Et Marine se lâcha ! A bien y regarder, rien de très original. Sur les terres de son rival Bruno Gollnisch, il fallait frapper un grand coup. Elle le fît devant les militants, préservant la presse, présente en amont pour la traditionnelle conférence, de tout discours déviant. Et si sa comparaison lui vaut lundi matin les retours outragés des partis républicains et une plainte déposée par le MRAP, Marine Le Pen a réussi son coup. Dans le territoire d’un Bruno Gollnisch très verbeux, souvent fin rhétoricien, Le Pen a sorti la grosse artillerie, les discours à l’ancienne. Un point marqué sans doute auprès d’une fédération dont elle confiait ne « plus avoir été l’invitée depuis plus de dix ans. » Le temps perdu a été grassement rattrapé.
Marine Le Pen demande un audit sur la vente du stock d'or de la France
Côté discours, pas vraiment de gros changements paradigmatiques du côté de l’extrême-droite. Mort du système financier, fin du système monétaire, défiance dans le système politique et mort du pacte social. La méthode, qui a déjà fait recette en d’autres temps, n’a pas bougé d’un iota. Sur le système financier, elle demande « une convention nationale sur la situation financière du pays, avec tous les partis autour de la table. » Et d’interpeller l’exécutif national. « Le gouvernement a-t-il un plan B en cas d’implosion de l’€ ? » interroge-t-elle, réclamant au passage « un audit sur le stock d’or de la France et sur le coût de l’opération de vente de 600 tonnes d’or en 2004. » Au regard du prix du métal précieux aujourd’hui, Le Pen table sur un manque à gagner de 18 milliards d’€ pour l’Etat, reprenant les estimations de l’ancien journaliste du Monde Philippe Simonnot dans son essai d’anticipation économico-monétaire Le jour où la France sortira de l'euro. Des Français victimes concomitamment d’une « politique torrentielle de destruction mondialisée » et « de l’oppression du chaos, organisé par le gouvernement. » Conséquence : une « division entre le peuple et les élites » de plus en plus marquée, selon Marine Le Pen.
« J’ai besoin de Bruno dans la direction du FN »
Quid de son opposant Gollinsch ? La fille de Jean-Marie Le Pen rappelle qu’elle s’est opposée à la création d’un ticket entre elle et Gollnisch pour la présidence du parti. « Chacun porte ses idées » se justifie-t-elle, assurant ne pas vouloir faire « comme au PS, à se regarder le nombril. » Et chaque candidature possède ses spécificités propres, rappelées par la candidate. « Bruno Gollnisch défend l’idée de la retraites à 65 ans, je suis contre, explicite Marine Le Pen. Aussi, je milite activement pour la sortie de l’€, alors que Bruno pense que des aménagements sur la monnaie européenne sont encore possibles. » Elle reconnait aussi avoir besoin de Gollnisch, « qui aura toute la place nécessaire pour estimer son talent et ses compétences. » « J’ai besoin de Bruno dans la direction du FN, termine-t-elle, et pendant la campagne présidentielle. Chacun aura sa place. » Il semble surtout que Marine Le Pen ait besoin, après son élection probable à la tête du parti début 2011, des réseaux de Bruno Gollnisch. Il faudra emporter les apparatchiks, et de ce point de vue, Gollnisch semble plus enraciné que sa rivale. Côté soutien populaire, Marine Le Pen est très clairement en avance. Et rappelle que son passage dans l’émission A vous de juger jeudi dernier a déjà produit ses effets. « Lors de mon passage sur France 2 jeudi, lorsque j’ai appelé les Français à venir rejoindre notre mouvement, dans la minute suivante, les serveurs des sites internet du FN explosaient. » Elle estime à 2000 le nombre de nouveaux militants enregistrés après son passage télévisé. Et ce sont ces derniers qui auront le dernier mot à l’heure de choisir leur futur leader.
mais au fait ce qu'elle a dit c'est vrai ou faux?? Car on constate que tout le a crié au loup sans démentir quoi que ce soit. Quand le "sage" montre la lune l'idiot regarde le doigt.
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