Auteur, adaptateur, metteur en scène, comédien, il avait fondé en 1974 la Compagnie de la Goutte avant de créer le théâtre de la Croix Rousse.
"Par son enthousiasme, par sa démesure, il savait nous emmener dans ses rêves" a déclaré le maire de Lyon Gérard Collomb en apprenant sa disparition. Pierre-Alain Muet, député du Rhône, loue " l'homme de théâtre aux talents multiples" qui a "fait de la « Croix-Rousse » un théâtre à la fois populaire, profondément ancré dans notre ville, et une scène nationale contribuant au rayonnement de Lyon."
Georges Képénékian a également réagi. "Philippe était un homme de la parole vive, un homme d’engagement, déterminé, qui s’est battu pour la reconnaissance de son théâtre après avoir gagné l’attachement du public qui se rendait nombreux dans ce lieu. Grace à son travail et celui de son équipe, ce théâtre fait aujourd’hui partie du paysage croix-roussien, comme de la scène culturelle lyonnaise et régionale " a souligné l'adjoint lyonnais délégué à la culture, au patrimoine et aux droits du citoyen.
Denis Broliquier, maire du 2ème arrondissement souligne également l'excellent travail réalisé par Faure sur le théâtre de la Croix-Rousse. "Philippe Faure excellait dan la création comme dans la direction. A la fois acteur, metteur en scène, auteur, il était aussi un grand patron. En moins de 15 ans, le théâtre de la Croix-Rousse est reconnu, à son image, comme un espace de foisonnement culturel, intellectuel et un vrai un lieu de création." a-t-il rendu hommage.
Pour le président de la Région Jean-Jack Queyranne, Philippe Faure était un pugnace, un opiniâtre. Il loue dans l'hommage qu'il lui rend sa combativité. "Parce qu’il sentait bien que son théâtre était un établissement unique en Rhône-Alpes et peut- être en France, il avait essayé de mettre un nom sur cette différence. Longtemps, il avait espéré un label national, qui lui avait été promis, mais qui n’est jamais venu. C’est alors qu’il avait retrouvé ce beau mot ancien de Maison du peuple, dont il entendait faire le symbole du combat de sa vie."
Michel Mercier, ministre et président du Département, a également défendu le travail mené par Philippe Faure : "Sa force, son engagement et son insolence marqueront à jamais l’esprit et le cœur des lyonnais auxquels il avait offert cet été avec « la Maison du peuple » sa dernière œuvre : un théâtre populaire dans lequel la création prenait le temps d’exister et le public de la découvrir. "
Pour Michel Havard, président au conseil municipal du groupe d'opposition "Ensemble pour Lyon" et député du Rhône, "ce décès laisse la scène lyonnaise orpheline d’un homme engagé qui savait transmettre ses passions et sensibiliser à ses combats. Au cours de ses 36 années à la tête de la Compagnie de la Goutte et ses 16 années passées à faire vivre le théâtre de la Croix-Rousse, il a su enchanter le public lyonnais qui lui a témoigné sa fidélité pendant de nombreuses années.
Il était aussi un homme de conviction qui disait les choses et c’est ce qui faisait le personnage et son charme. Avec cette disparition, c’est un peu de l’esprit canut qui s’en va."
Emmauel Hamelin, conseiller municipal du 4ème arrondissement, s'est lui aussi fendu d'un communiqué rendant hommage à "l'artiste engagé et passionné." "Il a marqué la scène théatrale lyonnaise par ses coups de gueule, sa créativité et sa détermination. C'est un artiste attachant qui nous quitte, l'homme, l'auteur, le comédien et le directeur de théatre, va manquer cruellement à son public et aux lyonnais" a déclaré l'élu lyonnais.