Industrie : une charte pour optimiser la communication « donneurs d’ordre / sous-traitants »

Industrie : une charte pour optimiser la communication « donneurs d’ordre / sous-traitants »

A l’issue du comité de l’administration régionale consacré mercredi à l’industrie en Rhône-Alpes, les huit préfets de Rhône-Alpes se sont engagés en signant mercredi une charte. Objectif : faciliter la communication entre les donneurs d’ordre et les sous-traitants des entreprises, dans leurs départements respectifs. Les explications du préfet Gérault.

Lyon Mag : Quel est l’objectif de cette charte ?
Jacques Gérault :
Nous avons vu, lors des états généraux de l’industrie, que beaucoup de sous-traitants, de petites entreprises, se plaignaient d’une mauvaise qualité de leurs rapports avec leurs grands donneurs d’ordre. Des prix qui changent, une qualité des produits variable, des réglementations qui évoluent. Nous avons décidé de les rapprocher, pour qu’ils s’engagent à signer une charte, un document leur permettant d’asseoir leur relation sur un modèle de loyauté, en prenant en amont les problèmes. Un donneur d’ordres qui veut modifier son prix évoquera désormais cette question deux ou trois mois avant, pour regarder ce qu’il est possible de faire. Même chose pour les changements de qualité des produits. Dans beaucoup de domaines, quand une réglementation évolue, le sous-traitant n’est parfois pas au courant. Le donneur d’ordre, qui connait ces questions, informera dorénavant ses sous-traitants.

Comment tout ce protocole va se mettre en place concrètement ?
Elle sera mise en place dès maintenant. Ce sont les donneurs d’ordre qui vont donner aux sous-traitants cette charte, mais aussi les préfets. J’ai demandé à chacun des préfets, dans leurs départements respectifs, d’organiser des réunions filière par filière des chefs d’entreprises concernés par cette charte. C’est un mouvement qui doit s’amplifier petit à petit.

Cela devrait éviter les relations conflictuelles ?

L’objectif est de passer à moins de rapports de force de force. Il faut partir d’une logique de sous-traitance pour déboucher sur une logique de co-traitance.

Cette mise en place devrait permettre un coup de pouce à l’industrie en Rhône-Alpes ?
Cela devrait permettre de donner un coup de pouce à nos entreprises de sous-traitance en Rhône-Alpes. Cela devrait inciter aussi à mener des politiques de filière territoriale, bassin d’emploi par bassin d’emploi. La plasturgie à Oyonnax, le décolletage dans la vallée de l’Arve, la fonderie dans la vallée de la Maurienne, la mécanique dans la Loire.

Comment se porte l’industrie en Rhône-Alpes en septembre 2010 ?
Aujourd’hui, nous assistons à une reprise de l’activité économique qui a mis du temps à démarrer. Au printemps dernier, nous étions très déçus. On constate un démarrage, plus qu’un frémissement. Du côté de la vallée de l’Arve, les clignotants sont passés du rouge à l’orange. Ils sont maintenant au vert.

Hormis la vallée de l’Arve, d’autres secteurs redémarrent ?
L’amélioration se fait sentir partout. Il faut maintenant la conforter, car cette reprise est trop timide. Mais il y a plus qu’un frémissement, tous secteurs confondus.

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