Mais que fait encore Gérard Collomb au PS ? C’est à se poser la question. Car à faire le catalogue de ses anicroches des derniers mois avec l’exécutif du Parti, c’est à se demander si le sénateur-maire de Lyon, à ce jour, partage encore ne serait-ce qu’un seul point de convergence avec la direction actuelle. Et le dernier conflit en date entre le meilleur représentant des «baronnies» locales et le bureau national porte sur le cumul des mandats, qui n’aura plus droit de cité au PS dès juillet prochain. Une maille à l’envers de plus aux yeux du maire de Lyon, qui critique vertement cette décision. Pour ce dernier, cette dernière mesure dogmatique est un cas d’école de fausse-bonne idée. «Pour construire un mouvement politique durable, il faut des élus enracinés» commence-t-il, soulignant au passage que «d’élection en élection, les élus sont entrain de tisser un réseau actif à travers le pays.» Ce réseau, pour lui, doit être le terreau, souhaitée fertile, des prochaines échéances électorales.
La position du maire de Lyon est tout à fait compréhensible, puisque ses diverses fonctions locales et sa fonction nationale de sénateur en font l’archétype du futur ostracisé. Et les «barons», puisqu’ils faut les nommer ainsi, savent mieux que quiconque qu’ils auront beaucoup de mal à défendre leurs activités proteïformes, puisqu’ils sont «évidemment minoritaires par rapport à tous ceux qui croient pouvoir se partager leurs mandats (comme on croyait hier pouvoir se partager le temps de travail) ! Évidemment minoritaires par rapport à tous ces militants qui pensent qu'un mandat unique - et pourquoi pas limité dans le temps,- serait l'accomplissement de l'idéal démocratique.» Le constat dressé par Collomb n’omet pas la pique à Martine Aubry, l’homme comparant volontiers ce futur partage des mandats à venir comme étant aussi ubuesque que le partage du temps de travail. La première secrétaire du PS appréciera, elle qui fût à l’origine de la réforme des 35h sous le gouvernement Jospin.
Mais il est clair qu’à se priver du maillage des élus locaux, on peut se demander si cette mesure à venir est judicieuse. Et Gérard Collomb de soulever malicieusement le problème que pose un autre cumul, celui des différents mandats exécutifs au sein du PS. «S'il faut d'ailleurs parler de cumul, il faut parler de tous les cumuls ! Cumul dans l'appareil du parti qui permet de participer à la répartition des postes... Et là, on pourrait aussi s'apercevoir que les mêmes qui ont été présents dans les gouvernements Mitterrand, puis Jospin, sont à nouveau en piste pour être candidats au même poste !» attaque-t-il, de front. Il soulève ici le problème posé par les «éléphants», de toutes les défaites électorales, mais qui occupent encore des places de choix dans l’exécutif du parti.
Et de regretter amèrement l’inamovibilité des règles au PS, qui ne favorisent guère le renouvellement de ses forces vives. «On est loin dans le Parti Socialiste d'une vie politique à l'américaine où l'on voit arriver comme président de la république un Bill Clinton gouverneur de l'Arkansas ou un Obama, obscur sénateur de l'Illinois !» compare-t-il. Le réformiste reprend le dessus ! Alors qu’attendre d’une telle stratégie ? «Il restait aux autres la possibilité de jouer les contre-pouvoirs en occupant des positions politiques fortes de parlementaire et de maire. Ce sera désormais terminé. Fini les Barons ! Ils devront s'incliner devant la noblesse de cour ou les petits marquis.» On imagine mal le maire de Lyon faire la révérence rue de Solférino.
il va falloir m'expliquer comment on peut cumuler 2 vois 3 boulots à plein temps ..... je suis secrétaire et je peux vous assurer que moi, je ne pourrais pas être à la fois boulangère, c'est impossible, une journée ne faisant que 24h. Donc, a mon avis, si ces gens là y arrivent si bien, c'est qu'il ne doivent pas en faire beaucoup.... une fumisterie en gros .... Soit un mandat ne prend pas tant de temps que cela et leurs salaires sont injustifiés, soit ce sont les assistants, et les fonctionnaires (bien moins payés) qui font le vrai boulot ....
Signaler RépondreCumul des mandats : oligarchie !
Signaler RépondreMais qu'ont fait les rhônalpins il y a 1 mois Qu'ont fait les lyonnais en 2001 ? Ils ont consacré et approuvé le bilan et le projets d'hommes profondément ancrés dans leurs territoires. Qui sont attachés à leurs électeurs. Je donne raison à M. Collomb sur ce point !
Signaler RépondreTôt ou tard, arrive le jour où faut laisser la place aux autres ! Tôt ou tard, il faut comprendre que le pouvoir de l'élu cumulard, est terminé ! Tôt ou tard il faut se remettre en question, pour éviter les blessures liés aux coups de pieds donnés au derrière !!
Signaler RépondreOu lisez vous des propos insultants lyon1? Et pourquoi parlez vous de droite/ extrème droite? Il n'y a aucune alliance entre droite et extrème droitre!
Signaler RépondreLes régionales et les municipales ont montré que les français donnaient du crédit à l'ancrage de leurs élus... Les réflexions de M. Collomb sont tout à fait pertientes
Signaler RépondreMôssieur Collomb serait aussi bien enraciné dans un réseau local s'il se contentait d'un mandat de simple conseiller municipal de Lyon, dût son ego exacerbé en souffrir. Les fonctions de sénateur-maire ou député-maire ne devraient plus exister ! Et le PS s'honorerait en se l'appliquant à lui-même. Les cumulards sont la plaie du monde politique français, et une des raisons essentielles de l'abstention galopante!
Signaler RépondreEnfin une prise de position qui sort de la cacophonie démagogique et populiste qui régnait alors autour du cumul des mandats. Monsieur Collomb a su et sait mener de front ses mandats locaux et nationaux. Ils lui ont permis de tisser un lien de confiance avec les lyonnais. Et il en de même pour bon nom d'élus locaux !
Signaler RépondreContre le cumul des mandats ... Comment bien faire son boulot avec 50 mandats ????
Signaler RépondreRegrettable que les seules interventions de la droite/extrême droite lyonnaise soit diffamantes ou insultantes... Il faudrait songer à changer de registre : ça ne marche visiblement pas auprès des électeurs rhodaniens et rhônalpins ! Quant'aux propos de Gérard Collomb, je le rejoins sur l'aspect primordial de l'ancrage des élus dans leur territoire et donc du cumul de mandats locaux et nationaux. Les français sont pour, ils l'ont montré en reconduisant des présidents de régions aux bilans plébiscités et largement approuvés, notamment en Rhône-Alpes où Jean-Jack Queyranne est arrivé en tête de tous les départements de la région.
Signaler Répondreon sent derriere vos propos la main elle meme du sieur cumulard Colomb - il se déguise sous un faux nom et défend son beefsteak en totale contradiction avec ses propos thèses de campagne - on vous comprend bien Mr COLOMB, la soupe est bonne ! on ne vas pas s'en priver ainsi ! vous devriez avoir honte d'un tel comportement devant les gens qui vous ont élus ...... Profitez en, le vois le vent qui tourne !
Signaler RépondreMonsieur Collomb a su depuis son entrée en politique faire usage de ses mandats dans l'intérêt des Lyonnais, des grandlyonnais et su défendre les intérêts de l'agglomération au niveau national. Son combat est utile. Courage à lui !
Signaler RépondreMerci à Monsieur Collomb de poser les vraies questions et d'évoquer les vrais problèmes. Est-ce qu'aujourd'hui les français sont préoccupés par le "cumul des mandats". Je ne le crois pas. Et les récents scrutins régionaux ont montré le contraire. C'est le travail, le bilan et l'ancrage dans leurs territoires des président(e)s de régions qui ont aussi été salués! L'hypothétique limitation du cumul des mandats est très hypocrite, et Monsieur Collomb a parfaitement raison de soulever le débat, et d'exposer les points positifs ET négatifs inhérents à cette proposition. Par ailleurs, je remarque que le parti socialiste, une fois de plus, reste LE parti du débat démocratique et de l'échange d'idées.
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