Dunak, l’un des 5 bergers allemands de l’unité d’odorologie, ne met que quelques secondes pour reconnaître l’odeur laissée par un suspect sur un téléphone portable.
Le chien passe entre les bocaux, renifle le tissu imprégné de la trace et il l’indique à son maître en se couchant. Une technique très fiable qui sera répétée deux fois, avec deux chiens différents.
Didier Puaux est maître-chien, expert en odorologie. « Il ne fonctionne pas comme l’humain. Il a des capteurs sensoriels bien plus développés. Il ne se pose aucune question. Nous ne sommes que dans le jeu, que dans la récompense. Il ne peut pas inventer une odeur. Elle y est ou elle n’y est pas », précise-t-il.
Alors en 10 ans, ce sont 307 affaires qui ont été traitées par cette unité, pour un taux d’identification de 38%. Un chiffre correct, compte-tenu de la date limite de conservation d’une odeur, 4 jours au maximum.
Mais la technique est amenée à se développer. Bruno Pereira Coutinho, le sous-directeur de la police scientifique. « Je crois que le magistrat est par définition intéressé quand il a une multiplicité d’éléments additionnels qui peuvent venir nourrir un dossier. L’odorologie est un élément parmi d’autres. Cela peut être utile pour identifier les personnes mises en cause, mais aussi les victimes », explique-t-il.
Pour l’instant, cette technique d’odorologie se limite aux affaires criminelles et aux délits très graves, comme des braquages et des vols à mains armées. Et les Experts français ont répertorié à ce jour un peu plus de 8000 odeurs.