Philippe Cochet se penche sur le dossier Eryma Services

Philippe Cochet se penche sur le dossier Eryma Services

Eryma Services, société prestataire de services bancaires, dont le siège social est basé à Caluire, est actuellement en redressement judiciaire. Le 20 octobre, le tribunal de commerce de Lyon pourrait prononcer sa cessation d’activité. Jeudi, les salariés se sont rendus à la mairie de Caluire pour sensibiliser Philippe Cochet à leur situation. Compte-rendu.

Ils sont une cinquantaine de salariés à faire le siège de la mairie de Caluire. Sur l’étendard, on peut lire « Eryma Services, 300 familles en péril fin octobre. » Pourtant, rien n’a fuité dans la presse. Et pour cause, le jugement doit être prononcé par le tribunal de commerce de Lyon le 20 octobre. Difficile de communiquer a priori quand vous ne savez pas à quelle sauce vous allez être mangé. Mais du côté du personnel, le temps des illusions laisse place à la fatalité. « Nous avons un deuil professionnel à faire, mais il faut rebondir » confie Delphine Courtes, assistante marketing chez Eryma Services. Touchés, mais pas coulés les salariés !

Pourtant Eryma a une longue histoire, plutôt mouvementée, qui laissait présager cette funeste conclusion. Solymatic France, ancienne dénomination d’Eryma Services, avait déjà déposé le bilan en 2004 alors qu’elle appartenait à la société UBS Capital. Mais en 2007, le groupe LBO France rachète Solymatic via Eryma Group. C’est en 2009 que Solymatic devient Eryma Services. Et depuis, c’est la descente. En janvier 2010, Eryma Group injecte 3 millions d’€ dans Eryma Services... pour lui refacturer le mois suivant à hauteur de 1,7 milions d’€ ! Le 16 juillet 2010, l’actionnaire majoritaire LBO France se désengage d’Eryma Group. Résultat : Eryma Services est en redressement judiciaire. Depuis, c’est le statu quo. Jusqu’au jugement du 20 octobre.



Plusieurs offres de reprise sont toutefois arrivées sur le bureau d’Eryma Group. Exactement au nombre de trois, elles ne font pas l’économie d’un dégraissage massif des personnels. Pour la plus optimiste, 326 emplois seraient supprimés. La plus rude prévoit 486 suppressions de postes. Alors évidemment, du côté des 612 salariés des cinq sites français de l’entreprise (Nantes, Yvry, Dijon, Marseille et Caluire), c’est la soupe à la grimace. Et si les employés n'y croient plus vraiment, ils veulent partir la tête haute. LBO France, actionnaire désengagé, a signifié qu’il refusait de participer au financement d’une prime supra légale dans le cadre d’un hypothétique plan social. Le personnel ne l’entend évidemment pas de cette oreille, et rencontrera dès vendredi les représentants de LBO France pour initier le dialogue. Les différents CE des cinq sites nationaux devraient se rencontrer au siège social de Caluire pour définir leur position générale sur cette question particulière.

« Nous n’avons pas de baguette magique, mais nous ferons tout pour vous aider. » C’est en ces termes que le maire de Caluire a initié le premier rapport entre les représentants des salariés et sa collectivité territoriale. Il faut dire que Philippe Cochet avait été confronté à une problématique similaire avec Continental en 2008. Le cas Eryma Services est plus spécifique, puisqu’il s’agit d’emplois plus qualifiés. Une expertise particulière qui pourrait séduire les collectivités territoriales selon le député du Rhône. « Il faut des passerelles privé - public » insiste-t-il, en s’engageant à venir sur le site pour expliquer aux salariés les solutions de reclassement possibles, mais également la mécanique pour avoir accès à des professions du service public, qui manque cruellement de ce type de compétences. Cochet mettra également à la disposition du personnel caluirard d’Eryma une salle municipale pour faciliter les réunions entre les salariés. Du côté des synergies, le maire de Caluire souhaite impliquer le préfet Gérault, « très sensible à ce type d’enjeu sur les territoires. » Si Cochet ne promet pas monts et merveilles, il souhaite résolument être dans « le concret », assurant sa « disponibilité et sa volonté totale. » Prochaine étape le 20 octobre pour les 153 salariés du site de Caluire.

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17 commentaires
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indigné le 23/10/2010 à 07:08

C'est absolument sidérant, rien que le pseudo est révélateur...Révolté ! "sauver sa tête" ..Non mais franchement des gens se défoncent pour aider leur collègues et tout ce que vous trouver à écrire c'est ca ??? Mais faudrait peut être vous bouger un peu plutôt que de vous révolter et vous savez ....vous pouvez même faire les deux ce n'est pas incompatible. Les donneurs de leçons feraient bien de reproduire plutôt que de critiquer. Ne perdez pas votre temps a ruminer, prenez votre avenir en main c'est le seul moyen de sortir par le haut de cette crise. Bon.

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revolte le 20/10/2010 à 20:40

y'a pas que sur LYON qu'il y a le pb, mais sur toute la france alors c'est bien beau de sauver sa tete mais y'a beaucoup d'agence et antenne dans toute la FRANCE

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delphine C. le 08/10/2010 à 23:03

Le premier objectif était de sensibiliser l'opinion publique car plus de 300 emplois supprimés, se sont autant de familles impactées. Le second objectif était d'accompagner concrètement les futurs demandeurs d'emplois. Nous sommes conscients que le sort d'Eryma Services est pratiquement scellé. Le savoir-faire de nos technicien est précieux, il est nécessaire de multiplier les démarches pour le faire savoir pour pouvoir répondre à un besoin d'un futur employeur. Il est nécessaire également de ne pas briser le lien social qu'ont les salariés entre eux. Dans quelques semaines, après avoir reçu leur courrier, lorsqu'il seront seuls chez eux, cela va être un moment très difficile à traverser. Méprisable ? Etre à l'écoute d'une délégation qui essaie de trouver une salle où pourront se retrouver ensemble les futurs demandeurs d'emplois et se soutenir lorsqu'il y aura des coups de blues ? Méprisable ? accompagner dans leur démarche des employés, des cadres qui sont en recherche d'emploi ? L'idéologie, c'est bien derrière son PC, mais lorsqu'il s'agit d'agir concrètement (même si ce sont de petites actions) il y a peu de candidats. Pour finir, et c'est le plus important, je remercie Mr Philippe Cochet, Mme Virginie Paquien Voisin, Mr Morel et l'équipe de Lyon MAG qui ont fait un travail remarquable et qui nous permettent de concrétiser ces actions dès la semaine prochaine. Cordialement,

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nc le 08/10/2010 à 18:36

pour dossier

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Lilou le 08/10/2010 à 15:59

Enfin un maire de terrain qui se defonce pour ses administrés .BRAVO nous sommes fiers de vous!Vive le maire de Caluire!

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hubert le 08/10/2010 à 09:13

Régulation des marchés, maire....vous avez un peu mélangé votre copier coller du dernier tract du NPA Fred.... Soyez un peu constructif (vous pouvez ?) oui le maire n'a pas de pouvoir sur les entreprises mais ce n'est pas pour autant une raison pour mépriser les salariés autant que vous méprisez les patrons. (pour votre info ce sont justement des mauvais capitalistes qui vont essayer de sauver une partie des emplois de cette boite) Respectez aussi un peu le travail de vos élus, de gauche comme de droite, et soyez objectif, cochet fait ce qu'il peut avec ce qu'il a comme moyen et franchement de revez pas...le retour de la gauche ne changera pas grand chose, mais vous pouvez vivre d'illusions ca fait toujours du bien.

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fred le 08/10/2010 à 08:14

Un maire n'a aucune compétence en matière de régulation des marches dans le monde capitaliste dans lequel on vit. Cochet ne peut rien faire vis a vis du tribunal de commerce. A part brasser de l'air en recevant a la mairie les salaries, leur dire qu'ils n'ont pas de chance et qu'il va se battre pour eux. Mais que peut il faire vraiment ??? Rien !! Il n'est pas juge au tribunal de commerce !!! Donc malheureusement pour les salaries, n'attendez pas grand chose de votre maire, il n'est pas patron du CAC40. Si la gauche revient au pouvoir, ca sera différent car on mettra fin a ce capitalisme sauvage qui ne se préoccupe que des dividendes des patrons au mépris des salaries !!!

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réussite le 08/10/2010 à 07:56

j 'espère que ces fins limiers de la presse suivront l'affaire jusqu'au bout afin de voir si l'implication du maire a servi a quelque chose

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pierre le 08/10/2010 à 07:53

je trouve qu'il se débrouille bien pour un homme de droite. il vaut largement le collomb qui lui a installer un climat pourri a la courly et a la ville . enfin on verra

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Franck le 08/10/2010 à 07:43

Ca fait plaisir de voir un élu qui ne brasse pas de l'air et se préoccupe des emplois dans sa ville. Bravo Mr Cochet !

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eric le 07/10/2010 à 23:24

que peut faire le maire de caluire ds cette affaire?

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anais le 07/10/2010 à 23:22

un grand merci a monsieur Cochet.enfin un homme politique qui se preoccupe des salaries de sa commune.

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steph de vill le 07/10/2010 à 22:38

Que reproches-tu a cet article ? Le premier magistrat ne doit pas s'inqiuieter de la casse sociale sur le territoire dont il a la charge ? " Une boite de casse la gueule parcequ'elle ne vent plus des services. Bon, ok. Super. " Ça c'est vite dit, a peine pensé et dénué de toute humanité ! Derrière " une boite qui se casse la gueule ", il faut s'alarmer de la logique du pourrissement qui appauvri les masses et les spolient du fruit de leur travail !

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fred le 07/10/2010 à 22:01

Et alors ??? C'est quoi le but de l'article ? Et Le maire de Caluire il sert a quoi ???? Une boite de casse la gueule parcequ'elle ne vent plus des services. Bon, ok. Super.

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Séverine le 07/10/2010 à 21:56

Enfin on parle de nous ....

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steph de vill le 07/10/2010 à 21:45

merci a Lyonmag Enfin des journalistes qui font leur métier ... Informer !

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MAGALI le 07/10/2010 à 20:37

BONNE LECTURE

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