la gauche fait des propositions???????? La gauche fait une politique guignolesque... La gauche ne propose rien, elle est en perpetuelle contradiction avec le gouvernement ... Bravo cela prouve l'intelligence de nos politiciens enfin des guignols qui veulent nous gouverner
Signaler RépondreGuerre de droite ????? Et à gauche, t'en fais quoi??????
Signaler RépondreCette annonce a-t-elle un lien avec la condamnation de son mentor, C. Millon, pour prise illégale d'intérêt ?
Signaler RépondreChaque jour nous révèle un nom de plus pour 2014....et chaque jour une personnalité plus charismatique et légitime que la veille...quelle chance pour Lyon!!
Signaler Répondrele 09-04-2010
Signaler RépondreEt de 4, 5, 6... Municipales 2014 UMP, à qui le tour ? Cette cuisine électorale et politicienne est vraiment décevante. Les lyonnais méritent mieux que cette guerres des droites... Une guerre sans enjeu ! Pas de projet, pas de propositions, aucune alternative crédible. Bien heureusement, la majorité municipale avance sans se préoccuper de ces règlements de compte bien loin des attentes des lyonnais. Les berges de Saône, la confluence, Real... Voilà qui présente de l'intérêt et qui touche le quotidien des lyonnais, en tout cas beaucoup plus que les pitreries de la droite lyonnaise.
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