Riton is back !
Il n’y avait plus réellement d’enjeu dimanche, mais le sérieux des Bleus, leur opiniâtreté à faire le job a donné encore plus de relief à leur victoire face à l’Argentine. Les joueurs de simple de vendredi ont été remplacés par Simon et Clément côté français, quand Schwank et Zeballos prenaient la place de Monaco et Nalbandian. Dans les tribunes, moins de personnalités, mais la présence dans le clan français d’Henri Leconte, binôme génial de Forget en 1991, rappelle l’union de la famille du tennis français. Et ces joueurs de coupe Davis, Monfils, Llodra, Clément, Gasquet et Benneteau, en sont les superbes récipiendaires. Car si les Bleus ont passés aux affaires courantes les Argentins, ils ont aussi foulé à nouveau et pour la première fois en équipe le sol de Gerland. Le lieu où tout a recommencé pour le tennis français au début des années 90.
Photo : LyonMag.com
Simon et Clément en patron
Gilles Simon a entamé les succès dominicaux en s’imposant face à Schwank (7-6, 6-7, 6-3). Le bucheron de la Pampa a toutefois donné du fil à retordre au longiligne français, les deux joueurs se partageant chacun un tie-break dans les deux premiers sets. Gilles Simon, plus appliqué et plus régulier, fini par emporter le troisième set par 6 jeux à 3 en un peu plus de 2h30 de jeu. Clément à été plus expéditif. Seule la première manche a été disputée, mais le Français à eu la bonne idée de breaker à 5 partout. Suffisant pour emporter le premier set. Le second fût une formalité pour celui qui fêtait ce week-end sa dix-septième cape en bleu pour cette demi-finale. A 5-0 au deuxième set pour Clément, service à suivre pour Zeballos, le public argentin s’offrit un joli baroud d’honneur, empêchant le reprise du jeu tant leur clameur était puissante. Rejoints par Llodra, les supporters argentins prirent le Français par les épaules pour fêter dans une vague gigantesque la fin du match. Incroyables supporters argentins, qui, tout le week-end, auront été exceptionnel de ferveur, de respect, et d’amitié. Gracias para todo gauchos ! La suite fut une formalité pour Clément, qui plia définitivement le match à 6-1 au second set. Cinq victoires à zéro sur l’ensemble du week-end. Net et sans bavures
Photo : LyonMag.com
Djoko’ et Tipsarevic envoient la finale en Serbie
On a longtemps cru à l’exploit tchèque dans l’autre demi-finale de cette édition 2010 de la coupe Davis, qui aurait permis à la France de recevoir la finale. Menant 2-1 suite au double, ils ont finalement subi la loi de Serbes ressuscités dimanche. Djokovic laissa bien un set à Berdych. Le temps de se régler. Il plia le troisième simple en quatre manches (4-6, 6-3, 6-2, 6-4), pour ramener son équipe à 2 partout. Tipsarevic, l’homme fort de cette demi-finale, délivra les siens face à Stepanek (6-0, 7-6, 6-4). Le déplacement sera difficile et très chaud dans les Balkans. Alors, merci aux Bleus d’avoir fêté 1991 ce week-end à Gerland. Mais le 3, 4 et 5 décembre, il faudra se déplacer avec l’esprit de Melbourne 2001, quand la France s’offrait le saladier d’argent en Australie, sur gazon, avec un Hewitt alors n°1 mondial. Il faudra cette fois-ci faire face à Djokovic. Et Lyon, candidate pour recevoir la finale si cette dernière avait été jouée sur le sol français, pourra largement se consoler au vu du spectacle incroyable dont elle a été le théâtre ce week-end.
Car ces héritiers-là sont désormais dépositaires d’un trésor, rapporté par la paire d’aventuriers Forget-Leconte, un après-midi de décembre 1991. Nul doute qu’il leur servira grandement face à la redoutable Serbie.