Coupe Davis : « Gérard Collomb et moi avons un gros défaut, nous ne lâchons rien ! »

Lyon Mag : Comment s’est passé le choix pour accueillir la Coupe Davis ?
Thierry Braillard : Nous avons eu une rencontre avec la Fédération Française de Tennis (FFT) qui nous a confirmé qu’elle avait décidé d’organiser la demi-finale de la Coupe Davis entre la France et l’Argentine à Lyon. C’est le Palais des Sports qui va être mis en configuration pour 6 000 spectateurs. C’est un lieu emblématique au vu de son expérience passée du Grand Prix de Tennis et de la Coupe Davis. Il a été choisi par la FFT.

Le choix de la ville de Lyon a été fait en compensation de la perte du Grand Prix de Tennis ?
Non, ça n’a pas été évoqué. Ce n’est pas une contrepartie. La Ville de Lyon n’est absolument pour rien dans le fait que le Grand Prix de Tennis a été transféré à Montpellier. On n’a jamais rien demandé à la ville, nous avons été spectateurs de cette décision, que nous avons regrettée.
En ce qui concerne la Coupe Davis, ce ne sont pas des intérêts privés mais la Fédération qui décide.

Pour revenir sur le choix du Palais des Sports, il y avait une rumeur qui parlait d’Eurexpo pour accueillir la Coupe Davis. Aucun site autre que le Palais des Sports n’a été évoqué ?
Non. Les joueurs connaissent le Palais des Sports, et c’est une enceinte qui a vécu tellement de grands événements qu’elle sera encore à même de recevoir une telle rencontre.

Comment la Fédération a-t-elle expliqué sa décision de retenir Lyon pour les demi-finales et non pour les quarts ?
Il faudrait leur demander. Il y a eu un peu de cafouillage au niveau des quarts de finale. Dans notre candidature, le Maire de Lyon a légitimement souhaité que la Région et le Conseil Général soient partenaires avec le Grand Lyon et la Ville. Leur refus avait jeté un peu de trouble sur la candidature. Gérard Collomb et moi, nous avons un gros défaut, nous ne lâchons rien ! Nous sommes revenus à la charge, et finalement les arguments que nous avons avancés et les moyens à disposition (avec le soutien d’entreprises lyonnaises comme Gerflor ou GL Events) ont été déterminants dans le choix de notre candidature. L’aspect sportif a aussi été prédominant. Et je sais que Guy Forget et Lionel Roux, qui est Lyonnais, ont contribué à ce choix.

Cela veut dire que la Région et le Conseil Général ne participent pas à ce montage financier ?
Non. Et je le regrette. Parce que c’est un événement de portée internationale, vu sur la planète entière. Donc il n’y a que le Grand Lyon et Lyon qui ont mis la main à la poche.

Vous l’avez dit, ce retour de la Coupe Davis à Lyon est historique. Ca motivé la décision de la Fédération, selon vous ?
Je pense que Guy Forget s’est rappelé de sa victoire contre Pete Sampras en 1991 (qui avait apporté à la France sa 7ème coupe Davis - NDLR). Ce qui me satisfait dans cette histoire, c’est que la FFT a privilégié l’aspect sportif avant toutes les considérations économiques. C’est maintenant à la Ville et au Grand Lyon de se mettre à la hauteur de l’événement, qui sera, je l’espère, magnifique à vivre.

Il y a donc un aspect économique. Quel sera le coût selon vos premières estimations ?
Nous sommes encore en négociations, mais pour le prix devrait rester celui annoncé au départ, soit environ 400 000 euros.