Le cortège avance, s’arrête. En tête, les jeunes portent la croix et la statue de Marie. Et depuis 1852 que les Lyonnais rendent hommage à la Vierge, la ferveur ne s’amenuise pas. Essaimé tout au long du cortège, des personnes portent des haut-parleurs qui reprennent le Je vous salue Marie trois fois à la minute, que l’on retrouve imprimé sur les lumignons orange. Beaucoup de familles, de couples, de personnes seules ont partagé cet instant, cette montée symbolique et pieuse. Sur les facades des immeubles balisant le trajet, beaucoup de petites bougies font vaciller leurs flammes aux fenêtres. Le flot des personnes arrive sur le site de Fourvière aux alentours de 19h45.
Devant la basilique, c’est la cohue. Tous ne rentreront pas pour partager la messe de 20h célébrée par Mgr Barbarin. Pas de quoi décourager les plus fidèles. « Les enfants, suivez moi, nous descendons par la jardin du Rosaire avec Saint-Joseph » tranche un père de famille. Le grand « Ouais ! » univoque de sa nombreuse progéniture à l’évocation du Saint rappelle qu’il existe deux Fêtes des Lumières. Une très événementielle, celle de la Ville et des partenaires, qui expose son savoir-faire technique et artistique en habillant Lyon de sa créativité. L’autre est plus feutrée, plus que centenaire. Taiseuse, elle se contente de témoigner sa foi. Et pour beaucoup des 7 000 à 8 000 personnes, le seul évènement légitime du 8 décembre est celui de la procession à Marie.
Le 8 décembre est la seule journée des illuminations valables qui a été transformée en kermesse
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