Tout est finalement parti de l’assemblée générale tenue la veille, organisée en dehors des créneaux horaires prévus par l’université. Les étudiants ont alors voté, par 80 voix contre 60, le blocage du Campus de la Porte des Alpes mardi. Mais selon le communiqué, certains individus « notoirement extérieurs » à l’université ont prêté renfort aux étudiants. C’est mardi matin, en voulant « identifier les bloqueurs et photographier les lieux qu'ils occupaient », que le président André Tiran a été pris à parti. « Des individus cagoulés, armés de manches de pioches, ont violemment agressé le président devant de nombreux témoins » selon les termes du communiqué. Un plainte à immédiatement été déposée alors que les fauteurs de trouble ont été exfiltrés par les forces de l’ordre et interpelés. Ils devraient faire l’objet d’une poursuite pénale et disciplinaire. Leur évacuation a permis l’ouverture des autres bâtiments où les cours ont normalement repris, excepté le bâtiment K qui ne rouvrira que mercredi matin. « La communauté universitaire n'a pas vocation à accueillir en son sein des individus dont le seul objectif n'est pas d'étudier, termine le communiqué, mais de détruire notre bien commun, empêcher que toute forme de débat puisse se tenir librement, et imposer par des méthodes totalitaires et fascistes la volonté de 80 personnes aux 15 000 étudiants et 400 personnels qui travaillent quotidiennement sur le campus. » Plus mesurée, la police a évoqué de son côté une simple bousculade.
L’UNEF ne cautionne pas la méthode du président de Lyon 2
L’UNEF a réagi rapidement par voie de communiqué aux exactions commises mardi matin sur le site de Bron. « L’UNEF dénonce l’attitude de la présidence de l’université Lyon 2 qui joue la stratégie de la tension au sein du campus Porte des Alpes. Le fait de vouloir criminaliser les étudiants qui bloquent l’université en les prenant en photo ou en les traitant de « fanatiques » de « totalitaires » ou encore de « fascistes » dans un mail diffusé à l’ensemble de l’Université est une démarche totalement irresponsable de la part de la présidence », tranche l’UNEF dans son communiqué. Le syndicat étudiant appelle également « à poursuivre la mobilisation en cours contre la réforme des retraites et la précarité des jeunes », tout en rejetant « les actions minoritaires, les violences ainsi que les dégradations sur le service public qui décrédibilisent le mouvement des étudiants. »
Des cagoules...... pour "une simple bousculade"! Mouarff! Quel humour ces flics, sûrement la queue des fêtards d'halloween....
Signaler Répondre"trois ou quatre jeunes cagoulés et armés de manches de pioche lui ont mis des coups sur le flanc et les côtes pour l'empêcher de rentrer", selon la présidence. "Le président s'est juste fait bousculer", selon la police. C'est la dépêche AFP....
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